Chapitre 142

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Ce dernier ne tarde pas à arriver en quelques minutes pour osculter mes yeux et vérifier mes constantes.



- Le médecin : les pupilles ont l'air d'être assez réactives et je note une motricité presque normale.




- Le médecin : ... cela relève presque du miracle !




- Le médecin : la plupart des patients en cours de réveil n'y parviennent qu'au bout de 24 heures voir 48h.

(Perplexe, il se retourne ainsi vers l'infirmière tout autant stupéfaite)



- L'infirmière : soubhan'allah toutefois il s'agit plutôt d'un bon signe non ?





- Le médecin : en effet !





- Le médecin : veillez à lui administrer de suite 500 Ml de dextrose à 50 % IV s'il vous plaît.




- L'infirmière : oui docteur !

(elle s'exécute dès lors pour préparer la perfusion au moment où il vérifie l'état du coeur du bébé).

Celui - ci semblait calme dans le ventre pour l'instant et cet état de fait l'inquiète quelque peu.

(pourvu qu'il n'en a arrive pas à devoir effectuer une césarienne dans l'urgence).

Ainsi, il retire finalement son stéthoscope et range celui - ci autour du cou.




- Le médecin : Hagar...





- Le médecin : Hagar est - ce que vous parvenez à m'entendre ?

(signes)




- Moi : ....... ......

(je bouge quelques peu les yeux tandis que je le fixais toujours).




- Le médecin : bien ! Pouvez - vous me dire s'il vous plaît à présent comment vous vous sentez ?

(signes)



- Le médecin : vous souvenez - vous de quelque chose ? De ce qui vous est arrivé ?





- Moi : ........ ......

(à cette deuxième question toutefois je ne réponds pas et ne réagis pas non plus).

Pour être tout à fait honnête je me sentais au plus bas à cet instant précis ; encore plus mal que ma condition physique.

Mon cœur et mon cerveau tentaient tant bien que mal d'assimiler quinze années d'abus et toute une vie de mal être.

Ainsi sans le vouloir, une larme chaude m'échappe inconsciemment de l'œil.

Devant cette situation et son regard perdu qui ne comprenait guère ma réaction, il décide dès lors de ne pas me brusquer davantage.

(Je sortais à peine d'un traumatisme il faut le dire et j'avais besoin de temps pour me réveiller totalement).

....................

Dès lors, il se retourne de nouveau vers l'infirmière.



- Le médecin : quoiqu'il arrive maintenez surtout une dose légère d'amantadine. La réactivité neurologique n'est pas encore à 100%.



- Le médecin : aussi faites lui faire une échographie fœtale et une IRM de suite et prévenez moi lorsque les résultats seront disponibles.

(pour écarter toute suspicions de lésions cérébrales dû au coma)



- Le médecin : je veux un bilan complet très vite !




- Le médecin : et prévenez également ses proches sans tarder.





- L'infirmière : bien docteur.

(au moment où il tourne le dos pour quitter la pièce)



A cet instant, elle se rapproche dès lors pour vérifier une dernière fois les perfusions et l'intraveineuse sur mon bras avant de quitter la chambre à son tour pour aller s'occuper de la programmation des examens indiqués.

....................

Je me retrouve ainsi seule dans la pièce (le regard perdu dans le vide et meurtri).


Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant