Chapitre 82

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Quelques instants plus tard

La porte de la chambre s'ouvre de nouveau et il s'avance en silence au pieds du lit pour s'asseoir à mon chevet.

Après une petite tendresse sur la joue, j'ouvre à moitié les yeux (encore sous l'effet des produits) devant son regard rempli d'amour et de compassion.



- Essam : as - tu encore mal ?

(signes)




- Moi : ....... .......

(je hoche difficilement la tête pour lui répondre " oui ").




- Moi : le médecin m'a appris que je suis enceinte.

(signes)

Il baisse dès lors les yeux face au malaise.



- Essam : et comment ton cœur accueille cette nouvelle ?

(signes)




- Moi : j'ai peur ...

(signes)




- Moi : encore plus quand j'ignore ce qu'en pense le père de cet enfant !

(signes)

Il comprends donc que je faisais allusion à lui et sourrit un peu pour me rassurer de sa présence.


- Essam : tu veux vraiment savoir ce qu'en pense son père ?

(signes)




- Moi : ....... ......

(Je hoche la tête)




- Essam : il est le plus heureux sur cette terre en ce jour.

(signes)



- Moi : est - ce que cela veut dire qu'on va le garder ?

(signes)



- Essam : bien sûr que oui ! et je n'ai qu'une seule hâte ; qu'il soit là au plus vite car je n'en peux plus d'attendre !

(signes)




- Moi : ...... ......

(une joie et un bonheur indescriptible m'envahit aussitôt et alors je sourris pour cacher mon visage avec ma chevelure face à la honte).

Devant cette petite mine, il ne tarde donc pas à rire de cette grande pudeur.



- Essam : ....... ......

(il se rapproche ainsi au plus près de mon visage pour me donner un précieux baiser sur le front).




- Essam : dis lui de ma part que je l'aime déjà ❤️

(signes)

Je commence dès lors à pleurer davantage sans aucune raisons ; ce qui le fait sourire encore plus.



- Moi : ...... .....





- Essam : est - ce que ton cœur est rassuré à présent ?

(signes)



- Essam : ton esprit est plus tranquille...

(signes)




- Moi : oui ....

(signes)




- Essam : alhamdoulilah.

(signes)



- Essam : as - tu un besoin quelconque à présent ? à boire ou à manger ?

(signes)




- Moi : non ...

(signes)




- Essam : alors tu ne veux rien ?

(signes)




- Moi : si !

(signes)




- Moi : tes bras et ta chaleur ...

(signes)




- Moi : je te veux près de moi

(signes)




A la suite de ces mots, sa mine change très vite sur le moment alors qu'il fixait discrètement mon petit ventre.

La vérité est qu'il m'aimait à la folie certes mais pas suffisamment assez pour rester aussi près de moi avec la semance du batard en moi.

(cette chose au sens de ses propres mots lui donnait la nausée pour vous dire à quel point elle le répugnait et s'il le pouvait, il me l'aurai arraché à l'instant même des entrailles).

Mais tout ceci, il n'allait pas me le dire en face et dans les yeux sinon le garder enfouie au plus profond de son coeur [...].

Ainsi dans sa haine il baisse la tête d'impuissance face à mon regard insistant qui le suppliait presque.



- Moi : s'il te plaît...

(signes)



- Moi : restes avec moi. Ne pars pas tout de suite au travail.

(signes)



- Essam : d'accord bien aimée ...

(Il se force ainsi car il ne pouvait rien me refuser)



- Essam : je n'irai nulle part si tu ne veux pas. Je vais rester auprès de toi. Es - tu contente ?

(signes)



- Moi : oui ...

(avec le sourire)




- Essam : t'en mieux c'est tout ce qui m'importe ❤️

(signes)



Pour la seconde fois, il fixe une fois de plus mon petit ventre pendant quelques secondes (encore hesitant) avant de se résoudre difficilement à me rejoindre calmement sur le lit pour m'envelopper très légèrement dans ses bras.

Là encore, il s'en est fallu que je ramène ses bras sur mon ventre pour qu'il s'oblige à me serrer fort contre sa poitrine comme à l'habitude.

Au contact de ma peau, il commence dès lors à verser des larmes de dégoût avant de m'embrasser tendrement sur le front pour tenter d'oublier la présence de "cette chose" entre nous deux.

Ainsi sa chaleur parviens à m'apaiser et l'instant d'après, je m'endors l'esprit tranquille comme un bébé dans ses bras.


Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant