Chapitre 69

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Tard au milieu de la nuit, je descends débarrasser ce dont je me suis nourri et remonte lorsqu'une situation m'interpelle très vite à la minute où je passe devant la fameuse pièce.

Je fais alors deux pas précipités en arrière pour jeter un coup d'œil sur lui (toujours couché dans un sommeil de mort).

Il n'avait toujours pas ouvert les yeux de toute la journée ; au contraire, il est revenu exactement dans sa position initiale : la tête à quelques centimètres de l'oreiller et les pieds sur le sol (non plus sur le lit)

Je m'étonne davantage à l'instant où je me rapproche de plus près de lui pour tâter sa température (il était brulant et encore plus qu'avant les poches de froid).

D'un geste rapide, je touche alors délicatement la couverture au dessus de lui avant de retirer rapidement celle - ci pour la balancer plus loin lorsque je me suis rendu compte de la bêtise que j'avais commise (il avait tellement sué que les poches de froid devenues brûlantes le rechauffait encore plus).

Totalement affolée, je cours alors à toutes jambes à la cuisine pour diluer très rapidement de la glace dans de l'eau pour l'arroser littéralement dans le lit. Le choc des température a été tel qu'il s'est évanouie sur le moment. L'appareil auquel il était branché à court-circuiter dans les secondes bien évidemment et c'était prévisible.

Dire que j'ai failli le tuer inconsciemment [...]

Sous la panique, j'installe la couverture sur le sol pour le tirer difficilement par le pieds gauche (celui qui n'était pas cassé) hors du lit mouillé car je venais de prendre conscience que tout son inconfort était lié à ce lit (ses pieds étaient sur le sol parce que celui - ci n'est pas suffisamment large pour lui permettre de trouver une position moins douloureuse pour ses os).

Il tombe donc par terre et complètement cette fois (tout son corps) parce que je n'avais pas la force nécessaire pour le relever dignement

Quoique j'ai dû lui faire encore plus mal en le traînant sur le sol pour le recouvrir de nouveau du draps mouillé (il était tellement brulant que celui - ci s'est séché au contact de sa peau). Je revérifie pour la n ième fois qu'il respirait encore avant d'aller chercher de la glace (encore) et des serviettes ; de quoi casser cette température épouvantable.

- soubhan'allah... comment cette chose se place déja et que je vais -je faire si je n'y arrive pas ...

- que vais - je faire ...

(Comme la folle que j'étais, je me bats avec les perfusions et le tube sans pour autant comprendre dans quel sens mettre l'un et l'autre ni comment la replacer).

Totalement à bout de souffle je fais donc l'inpensable dans la panique : je plante l'une directement dans la jambe malade et l'autre dans le bras droit malade dans l'espoir que les anti douleurs puissent lui parvenir à défaut de trouver la veine (pour être tout à fait honnête j'ignorais totalement ce que je faisais).

Dans cette situation, je suis donc restée à son chevet sur le sol pour garder un oeil sur lui cette fois afin que la température ne puisse pas remonter de nouveau.

...................

Cette veillée fut longue et sans repos sans doute !

Tout au long de la nuit, je suis restée éveillée près de lui et il n'a pas cessé de délirer sous l'effet de la fièvre)

- Pardonne moi Asmâa ...
(murmurait - il dans son sommeil)

- Pardonne - moi de n'avoir pas pu te sauver ! Pardonne moi ...

- Pardonne moi [...]

Autant de mots dont je n'avais absolument aucune idée du sens. Ainsi j'en déduis qu'il devait être au beau milieu d'un cauchemar dû à la forte fièvre.

Je rechange dès lors la serviette froide sur son front et continue de veiller sur lui tout en lisant le coran.

Le plus étrange dans tout ceci était que je n'avais vu jusqu'à alors aucun garde ni personne d'autre alors qu'ils sont partout dans la maison d'habitude

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Le plus étrange dans tout ceci était que je n'avais vu jusqu'à alors aucun garde ni personne d'autre alors qu'ils sont partout dans la maison d'habitude.

Toutefois je ne dis rien pour autant et continue de le surveiller dans son sommeil jusqu'à l'aube.

Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant