Chapitre 76

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Quelques temps après son départ, je le retrouve étrangement assis ; la tête baissée et perdu dans ses pensées (il semblait tourmenté et désemparé).

En silence je me rapproche dès lors à son chevet avant de m'agenouiller délicatement à son niveau. Il était tellement loin de la terre qu'il ne m'a pas entendu arriver jusqu'à ce que je pose affectueusement ma main sur la sienne.

A cet instant et seulement à cet instant, il se hasarde à lever les yeux vers moi.



- Moi : tu es sûr que tout va bien ? Tu verses des larmes ...

(signes)

Il sourrit ainsi dans ses larmes (pas par plaisir) mais seulement pour ne rien laisser paraître devant mes yeux et m'inquièter davantage.



- Essam : ...... ......

(il me réponds donc oui par un signe des yeux)




- Moi : alors qui y'a t - il ? Qu'est - ce qui te fais autant verser ces larmes si tout va bien ?

(signes)




- Moi : je n'apprécie pas de te voir aussi tourmenté.

(signes)




- Essam : tu te trompes ! J'ai simplement une poussière qui m'est rentré dans l'œil.

(signes)




- Essam : ce n'est rien de grave, cela me passera.

(signes)




- Moi : fais moi voir alors ...

(signes)

Je lui saute donc presque dessus et il s'exécute avec plaisir bien qu'il savait qu'il mentait car cela l'amuse de me voir dans mes œuvres de folie : A l'instant où je lui souffle doucement dans l'oeil pour déloger la poussière, il éclate dans un fou rire sans pouvoir se contenir bien qu'il ne s'agissait pas de ma première préoccupation.



- Moi : alors ? Est - ce que c'est parti ?

(signes)




- Essam : non pas encore ... je le sens toujours.

(signes)




- Moi : où ça ?

(signes)





- Essam : par là ... un peu plus en bas.

(Tandis qu'il riait toujours)

Sans vraiment deviner qu'il se foutait de ma gueule; je me penche alors innocemment pour lui souffler à nouveau doucement l'œil dans l'espoir que cette fois soit la bonne.

Pour la seconde fois, il éclate de rire devant mon regard qui s'inquiétait sérieusement pour son œil.



- Moi : et maintenant ? dis moi si ça va mieux.

(signes)




- Essam : ...... ......

(au lieu d'y répondre, il explose de rire de plus belle comme jamais auparavant)

Cette fois - ci, je ne tarde pas à me rendre compte qu'il le faisait exprès avant de m'écarter quelque peu de lui pour le foudroyer des yeux.



- Moi : soubhan'allah ... ce n'est pas drôle ! Tu n'es pas censé prendre plaisir à me tourner en ridicule comme une folle

(signes)



Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant