Chapitre 59

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Quelques temps après

Toujours dans l'enthousiasme de voir mon frère, j'arrive finalement au quartier où le taxi me dépose devant l'entrée de la maison qui semblait deserte et dans l'obscurité : toutes les lumières étaient éteintes et Saeed ne répondait pas à la sonnette.

Je toque dès lors très fortement sur la porte dans l'espoir qu'il vienne m'ouvrir avant de contourner vers l'arrière de la maison sans toutefois recevoir de réponse. Ainsi dans mon esprit il n'était pas rentré et devait être encore à la mosquée à cette heure du soir. Sans réfléchir et dans la précipitation j'emprunte donc le quartier à pieds pour parvenir à la mosquée où je le recherche aussi ardemment sans le voir.

Plus que désespérée, je commence donc à verser des larmes devant l'entrée de la mosquée lorsque deux ombres masculines se manifestent brusquement derrière moi pour vouloir me saisir ; je fais aussitôt deux pas précipités en arrière pour reculer instantanément par reflexe. Puis voyant voir leur intention venir (qui est de m'enlever pour la n ième fois), je prends dès lors mes jambes à mon cou pour sauver ma vie. Ainsi, je m'enfuis à toutes jambes en laissant l'une de mes chaussures derrière moi.

(ne cherchez pas à comprendre ; mon instinct de survie était plus fort que moi à ce moment là).

Malheureusement je me fais très rapidement rattrapé par le premier qui me saisis aussi brutalement avec ses mains viriles pour me bloquer solidement les bras ainsi que le cou pendant que le second s'apprêtait à me droguer une fois de plus avec un mouchoir. Je crie dès lors et essaye de me débattre tant bien que mal avant de lui donner accidentellement un coup des plus violent dans le pantalon et alors il perd tout équilibre et toute maîtrise de lui. Ainsi, je parviens à m'échapper de ses bras pour donner un coup de talons à l'autre sur la tête avant de m'enfuir de nouveau.

Les deux arrivent à se relever difficilement pour me poursuivre et ce fut donc la grande course sur la voie déserte jusqu'à ce que je le bouscule accidentellement et tombe sur son torse. A ce moment je lève donc les yeux et croise le regard attristé et désespéré de Sultan qui me recherchais partout dans tous ses états et en larmes. Autant vous dire tout de suite qu'il m'a prise dans ses bras avec une telle rapidité que je suffoquais presque (à bout de souffle)


- Sultan : INNALLILLAHI WA INNA ILLEYHI RAJIHOUN HAGAR, TU VAS ME TUER UN JOUR !

(en larmes)



- Sultan : tu vas me tuer ...

(avant de s'affaisser sur moi pour me serrer de toutes ses forces dans ses bras bien que j'avais du mal à comprendre s'il pleurait vraiment de soulagement pour m'avoir retrouvé ou alors s'il s'agit plutôt de larmes de peine du fait de l'angoisse terrible dans laquelle je l'ai mis inconsciemment.


- Sultan : MAIS POURQUOI DONC ES -TU SORTI TOUTE SEULE DANS LA NUIT MON AMOUR ET SANS RIEN DIRE À PERSONNE ?




- SULTAN : JE T'AVAIS POURTANT DIS DE M'ATTENDRE !

(en colère après moi)




- Moi : ...... ......

(je demeure muette telle une tombe et ne réponds pas car j'étais toute traumatisée)




Je tremblais de peur de tout mon corps en scrutant dans tous les sens la rue d'un œil rapide (ces délinquants avaient fait demi tour et ont disparu dans la nuit à la vue de Sultan).

Ainsi je fond en larmes et éclate en sanglots avant de perdre très vite connaissance sur place car j'ai cru sérieusement mourir entre leurs mains.


Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant