Chapitre 47

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Aussitôt dit, aussitôt fait et le retour de la mariée à la cérémonie s'est fait dans le plus grand silence.

Entre temps ...

Sultan était toujours en pleine réflexion sous la douche ( au point où il n'avait plus aucune notion du temps ). Finalement son soucis n'était plus le mariage mais bien l'attitude de son ami intime et son frère depuis autant d'années. Il ne comprenait pas en effet, la cause d'autant de doutes et cela l'inquiétais davantage d'autant plus qu'il était convaincue qu'il n'y assisterait pas de part son comportement.

Pendant ce temps, son chauffeur était toujours dans l'attente. Au bout d'un moment, le son des klaxons le ramène donc sur terre et il se résous à sortir sous la douche pour aller se vêtir. En moins d'une demie heure, il était finalement prêt pour le départ même si son cœur lui dictait le contraire.

Ainsi, il prend le temps d'installer calmement un tapis de prière et procède à deux rakkats en toute tranquillité dans l'espoir que cela l'apaise en effaçant tout doute inutile de son esprit. C'est alors qu'il se perds de nouveau dans une longue et profonde réflexion jusqu'à ce que le son du klaxon l'interpelle une seconde fois (son chauffeur s'impatientait à l'extérieur car il était plus qu'en retard à son propre mariage ).

Cette fois - ci, il ne tarde pas à sortir pour le rejoindre :


- Le chauffeur : هل أنت مستعد لترك السيد سلطان؟




- Sultan : oui je suis prêt. Nous pouvons y aller ...





- Le chauffeur : bien Saïd (monsieur) !

( il s'installe dès lors au volan pour le conduire )



Mais à l'instant où sa main touche la portière, un sentiment indescriptible lui traverse la poitrine et le dissuade très vite de rentrer dans cette voiture.

Quelque chose au fond de lui même lui disais "de ne surtout pas commettre la grande erreur qu'il s'apprêtait à faire" et alors il hésite encore et finit par se retrancher.

Devant cette situation et voyant qu'il ne bougeait pas, l'autre s'inquiète dès lors :


- Le chauffeur : y'a t - il soucis particulier Saïd ?




- Sultan : non ! je ne peux pas et je ne dois pas, aussi vrai que je t'aime ...

( parlant tout seul )



- Sultan : ... je serai injuste certes si je te fais cela Hagar.

( dans l'hésitation)




- Sultan : je ne peux pas...





- Le chauffeur : je vous demande pardon ? que dites - vous ?

( il sort donc de la voiture pour se rapprocher de lui )


- Le chauffeur : "vous ne voulez pas quoi Saïd ..." ?





- Sultan : ... rien.





- Sultan : لا بأس، أنا بخير يا جلال الدين، ليس هناك ما أخافه.

( il recule dès lors devant la portière)



- Le chauffeur : vous en êtes certain Saïd ?




- Sultan : oui puisque je te le dis !





- Sultan : néanmoins je ne peux pas et je ne saurai te suivre à ce mariage.




Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant