Le Péché de la Vaine Gloire 33

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 La dernière ville des Hommes au Nord se trouvait maintenant devant nous. Plus nous nous approchions des remparts, plus il me paraissait haut. La ville protégée par ces murs disparaissait progressivement de ma vue, je me demandais si c'était aussi le cas de dame Diane libérée de sa prison de verre. Nous suivions simplement le chemin pour nous rendre à la grande porte se situant au Sud.

Un premier barrage se présenta devant nous, un simple mur végétal, constitué des fleurs violettes parsemant le vert profond. En les prenant en main, cela confirmé l'impression en les voyant, elles étaient extrêmement fermes, apte à résister à des températures basses. Ce mur végétal ne posait aucun problème pour dame Diane qui pouvait facilement regarder par-dessus. Les soldats devaient certainement être paniqués en voyant un visage apparaître. La géante se mit à les saluer, leur demandant simplement de nous laisser entrer, après nous avoir présenté comme les Sept Péchés Capitaux. Même si maintenant nous étions huit !

Un passage s'ouvrit, en regardant derrière moi, la structure était simplement tenue par une simple construction en bois. Des contre-forts permettait à ce mur de résister aux attaques du vent, mais un assaut d'Homme-bêtes pourrait facilement y venir à bout. Cette plante se retrouver de façon anarchique sur cette zone, où elle seul semblait pouvoir pousser. Plus rien ne cachait la vue des immenses murs blancs immaculés. Plus rien de la ville qu'elle protégeait n'était visible.

Enfin arrivait devant la grande porte de l'entrée Sud, je pouvais voir les détails des pierres taillées. Elles étaient parfaitement lisses, aucun coup d'épée, de griffe ne se trouvaient dessus. Il en était de même avec les grandes portes, le bois finement dessiné, ne montrait aucun défaut. Personne ne semblait avoir voulu les dégrader au fil du temps, rester identique depuis que les artisans les avaient réalisées.

Les portes s'ouvrirent et un homme se présentait devant nous, il était habillé comme un majordome, un costume noir impeccable. Il nous annonça ainsi que le dirigeant de la ville, nous attendait dans son palais. La tour d'un blanc immaculé, semblait transperçait le ciel gris, à tel point que l'extrémité devenait floue. Nous marchions dans la rue, les pavés étaient parfaitement alignés, et les bordures de routes étaient enjolivés de fleur et de riche décoration. Toutes les habitations étaient à la même hauteur, et aucune ne dépassait du cadre. Les commerces avaient tous le même style, comme si un code géré la ville dans ses moindres détails.

Mais le plus étrange était ses habitants. Ils avaient tous un large sourire sur le visage. Il ne me donnait pas l'impression d'être l'expression de leur soulagement, celui de nous voir arrivé dans la ville. Il fallait dire que toute l'atmosphère de cette ville était étrange. Tous s'arrêtaient à notre passage, même si leurs salutations allaient uniquement à ce majordome, tous comme leur regard.

Une chose encore plus étrange nous apparues. La présence d'homme-bêtes, leurs apparences étaient loin de ceux que nous avions rencontré et combattu jusqu'à maintenant. Bien sur, certain d'entre eux, pouvait prendre une forme partielle, ressemblant à des chimères. Mais ceux qui se trouvaient à l'intérieur de ses murs, ne possédait que des oreilles et des queues. Point de griffe, de corne, ou de crocs se présentaient à nos yeux. Leurs habits étaient aussi bien différents des autres habitants, plus simple, toujours les mêmes tons de couleur terne.

Une autre chose pouvait sauter aux yeux, le fait que les habitants humains semblaient parler entre eux, alors que les homme-bêtes attendaient sagement à côté, même si des sourires semblaient apparaître sur leur visage et qu'ils pouvaient aussi participer à la discussion. De même, ils semblaient bien plus chargés, toujours un gros sac dans la main, alors que les dames avaient un petit sac, et les hommes des cannes.

Nous arrivâmes finalement devant un escalier, de chaque côté, ses étranges fleurs à l'extérieur faisaient à nouveau leur apparition. Cela à chaque fois que nous montions des marches, et à chaque fois la même occurrence. Les hommes et les femmes se trouvaient sur les marches, alors que les hommes-bêtes des deux sexes restaient de chaque côté. Jamais pendant notre monté, je n'ai vu la situation inverse, aucun homme-bête sur les marches. Peut-être, était-ce le hasard, après tout, nous ne restions pas très longtemps à chaque fois, et il y avait peu de personne qui nous croisions.

Finalement, nous arrivâmes devant la plus haute tour, le palais du seigneur de cette ville, dont je ne connaissais toujours pas le nom. La plante si étrange était aussi présente ici, encerclant la tour centrale sur plusieurs hectares. Il ne semblait n'y avoir qu'un passage pour se rendre à l'intérieur.

Les portes s'ouvrirent, de multiples parfums arrivèrent sur nous, nous submergeant de ce drôle de mélange. À l'intérieur, une vaste pièce, de multiples portes de chaque côté, avec un grand escalier central en double spirale. De multiples domestiques étaient présentes pour nous accueillir, tous et toutes habillés de la même manière.

- Allons que dites-vous à l'arriver d'invités aussi prestigieux ! Demanda alors le majordome sur un ton autoritaire.

- Bienvenue à Berffaith Dinas, Péchés Capitaux. Tous les domestiques parlèrent en chœur, nous saluant en même temps.

Aucun de ces domestiques était dénoué de particularité. Ils possédaient tous des oreilles et des queues. Ils étaient tous différents, certains possédaient des oreilles longues et une petite boule ronde dans le bas du dos. D'autres avaient des oreilles pointues et une longue queue avec plusieurs couleurs.

Le majordome nous invita à monter l'escalier, le seigneur de la ville devait certainement se trouver à son sommet. Là encore, la particularité de la ville, se retrouvait dans cette tour. La fleur étrange apparaissait régulièrement, un bloc de cinq étages à chaque fois. À nouveau, une pléiade de domestique nous saluait harmonieusement dès que nous les croisions. Nous arrivâmes enfin en haut de la tour, un long couloir se présentait devant nous.

La grande porte s'ouvrit, laissant place à une grande pièce éclairée semblable à celle d'un trône. Les armoiries de la famille régnante sur ses terres se trouvaient peints dans chaque cadre. Plusieurs portraits se présentaient aux spectateurs entrant, leur taille ne faisait sentir tout petit. Nous arrivâmes devant un groupe d'hommes habillés luxueusement. Le majordome se stoppa net devant l'un d'eux.

- Je vous présente le seigneur Graham Le juste, seigneur de la ville de Berffaith Dinas.

Nanatsu no Taizai : The Forgotten SinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant