Chapitre 99

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Pendant ce temps en effet où il me comptais parmi les morts, de l'autre côté du pays j'ouvre tout doucement les yeux dans une chambre d'hôpital après presque 22 heures de travail intense et un accouchement des plus difficile.

Pendant que je reprenais conscience petit à petit, je tourne difficilement la tête sur le côté pour porter un regard sur Essam (endormi à quelques mètres et épuisé tout autant que moi).

L'instant d'après, je parviens dès lors à me redresser pour lui caresser la main (il ouvre instantanément les yeux pour se rendre compte que j'étais à nouveau consciente et réveillée)


- Essam : comment tu te sens mon amour ?

(signes)


- Moi : je me sens encore un peu mal mais je vais bien.

(signes)


- Essam : alhamdoulilah, qu'est - ce que tu m'a fais peur bien aimée. J'ai cru que j'allais te perdre.

(signes)



- Essam : ne me refais plus cette frayeur je t'en prie. S'il te plaît...

(Il m'embrasse dès lors sur le front en signe de protection).



- Moi : tu aurai eu ta fille pour te consoler dans ce cas.

(signes)



- Essam : est - ce que tu es folle ? ou peut-être est - ce ma fille que je vais épouser ? Elle n'est pas toi et tu n'es pas elle !

(signes)


- Essam : dès lors ne redis plus jamais cette connerie.

(signes)



- Moi : excuse moi mon mari ...

(signes)



La porte s'ouvre dès lors au même moment derrière une nurse qui rentre tout en joie avec le nouveau née dans les bras. Dans sa petite couverture, elle était minuscule et pesait tout juste 2 kg avec quelques fils sur le coeur et les poumons (parce qu'elle est née cardiaque).

Mon cœur de mère a donc eu très peur au moment où elle m'a été présentée dans les bras encore plus si je devais lui donner le sein dans ces conditions.

(J'avais une petite poitrine sans lait pour elle pour couronner le tout)

Devant la situation, je fixe donc la nurse qui me fixe à son tour avec le sourire.


- La nurse : je me doute bien de ce que vous devez penser au fond de vous comme toutes les jeunes mères que j'ai pu connaître au cours de ma carrière mais ne vous inquiétez pas.

(signes)


- La nurse : cela s'apprend avec la pratique. Il y'a toujours une première fois à tout.

(signes)



- Moi : mais je n'ai pas de lait dans mes seins. Ils sont à peine développé...

(signes)



- La nurse : et qui vous a dit cela ? Bien sûr que vous en avez. La taille ne compte en rien !

(signes)


- La nurse : mais si vous ne la laissez pas essayer de têter, comment pourriez -vous espérer que le lait sorte ?

(signes)



- Moi : ...... ......





- La nurse : vous êtes trop jeune et il s'agit de votre première expérience raison pour laquelle. Mais ne vous inquiétez pas

(signes)


- la nurse : on va y arriver. Je vais vous aider ...

(signes)



Elle me montre ainsi comment bien lui tenir la tête pour éviter qu'elle ne s'étouffe ou qu'elle ne vomisse car elle était trop minuscule et pouvais me glisser entre les mains à tout moment.

Je parviens ainsi finalement à lui donner la possibilité de têter paisiblement et doucement bien que je m'inquiétais réellement de si elle arrivait à têter quelque chose car il n'y avait pas grand chose dans mes seins


- La nurse : ne vous inquiétez pas, elle n'a pas besoin de beaucoup pour cette fois car elle a déjà été nourri.

(signes)



- La nurse : en revanche, elle a grand besoin de ce premier lait (colostrum) très riche et protectrice contre les maladies.

(signes)


- La nurse : vous verrez que les premières tétées vont favoriser la montée de lait plus tard et plus elles seront régulières le mieux ce sera

(signes)


- La nurse : je vous laisse à présent la nourir dans le calme. Je reviens dans un moment pour la reprendre.

(signes)



- Moi : ....... .......

(je hoche dès lors la tête pour lui dire "oui" avant son départ de la chambre)

Dire que je peinais à croire que cette petite vie dans mes bras était sorti de moi et qu'elle est mienne (ma chair et mon sang)

Dans l'émotion, mes larmes coulent donc un peu devant le regard moqueur de Essam.


- Essam : qui y'a t - il mon amour ?

(signes)




- Moi : rien ....

(signes)




- Moi : cela me fais juste bizarre d'être mère.

(signes)



Ainsi il rit lourdement pour se moquer de mes sentiments (car j'en avais élevé treize (13) déjà avant elle et il le savait bien sauf moi).



- Essam : je vais m'en occuper ne t'inquiète pas et tu vas pouvoir te reposer

(signes)



- Essam : tu es plus que épuisé.

(signes)



Il retire donc sa tunique et se rapproche pour me la prendre très délicatement des bras et lui donner un peu de chaleur au contact de sa peau.

(elle plie aussitôt ses minuscules pieds à la manière d'une grenouille et curieusement, cela l'apaise très vite et alors elle commence à fermer les yeux très lentement contre sa poitrine se croyant encore dans le ventre).

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Treize jours (13) et treize nuit de sont écoulés ensuite et au 14e jour, notre retour à la maison s'est finalement fait avec elle ❤️

Treize jours (13) et treize nuit de sont écoulés ensuite et au 14e jour, notre retour à la maison s'est finalement fait avec elle ❤️

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Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant