Nanatsu no Taizai : The Forgotten Sin

Le Péché de la Vaine Gloire 60

 Une personne venait de faire son apparition devant nous. Il demandait à ce qu'on lui remette le seigneur de Berffaith Dinas. Les homme-animaux restaient calmes, ouvrant un chemin jusqu'à lui. Je ne pouvais m'empêcher de lui faire confiance, alors même que je ne savais pas qui il était. Peut-être était-ce simplement la personne que j'attendais pour me sortir de cette situation.

- Pouvons-nous vraiment vous faire confiance ? Demanda alors le capitaine Meliodas, les mains dans les poches, totalement décontracté dans cette situation tendue.

- Bien sur, notre but est de faire de cette ville une véritable utopie, cela fait longtemps que nous attendons votre arrivée. Nous ne ferons aucun mal à Graham le supposé sage. Il me semble que vous préfériez ne pas gérer la situation ici, après tout, une menace plane sur le pays tout en entier !

- Sate, sate, sate, décidément vous êtes bien informés. Je me demande bien qui vous pouvez être. Mais vous n'êtes clairement pas un homme-bête ni même un homme-animal, n'est-ce pas ?

- Non, en effet, je ne suis qu'un homme, un citoyen de cette ville. Je n'ai qu'un seul but, qu'elle porte enfin son nom comme il se doit, la ville parfaite, la ville sans péché.

- Bien, nous vous laissons donc gérer les choses ici, allez, on y va, Péché Capitaux.

- Vous êtes sûre cap'tain ? Ajouta alors monsieur Ban restait silencieux, de même que monsieur King.

- Oui ! Allez, on y va !

- Les Péchés manquant vous attendent déjà à l'entrée nord avec leur prisonnier. Son regard se porta ensuite sur les deux homme-bêtes qui nous accompagnaient. Vous devez aussi partir Alphas, vos forces seront nécessaires pour les combats à venir.

L'homme-pigeon regarda son guide, lui posant la question sans dire un mot. Elle se mit en marche sans aucune résistance. Peut-être son instinct lui indiquait que cela était la chose à faire.

Deux homme-animaux avec des caractéristiques de chien vinrent prendre la garde du seigneur de la ville, la bâillonnant comme s'ils étaient au courant de son pouvoir de suggestion. Quelque peu dépité, je suivais les autres Péchés, laissant la situation que nous avions en partie créée à ses habitants, là encore, une partie seulement. Je m'avançais vers la personne qui m'avait sorti de cette situation, m'évitant ainsi d'utiliser mon va-tout encore et encore. Et au moment de passer tout près de lui, une voix faible mais distincte s'insinua dans mon oreille.

- Maintenant l'Histoire est en marche, et tu ne peux plus rien y faire, Péché de la Vaine Gloire !

- Hein !

Mais au moment de me retourner, l'étrange individu était déjà à côté du seigneur des lieux. Son regard devint étrange, comme s'il avait vu un fantôme, avant de revenir sur moi. Que pouvait bien signifier cette peur qui avait pénétré son âme. Était-ce l'un de ses fils qui avait fait un coup d'État ? Mais il me connaissait, et d'après ses dires, il connaissait mon pouvoir, peut-être même celui de remonter le temps ?

- On y va, Mordred, ne reste pas planté là !

- Heu, oui ! Capitaine Meliodas !

Pendant tout le trajet jusqu'à la porte Nord, je restai silencieux, me demandant comment les évènements avaient pu finir comme cela ? Tout c'était trop bien enchaîné, l'incendie qui se déclarait au moment où nous mettions le seigneur de la ville face à ses Péchés. Le fait qu'une personne souhaitait prendre ce même seigneur et nous libèrait de la gestion de cette crise. Bien sur, tout cela était lié, mais au final, je n'avais rien eu à provoquer. Comme si une autre volonté s'était imposé ! Peut-être, cette étrange entité appelé Caoh ?

D'un seul coup, le stress que j'avais ressenti dans les sous-sols refit surface. Qu'en était-il de cette entité, est-ce que j'en étais réellement simplement l'annonceur ? Il fallait que je pose cette question à dame Merlin, mais le doute m'envahit, était-ce le bon moment pour le faire ? La situation pouvait encore se dégrader, mais en même temps, je ne pouvais plus attendre, j'avais suffisamment patient.

- Dame Merlin, puis-je vous poser une question, s'il vous plaît ?

- Enfin, tu sors de ta torpeur, Mordred ? Dis-moi, combien de fois tu as dû recommencer pour arriver à ce résultat ? Me demanda alors monsieur Ban.

- Comment ça ?

- Allons, j'ai bien entendu ton trésor sacré touché le sol, et ensuite tu as mené le truc sans problème, alors clairement, tu savais ce qui allait se passer, n'est-ce pas, Mordred ?

Est-ce que je devais dire la vérité, révélait que c'était la seule et unique boucle que j'avais vécu. Que tout s'était passé comme si quelqu'un avait déjà anticipé mes actions. Mentir, serait certainement plus impressionnant, mais je ne pourrais pas raconter les autres boucles, et révéler comment j'étais mort.

- Zéro !

- Comment ça ? Tu vas me faire croire que tout c'est passé sans problème ! Que c'est juste un gros coup de chance !

- Oui, je suis désolé. Il est vrai que je pensais utiliser mon pouvoir pour refaire la scène plusieurs fois, mais je n'en ai pas eu besoin.

- Ha. Ce fut la seule réponse de monsieur Ban, avant qu'il me donne un grand coup dans le dos m'annonçant. Dans ce cas, t'as une sacrée étoile qui veille sur toi, Mordred. Mais si tu veux un conseil, ne t'appuie pas trop dessus, la chance est une amante capricieuse.

Il repartit devant, en sifflant tranquillement. Dame Merlin se rapprocha de moi, posant son regard transperçant.

- Voilà quelque chose qui ne te tortura plus, Mordred, mais ce n'est pas le sujet que tu voulais aborder, n'est-ce pas ?

- Non, en effet, est-ce que vous connaissez une entité du nom de Caoh, ainsi que deux personnes, un qui en serait l'annonciateur et l'autre qui en serait le représentant ?

- Non, je ne vois pas de quoi tu parles, Mordred. Sa réponse fut immédiate, sans fioriture. J'espère que cela libère ton esprit, dès que nous sortirons de la ville, nous devrons faire face à une armée redoutable. J'ai besoin que toi, le Huitième Péché, le Lièvre de la Vaine Gloire soit totalement orienté sur ce combat qui nous attend. Est-ce que je peux compter sur toi, Mordred ?

- Oui, dame Merlin, vous pouvez compter sur moi !