Muette comme une tombe

Chapitre 45

Dans l'heure, le messager (chauffeur) arrive donc à la villa pour délivrer le message dont la tâche lui incombait auprès des ainés de la famille et alors un grand scandale éclate au sein de ma belle famille.

À l'évidence et comme on pouvait s'en douter, ma belle-mère a perdu tout contrôle d'elle même lorsque la nouvelle de l'annulation du mariage lui ais parvenu aux oreilles. Elle pique aussitôt une crise de colère brutale sans précédent et s'y oppose fermement car s'en était de trop. ( c'était la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase à ses yeux ).

Elle ne comprenait pas en effet la raison d'autant d'humiliation de la part de Saeed : d'abord c'était la dot, encore faut - il en plus que ses humeurs changent le jour du mariage à quelques minutes du début de la cérémonie ? À défaut dès lors d'avoir Saeed en face d'elle pour lui dire ses quatre vérités dans les yeux, elle a donc passé toute sa colère sur le pauvre chauffeur innocent :

- Ma belle-mère : c'est bien toi son messager n'est-ce pas ?

( il ne répond pas et demeure silencieux - le regard baissé devant elle )

- Ma belle-mère : c'est bien toi qu'il envoi pour nous insulter ? Alors retourne lui dire de ma part que c'est sa sœur certes !

- Ma belle-mère : le même sang coule dans leurs veines mais moi AYDANÛR Amir à pris la décision qu'elle n'ira nulle part.

- Ma belle-mère : elle ne sortira pas d'ici et qu'il vienne la chercher lui même à mes pieds s'il en a le courage !

- Ma belle-mère : N'IMPORTE QUOI !

- Ma belle-mère : autant qu'il a permit que les choses aillent aussi loin jusqu'à la minute près, nous irons jusqu'au bout wallah al a'azim et ce mariage se fera avec ou sans sa présence !

- Le chauffeur : ...... ......

( le pauvre demeure toujours aussi silencieux )

- Mon beau père : garde ton calme Aydanûr, tout ceci ne nécessite nullement autant d'agitation !

- Ma belle-mère : garder mon calme tu dis ? non mais vous vous entendez tous parler ?

- Ma belle-mère : ceci est la deuxième fois que nous nous faisons humilié et vous osez me demander de garder mon calme ?

- Ma belle-mère : est - ce donc toi qui va sortir pour annoncer aux cinq cents (500 ) invités présents dans cette villa que le mariage ne se tiendra pas finalement aujourd'hui ?

- Ma belle-mère : je serai curieuse dès lors de voir comment tu comptes t'y prendre !

- Mon beau-père : pour ta gouverne il n'a jamais dis vouloir annuler ce mariage. Au fond de lui - même il n'oserait pas et il le sait parfaitement.

- Mon beau-père : il a simplement demandé à voir sa sœur et c'est son sang comme tu l'a si bien dit. Ainsi nous ne pouvons pas nous y opposer de la même manière qu'il est impossible de sceller cette union sans la présence du wali.

- Mon beau-père : tu es musulmane avant tout bon sang ! Tu pourrais le comprendre pourtant.

- Ma belle-mère : ainsi donc après la première humiliation, tu es prêt à prendre une seconde ? Tu vas la laisser s'en aller quand bien même malgré mon opinion ?