Chapitre 41

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Entre temps, deux heures plus tôt dans la soirée, nous arrivons à destination et le cortège des voitures rentrent à tour de rôle dans l'immense villa (la maison où Sultan a grandit et où vivent ses parents et presque la moitié de toute sa famille) et s'immobilisent devant les marches de l'entrée.

Autant vous dire tout de suite que nous sommes accueillis avec encore plus de vie et d'émotions par les chants et les tambours (si avant je pensais cette agitation exagéré, là c'était triplement pire et sans aucune limite). Elles m'aident donc à descendre délicatement de la voiture et me conduisent toujours à l'aveugle vers l'intérieur où les invités et toute sa famille attendaient dans l'impatience.


 Elles m'aident donc à descendre délicatement de la voiture et me conduisent toujours à l'aveugle vers l'intérieur où les invités et toute sa famille attendaient dans l'impatience

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Pour être tout à fait honnête avec vous, j'ai été énormément surprise par la réalité des choses et le monde de bourgeois dans lequel je venais de mettre les pieds sans le savoir car si une personne m'avait dite un jour que Sultan vient d'une telle famille influente, je ne l'aurai pas cru au point où il vit modestement et à la sueur de son front même en étant l'unique fils et héritier de toute cette fortune.

Ainsi j'ai commencé à lui en vouloir énormément pour ne m'avoir jamais rien dit sur sa véritable identité et son statut ; autant que j'ignorais si son frère, Saeed lui - même était au courant de tout ceci.

Bref, notre arrivé a suscité encore plus de folies et d'enthousiasme. L'argent et l'or coulaient à flot sur le sol comme si ces deux choses n'étaient absolument rien au monde pour cette famille : il avaient les moyens et n'y voyaient donc aucune différence entre ce qui sortaient et le montant de leurs compte en banque. D'ailleurs je peux vous dire qu'aucune d'elles ne portaient un seul bijoux en or autour du cou ou du poignet : non ! Ça c'était pour les servantes de la maison.

En ce qui les concerne, l'or est trop moins chère (pacotille) pour être portés à leur cous ; bien au contraire c'était la mode des karats de diamants et pour une fille comme moi qui n'a pas grandi dans un tel milieu bourgeois, c'était de trop et j'étais plus que mal à l'aise.

Pas vraiment à cause de la différence de rang social car mon frère pouvait certes m'offrir tout ceci, mais parce que j'ai été élevé différemment. Malgré notre niveau de vie et ses moyens, Saeed a toujours tenu à m'apprendre la modestie et la modération dans tout ; raison pour laquelle même s'il mourrait d'envie de me donner 500, il me donnait toujours un billet de 100. Il le ramenait au minimum possible pour m'apprendre ce qu'est la vie, à savoir économiser et surtout à savoir patienter le jour où je n'aurai pas cette somme à portée.

Cependant pour l'heure, c'était tout le contraire dans cette famille et la situation commençait à être des plus désagréable pour moi. Au bout d'un moment je cesse alors d'y prêter attention et baisse la tête sous mon voile ( dans l'espoir que cela puisse m'aider à oublier ce qui se passe sous mes yeux mais sans succès. Il n'y avait rien à faire ).

Quoiqu'il en soit, la cérémonie de henna ne tarde pas à commencer et elles s'oublient en l'espace d'un instant pour commencer le farotage de billet sur ma tête

Muette comme une tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant