Le Péché de la Vaine Gloire 36

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 Nous nous dirigions vers notre future mission, donné par le seigneur Graham. Alors que nous avions dû prendre des escaliers pour monter, c'était un ascenseur qui nous faisait maintenant descendre. Le mouvement n'était pas régulier, comprenant que ce n'était pas de la magie, mais bien une force physique qui nous retenait dans notre chute. Quand nous nous stoppâmes, nous crûmes que nous étions arrivés. Mais le seigneur nous demanda d'attendre que l'ascenseur remonte.

Nous nous trouvions de l'autre côté de l'immense tour central. Le panorama ressemblait à se méprendre à celui que j'avais vu en venant. Seul le fond était différent avec son corps rempli de bateau à raz bord. La descente pouvait commencer, les deux nobles avec qui j'avais parlé nous accompagnaient.

Le comte Veleador ne semblait pouvoir quitter des yeux sir Escanor. Je me demandais toujours ce qui avait pu calmer le seigneur de la ville, lui qui était la plus haute autorité sur ses terres éloignées. Leur avait-il dit que le Péché du Lion de l'Orgueil pouvait détruire leur ville en une journée ? Qu'aucune prison ne pouvait le retenir ? À moins que cela concernait un secret lier à sa naissance ?

Nous étions arrivés devant les portes du port de Berffaith Dinas. Les bateaux, qu'ils soient de commerce, de pêche, étaient entassés dans ce lieu, le reflet de l'eau n'apparaissait qu'à des minuscules endroits que même la lumière du soleil avait du mal à pénétrer. Les marins entassés, se réjouirent en voyant leur seigneur pénétrait dans ce lieu. Tous s'agglutinèrent autour de lui, tel un messie. Un brouhaha continue de question et de surprise incompréhensible se stoppa quand le seigneur Graham demanda le silence.

- Je vous présente les Sept Péchés Capitaux, un puissant groupe de chevalier venant de Liones. Ils sont là pour nous débarrasser de ses sauvages qui nous empêche d'exploiter l'océan comme bon nous semble.

Les marins acclamèrent les paroles du seigneur, mais certain était resté à l'écart, ceux qu'ils appelaient homme-animaux. Je ne leur voyais aucune joie dans cette annonce. À vrai dire, je ne voyais rien, pas de peine, pas de surprise. Leurs visages restaient figés dans un masque sans aucune émotion.

- Je vais maintenant laisser parler le capitaine des chevaliers, Meliodas.

Tous les regards indiquaient clairement qu'ils étaient tous surpris qu'un enfant soit capitaine, mais ils étaient clairement loin de la vérité. Je l'avais clairement perçu, il avait vécu bien plus longtemps que moi, et vivra bien après ma propre mort. Mais ce n'était pas quelque chose dont le capitaine s'embêtait.

- Bonjour tout le monde, je suis Meliodas, le Dragon de la Colère, capitaine des Sept Péchés Capitaux. Nous allons tout faire pour vous permettre de reprendre la mer.

- C'est pas ce qu'on veut entendre ! Dit alors l'un des marins dans la foule.

- Ouai, on veut les voir morts ! Si vous êtes aussi fort que vous le dites, cela ne devrait pas vous poser de problème ! Dit un second inconnu.

- Leurs têtes au bout d'un pique, c'est tous ce qu'ils méritent pour nous empêcher de pécher ! Rajoute alors un troisième.

- Je ne peux vous promettre qu'une chose, c'est lorsque nous reviendrons, vous pourrez retourner pécher pour nourrir vos familles. La manière dont le feront, ne regarde que nous. Cela vous pose un problème quelconque seigneur Graham.

Il avait laissé le capitaine face à la colère de son peuple, mais il devait maintenant faire face à cette décision. Le politicien devait certainement réfléchir à un moyen de se sortir de cette impasse. Contenter son peuple qui voulait clairement du sang, reprendre le commerce pour faire rentrer de l'argent dans ses caisses. Mais aussi, et surtout, ne pas mettre en colère notre capitaine. Ce dernier pourrait rapporter cela au Roi de Britannia.

- Allons, allons, calmons-nous ! Le capitaine des Sept Péchés Capitaux a déjà vaincu deux de leurs Alphas, ceux qui commandent leurs unités. Ne vous en faites pas, j'ai pleine confiance qu'il fera le nécessaire pour permettre à tout le monde de retrouver une vie normale.

Il n'y avait pas à dire, le seigneur de Berffaith Dinas ne se montrait pas mauvais à ce petit jeu. Tout le monde pouvait interpréter ce qu'il voulait dans ces dires. Et le moment venu, il pourrait s'adapter, faire croire qu'elle était ses véritables intentions. Les nôtres étaient claires, nous ne comptions pas tuer les Homme-bêtes. Mais nous devions aussi permettre à ses habitants de pouvoir se nourrir. Avec ce climat, les ressources marines sont nécessaires. Même si quelque chose se cachait certainement, une vérité emplie de mensonge.

Après ce moment, le seigneur de la ville nous quitta, retournant dans son palais, loin des tracas de la population. Le majordome nous emmena jusqu'au bateau. Le seul qui pouvait sortir du port, mais pour cela, il fallait suivre un chemin, presque un labyrinthe de bateau. Nous dûmes laisser dame Diane sur le bord du port. Sur un bateau, ses mouvements seraient bien trop dangereux et sa magie ne pourrait s'exprimer pleinement. Sir King demanda à rester avec elle, et le capitaine ordonna aussi à sir Escanor de protéger la ville en dernier recourt. De toute façon, son pouvoir solaire sur un bateau de bois risquait de nous poser problème. De même, Gowther ne nous suivait pas dans notre expédition marine.

Nous étions alors divisés en deux groupes, l'un protégeant le port d'une éventuelle contre-attaque. Tandis que moi, accompagné du capitaine, de dame Merlin et de monsieur Ban, nous partions sur le bateau.

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas monté sur un bateau. Avant, avec ma famille, nous nous rendions parfois dans le royaume de l'autre côté de la mer, en Francia. Là-bas, nous allions voir la famille de ma mère. Maintenant que j'y pense, je n'ai pas remonté sur un bateau depuis qu'ils étaient partis. Notre bateau avait disparu le même jour, il était fort problème qu'ils se trouvaient tous les trois là-bas.

Nous prîmes la mer, nous éloignant toujours plus des côtes. Rapidement un épais brouillard nous encercla. Nous ne voyons plus rien, mais quelque chose venait de heurter la coque de notre navire.

Nanatsu no Taizai : The Forgotten SinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant