Nanatsu no Taizai : The Forgotten Sin

Les ailes du messager 16

 - Le bout du chemin est enfin devant nous, dame Arakum, je vois de la lumière !

Je me retournais alors qu'elle ne répondait pas. Son visage était grave, perturbé.

- Vous avez mal quelque part, dame Arakum ? Comment je peux vous aider ? Dites-le-moi, s'il vous plaît ? Je ne pourrais pas m'en sortir, atteindre notre but s'il vous arrive quelque chose !

- Arrête de paniquer, Tweeter ! J'ai juste une impression de déjà-vu, l'impression que tes mots ne sont pas étrangers !

- Mais de quoi parlez-vous ? Je n'ai pas parlé pendant toute la progression dans ce tunnel sombre. J'ai suivi vos instructions pour nous orienter à chaque croisement de tunnel ! J'ai passé à travers les barreaux alors même que je vous disais que ce n'était pas possible !

- Tu recommences, Tweeter, tu paniques ! J'ai bien conscience de t'en demander beaucoup. Mais je pense que nous venons d'expérimenter le pouvoir du Huitième Péché Capital.

- Comment ça !? Mais de quoi parlez-vous à la fin ? Je marquais un temps mort, réalisant de quoi elle parlait. Vous ... vous .. voulez .. dire ...... que ... nous avons .... remonté le temps ? ..... C'est ça, n'est-ce pas ?

- Oui, c'est bien ce que je pense. Et dans ce cas, nous sommes vraiment en présence d'un être extrêmement puissant et dangereux !

- Alors, Knowblood a raison, son pouvoir est contre-nature. Pouvoir manipuler le temps à sa guise est un danger pour notre peuple, non, pour le monde !

- C'est effectivement un danger, mais je ne pense pas que ce pouvoir lui aurait été accordé sans une bonne raison. Non, je dirais plutôt qu'il est le signe que nous attendons tous !

Je n'eus pas le temps de répondre, que dame Arakum se mit à courir, me prenant par la main. La lumière qui s'était présenté à nous, venez de disparaître.

- Ne fais pas de bruit, je vais descendre pour aider le Péché Capital !

- Mais dame Arakum, de quoi parlez-vous, je ne vois rien ! Dame Arakum où êtes-vous ? Dame Arakum ?

Je tendais les bras dans toutes les directions, tout ce qu'il y avait, c'était le vide. Elle m'avait laissé seul, dans le noir, au milieu d'un terrain ennemi. Je l'avais suivi, j'avais confiance en elle, je l'avais suivi pour sauver ma famille. C'était la promesse qu'elle m'avait faite et finalement, elle m'avait laissé seul. Mon sens de l'orientation devrait me permettre de retrouver mon chemin dans ce labyrinthe, je ne comptais pas poursuivre seul cette quête.

Subitement, la lumière refit son apparition, je voyais dame Arakum en bas. Elle maintenait l'un des deux humains en respect. Non loin d'elle, plusieurs homme-bêtes se trouvaient allongés, certains étaient inertes, d'autres semblaient recouvrir leurs plaies. D'un seul coup, lorsque mon regard se porta sur le second humain, une étrange impression m'envahit. Je l'avais déjà vu, mais mon instinct me disait de m'enfuir. Mais était-ce lui ou bien ce lieu, cette odeur de mort qui y régnait ?

- Tu dois être le Péché du Lièvre de la Vaine Gloire, j'aimerais m'entretenir avec toi, si tu le permets !? Disait-elle, puis d'un seul coup son regard se porta sur moi. Tweeter, tu peux venir, il n'y a pas de danger !

Le Péché du Lièvre de la Vaine Gloire tourna lui aussi son regard sur moi, sans perdre sa position d'attaque. Il ne faisait pas confiance à dame Arakum. Je n'avais pas très envie de me rapprocher de lui. S'il pouvait manipuler le temps, alors que sais-je quel supplice il allait nous faire subir. Mon esprit commençait à imaginer ce qu'il pourrait nous faire pour nous torturer et obtenir des informations sur notre peuple. Nous vieillir, nous rajeunir, alterner entre les deux ! Voir nous tuer, pour nous ressusciter ensuite !

- Tu comptes rester percher là-haut encore longtemps Tweeter ?

- Oui, veuillez m'excuser, j'arrive, dame Arakum !

Je me posais derrière elle, faisant en sorte de ne jamais croiser le regard de ce Péché.

- Comme vous l'aurez compris, Péché de la Vaine Gloire, nous sommes des homme-bêtes. Mais je tiens à vous rassurer, nous sommes là pour parler et, je l'espère sincèrement, pouvoir nous allier.

L'homme en face, ne bougeait pas, ne disait rien, son regard rester fixer sur nous, quelle pensée le traverser ?

- Je me présente, je suis Arakum, il m'a été donné le titre d'Alpha ambassadeur. Derrière moi, je vous présente l'Alpha de la communication, Tweeter.