Nanatsu no Taizai : The Forgotten Sin

Le Péché de la Vaine Gloire 7

 L'Alpha était mon prisonnier, le corps figeait dans le temps, seule sa tête en était libre. La première chose que je fis. Ce fut de lui demander de me raconter la fin de son histoire. Tout cela sous le regard surpris de sir King, alors monsieur Ban n'en semblait pas plus perturbé. Starground ne répondait pas à mes questions, ses veines devenaient de plus en plus grosses. Je le vis bouger ses membres antérieurs légèrement, alors que cela devrait être impossible, pas avec tout le temps à ma disposition.

Starground réussit à s'en extirper, le sol se brisant sous ses pieds, et nous repoussant du même coups. Il est entièrement nu, ses vêtements étaient en lambeaux et il enlevait les derniers encore en bon état.

- Votre Alpha vous l'ordonne, relevez-vous mon armée souterraine !

À notre plus grande surprise, ils s'exécutèrent, comment cela était possible. Monsieur Ban les avaient vidés de leur magie, et pour ma part, j'avais visé la rotule de mes cibles. Cela devait provoquer une douleur atroce dès qu'ils se mettaient debout. Starground compris rapidement notre incompréhension.

- Je suis un Alpha, tout comme ma volonté est de servir mon maître malgré vos sorts est inébranlable. Mes soldats se relèveront malgré la fatigue et la douleur ! Nos volontés et nos corps sont nos pouvoirs, et vous ne pouvez rien contre cela!

Je connaissais personnellement quelqu'un qui pouvait aussi résister à ma magie, Sidgur. " Corps puissant " lui permettait de résister à des effets divers sur le corps, ainsi le figer dans le temps ne fonctionnait pas lui. Et cela était pareil pour son esprit, tant qu'il décidait d'avancer alors rien ne pouvait l'en empêcher. Sa magie n'était que défensive, mais rien ne pouvait l'arrêter avec son corps imposant. Il parlait bien de volonté, et non d'une magie qui s'exprimer grâce à la volonté.

Les hommes-taupes se jetaient sur nous comme des fous, on avait beau les repousser, ils revenaient inévitablement au combat. Starground restait pour le moment en arrière, était-ce le contre-coup d'avoir brisé mon sort. Dans tous les cas, il était clair qu'il était la clé pour les stopper. Je devais attendre qu'il vienne à moi, à nous, mais je n'avais le temps, je commençais à fatiguer sous leurs assauts incessants.

Je lui jetais un regard insistant, parlait ne servirait à rien, avec ce boucan perpétuel des corps des hommes-taupes qui étaient jetés contre la roche. Finalement l'Alpha de la démolition répondait à mon appel, le regard noir qu'il me jeta me glaça le sang. Il avait brisé ma magie, mais en même, il semblait que j'étais sa cible prioritaire, la carte maîtresse des Sept Péchés Capitaux. Je n'avais vraiment pas le temps d'en apprécier toutes les subtilités.

Pour le recevoir comme il fallait, je prenais enfin The Last Time, tenant ainsi une arme dans chaque main. Je fis un mouvement circulaire avec mon trésor sacré, touchant le sol et de ce contact, un son presque cristallin se fit entendre. Starground mis c'est deux bras en l'air et plongea littéralement, dans le sol, brassant la terre comme de l'eau, à une vitesse ahurissante. Son regard glaçant me visant continuellement, malgré la rotation rapide de ses bras.

Starground avait parcouru la distance qui nous séparait en quelque microseconde, en nageant à la surface du sol. Je devais me préparer à la recevoir et utilisa ma magie sur moi-même puisqu'elle ne fonctionnait pas sur lui. Regulus Tempo vitesse 4, malgré que j'avais multiplié ma vitesse, il semblait toujours avaler les mètres avec une aisance déconcertante. J'associais ce sort à un second, Tachypsychie, me permettant encore de ralentir le temps, d'une manière mentale ce coup-ci.

Jusqu'au dernier moment, j'optimisais ma défense avec The Last Time, peaufinant l'angle et la force que je mettais. Aiguille était arrivé derrière moi, je piquerais mon opposant dès qu'il me toucherait. Pour le moment, j'étais seul dans ma bulle, je ne pouvais plus échanger avec les autres. Enfin arriva le moment, Starground était sorti de terre, il en avait bondi d'un seul coup. Enfin pour les autres, pour moi, j'avais pu préparer ce moment avec précision.

L'Alpha entra en contact avec The Last Time, et Aiguille alla se planter dans son bras, rentrant dans sa chair sans difficulté. Les coups s'enchaînaient, je plantais ma fine lame dès que je n'en avais la possibilité. Pour ceux qui regardaient la scène, cela devait être difficile à suivre. Starground n'avait pas réussi à me toucher directement, mon trésor sacré le bloquant, tandis que ma rapière le touchait systématique. Les dégâts étaient mineurs, je ne pouvais pas toucher de point critique, mais j'espérais que je lui ferais perdre suffisamment de sang.

J'étais devant lui, Starground avait cessé son assaut mais pas de se battre. Il planta ses immenses griffes dans sol, je compris rapidement ce qu'il voulait faire. J'attendais alors le bon moment, celui où je disparaîtrais de sa vue. L'écran de fumée qu'il avait fait, censé le cacher lui, me donna un grand avantage. Je me plaçais derrière lui, avec un pas qui semblait une éternité, tournant sur moi-même, avec pour centre l'homme-bête qui me faisait face au début. Une fois en place, Aiguille s'abattit sur lui comme la foudre, inarrêtable et instantanée. Je visais chaque articulation de son corps, j'avais pu l'apprécier, chaque muscle, et j'en avais la certitude, son corps était semblable au mien.

- Les douze coups de midi. J'avais beau l'avoir dit personne n'avait pu l'entendre dans l'assemblée.

Douze coups plantés avec une grande précision dans le corps de Starground. Visant chaque articulation de ses membres postérieurs et antérieurs. Ma rapière se retrouva devant moi, il était temps que j'en finisse, mon esprit s'embrouillait. C'était comme si le temps sauté, mais c'était mon propre cerveau qui ne pouvait pas subir plus longtemps un tel traitement d'information.

The Last Time se trouvait au-dessus de sa tête pour finalement fracassait sur son crâne. À la fin, j'avais l'impression d'être devenu un passager clandestin dans mon propre corps, qui prenait les décisions, un moi qui avait disparu dans ma propre mémoire. Son corps tombait au sol, et je retrouvais dans le même mouvement de descente. Il en était de même pour les hommes-taupes, tous irrésistiblement attiré par la terre. Étrangement, monsieur Ban et sir King semblait faire des aller-retours, une impression de déjà-vu avant le noir complet.