Chapitre 68

177 18 0
                                    

Au lever du quatrième jour

Vers l'aube, un vent de fraîcheur venant de l'extérieur m'effleure quelque peu le visage et m'oblige à ouvrir très lentement les yeux avec une terrible soif.

(Un besoin étrange que je n'ai pas ressenti durant ces quatre jours et qui m'est venu tout juste subitement comme pour me pousser à sortir).

Je prends ainsi conscience que je m'étais assoupi dans la prière.

En l'espace d'un court instant, je détourne dès lors le regard vers la petite commode : comme la veille celle - ci était bien garni et je constate qu'un plat différent m'avais été posé à l'emplacement habituel.

(À l'exception d'un verre d'eau; de quoi m'abreuver)

Je me lève donc pour m'avancer vers la table puis vers la porte de la pièce.

Sans bruits, je tourne discrètement la poignée de celle - ci et pour la première fois après onze (11) jours, je me hasarde à mettre le nez de l'autre côté.

La maison était calme et déserte à priori ; sans aucune présence humaine autour.


La maison était calme et déserte à priori ; sans aucune présence humaine autour

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


Je continue donc d'avancer à pas lent jusqu'au pieds des escaliers du deuxième niveau donnant lieu au couloir. Je descends celles - ci dans l'hésitation en inspectant le moindre coin et recoin de la maison avant de retrouver finalement ce qui m'avais attiré à l'extérieur de mon nid d'adoration : une cuisine.


 Je descends celles - ci dans l'hésitation en inspectant le moindre coin et recoin de la maison avant de retrouver finalement ce qui m'avais attiré à l'extérieur de mon nid d'adoration : une cuisine

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


Je me dirige alors calmement vers celle - ci pour me servir un verre d'eau que je vide à moitié dans les secondes.

Après avoir étanché ma soif, je reviens ensuite sur mes pas dans le couloir au moment où une porte commence à s'ouvrir subitement sur mon passage (je précise bien que j'étais seule sans aucune présence humaine autour de moi).

Je précise aussi qu'aucune main humaine n'a effleuré la poignée de cette porte puisqu'il n'y avait personne ; celle - ci s'est ouverte brusquement toute seule et devant mes yeux (de quoi m'effrayer totalement).

Je tremble pour ainsi dire au fur et à mesure que je me rapprochais pour visualiser à l'intérieur de la pièce sombre avant d'apercevoir finalement une silhouette masculine dans le lit.


Je tremble pour ainsi dire au fur et à mesure que je me rapprochais pour visualiser à l'intérieur de la pièce sombre avant d'apercevoir finalement une silhouette masculine dans le lit

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


Branché aux multiples appareils et sous la perfusion et les poches de sang au dessus de lui, il dormait très profondément sur un côté (sur le bras non cassé) quoiqu'etant dans une position inconfortable : la tête à quelques centimètres de l'oreiller et le pieds plâtré sur le sol.

(dans cette position, il donnait l'air d'être mort).

Devant cette pensée je lâche donc le verre d'eau sur le sol avant de m'enfuir à toutes jambes à ma chambre. Autant vous dire que j'ai passé deux longues heures à trembler de tout mon corps et mes membres. La tension était insoutenable et alors je me suis mise au "zikr" pour essayer de me calmer.

Les voies d'Allah sont tellement immense que dans sa bonté, je suis finalement parvenu à me calmer et à m'apaiser. Ainsi une pensée me traverse très vite l'esprit sur mon tapis de prière : l'ais - je touché pour déduire qu'il est vraiment mort ?

Il y'a un grand doute certes qui subsistait dans mon esprit suite à cette question. Devant cette incertitude je me relève dès lors pour tourner en rond dans la pièce sous le coup de la nervosité.

.................

Au bout d'un moment je finis par rassembler tout mon courage et saisir mon coran contre moi pour aller vérifier de nouveau.

Comme deux heures plutôt, je descends donc les marches du deuxième niveau sans bruits pour accéder au couloir jusqu'à la devanture de la pièce. De là je constate le verre brisé à la même place sur le sol ainsi que la porte qui était toujours grandement ouverte.

Toute tremblante et apeurée, je commence avancer quand bien même vers l'intérieur jusqu'au pieds du lit.

(Tout comme le verre, il était toujours couché dans la même position).

D'un geste rapide, je trouve alors le courage d'effleurer son nez avec mes deux doigts avant de pousser un long soupir de soulagement : il respirait toujours et donc il était toujours vivant.

Seulement, il devait être dans un sommeil avec une profondeur sans fin pour ne pas avoir été réveillé même avec le bruit du verre d'eau tombé.

[...]

Remarquant qu'il souffrait d'une forte fièvre (sa peau était brûlante); je l'aide dès lors délicatement à revenir à une position plus confortable.

Avec mes petites forces bien sûr que je ne pouvais pas faire grand chose. Toutefois, j'ai fais de mon mieux pour lui corriger sa position en ramenant ses pieds sur le lit et sa tête sur l'oreiller avant de le recouvrir soigneusement.

Je marche ensuite pour retourner en cuisine afin de ramener des poches de froid que je place sur son front et sous ses aisselles pour essayer de casser la température.

(je tourne ensuite le dos pour retourner à ma chambre et me remettre à la prière)

Plusieurs heures passent pour ainsi dire.



Dans la soirée


Dans la soirée

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


Je termine finalement la lecture complète du coran et retrouve quelque peu une paix intérieure.

Ainsi je trouve pour la première fois le courage et un peu d'appétit pour me nourrir généreusement après ce jeûn (interminable et presque impossible)

Les voies d'Allah sont immenses, je ne cesserai de le dire [...].

Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant