Chapitre 163

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Treize (13) mois plus tard

Ce fut le jour du 42e anniversaire de Sultan Amir et le jour de son l'intronisation.


- Moi : est - ce que tu es prêt ?

(signes)



- Sultan : avec toi à mes côtés, il n'y a qu'en enfer que je n'irai pas !

(signes)



- Sultan : bien aimée et la seule préférée de son mari. Tu peux te bomber le torse dès lors à raison ❤️

(plaisantant)




- Moi : ........ .......

(je rougis instantanément et baisse les yeux).

Il se rapproche alors davantage pour relever tendrement mon regard vers lui et m'obliger à le regarder dans les yeux.


- Sultan : mais pour ta part ton coeur ne semble pas être tranquille. Je te connais assez et je peux dès lors te dire que j'arrive à le voir de loin dans tes yeux

(signes)



- Sultan : quelque chose te perturbe Hagar ; une chose que tu ne me dis pas ....

(signes)



- Moi : ce n'est pas très important...

(signes)




- Moi : pour l'instant c'est ce qui est devant toi qui doit être ta priorité !

(signes)



- Sultan : dans ce cas je refuse de quitter cette chambre si tu ne me dis pas ce que s'est Hagar !

(signes)



- Moi : non je t'en prie ! Je te rappelle que tu es attendu en bas par tes oncles, toute ta famille et tes invités.

(signes)



- Sultan : dans ce cas dis le moi non ?

(signes)




- Sultan : s'il te plaît mon amour ...





- Moi : ....... ......

(il insiste sur mon regard)




- Moi : je crois que je suis enceinte !

(signes)




- Moi : ... à nouveau. J'ai un retard de deux semaines.





- Sultan : ....... .....

(grand silence)

Encore lui fallait - il quelques secondes pour que son cerveau puisse assimiler ce que je venais de dire.

Il tourne donc en rond pendant quelques instants quelque peu perturbé et sous le choc. Puis sans prononcer un seul mot, il réccupère son keffieh, son aql noir ainsi que son manteau de la cérémonie avant de tourner le dos.

(je crois bien l'avoir traumatisé avec une telle nouvelle assimilable à une bombe et j'ignorais un peu trop comment interpréter sa réaction : est-il heureux ou tout le contraire ?)

Quoiqu'il en soit il est ressorti de la chambre en titubant. Au point où il riait tout seul en se dirigeant vers ses invités, il manque presque de tomber dans les escaliers lorsqu'il se fait très vite rattraper par son fils aîné qui court vers lui.


- Mohamed : soubhan'allah... est - ce que vous allez bien père ?

(quelque peu inquiet de sa démarche qui était loin d'être droite. On aurait dit qu'il était ivre)

Ivre de bonheur sans doute [...]



- Sultan : oui ...

(il ne savait plus où se mettre encore moins ce qu'il faisait exactement)

Puis lorsque celui - ci l'aide à se relever, il sourit de nouveau et se tient droit et digne devant le regard de ses invités.

Toutefois il souriait toujours tout seul jusqu'à ce qu'on le fasse asseoir et qu'on l'aide à bien arranger sa tenue car son attitude était loin d'être normale.




[...]

Soubhan'allah comment peut - on sourire tout seul de la sorte comme un fou ?

L'un de ses oncles se rapproche dès lors de lui pour lui poser discrètement la question à l'oreille :


- Idriss : Sultan Amir es - tu sûr d'aller bien ? Quelque chose s'est-il passé ?




- Sultan : rien pour le moins !

(en souriant toujours)




- Sultan : je suis prêt !





- Sultan : pouvez - vous faire ce que vous avez à faire très vite s'il vous plaît ? Je suis pressé et il me tarde de retourner à l'étage.




- Idriss : ...... .......

(celui - ci le regarde alors perplexe sans rien comprendre de ses mots ni de son attitude parmi ses invités)

Puis en un instant il se retourne vers ses frères (plus vieux que lui) qui ne parvenaient pas non plus à le cerner.

Son regard se porte ensuite vers Saeed qui était tout autant silencieux. En réalité personne ne pouvait se douter de la raison de ce sourire.

Il s'esclaffe alors de rire (car il n'en pouvait plus de contenir ce bonheur immense qui l'animait).



- Sultan : JE T'AIME HAGARR ...

(en larmes)




- astaghfirlah !

(dans toute la salle)



Si quelques minutes plus tôt, ils avaient des doutes à présent il étaient tous convaincu qu'il était fou.



- Saeed : hmm soubhan'allah ...

(la main au niveau de la bouche)

Après avoir regardé à sa gauche et à sa droite, il eut très vite honte pour lui avant de se faire tout petit dans la foule)


- Sultan : tu m'entends ...



- Sultan : JE T'AIME ❤️

Du haut de ma position à la fenêtre de l'étage, je rougis et souris généreusement en l'osbervant au milieu de ses convives bien que je ne pouvais entendre ses doux mots

Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant