Le Péché de la Vaine Gloire 42

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 Encore une fois, je revenais en arrière, encore une fois, je n'avais pas activé ma magie pour remonter le temps. Pourtant, j'avais trompé la mort, encore une fois ! Je me retrouvais à ce moment, celui où les corps inconscients des homme-dauphins tombaient à terre. Je n'étais pas bloqué dans une boucle temporelle, sinon, je serais réapparu dans le filet d'Healsea. Alors que se passait-il exactement ? Était-ce aussi une conséquence de mon abus du temps, comme celle qui me permettait parfois de voir l'avenir quelques instants avant ?

Tout cela n'avait pas de sens ! Aucune théorie ne marchait. Je devais percer ce mystère qui était le mien. Mais pour le moment, il fallait se débarrasser de l'Alpha de l'isolation. Ma première tentative, frontale, avait échoué. Comment je devais l'approcher ? Est-ce que je pouvais compter sur ce qui m'infectait pour le moment ?

Je tentais de le prendre par-derrière, je préparais Aiguille pour le transpercer. Mais mon sort fut le même, terminant encore une fois en momie.

Encore une fois, je me trouvais devant les mêmes homme-dauphins qui tombaient arrière. C'était ce moment qui servait de point de sauvegarde. L'attaque frontale et la tentative pour le prendre par-derrière avaient échoué. Je pouvais accélérer davantage, avant de demander si les ondes elles-mêmes étaient soumises au temps. Au début de mes interrogatoires, quand je n'avais pas encore réalisé que je pouvais dissocier une zone du corps, ils répondaient extrêmement lentement. Du même, lorsque j'accélérais ma propre vitesse, la communication devenait difficile.

Alors je pouvais supposer que le temps avait un effet sur les ondes. Mais il fallait savoir si je devais accélérer ou ralentir et dans quelle proportion ? La perspective de faire à nouveau l'expérience de la mort me réjouissait guère. Même si Brexit m'en offrait une instantanée et sans souffrance. Il me fallait me relancer dans une tentative pour aider le capitaine Meliodas. Mon regard se posa alors sur monsieur Ban, me disant que maintenant, moi aussi, j'avais une forme d'immortalité, et que je partageais maintenant cette souffrance. Celle d'une mort qui se répétait encore et encore !

Je plaçais The Last Time devant moi, gardant Aiguille en arrière, prête à transpercer la chair de ce géant des océans. Je créais alors une sorte de bouclier, pas comme Air Shield, non, plutôt un filtre, qui modifierait les ondes qui arrivait directement sur moi.

En garde, j'avançais, m'élançant encore une fois. Finissant encore une fois par revenir à ce moment fatidique. J'avais accéléré les ondes et je n'avais même pas eu le temps de voir mon corps changeait d'aspect. La réponse était claire, je devais ralentir le temps, maintenant, il fallait savoir dans quelle proportion.

Je me relançais sur lui, dans la même position, il se tourna vers moi. Et j'eus le temps de voir l'incompréhension dans ses yeux, je finis par m'écrouler à terre, non pas desséché. La douleur était bien plus impressionnante. Je mettais stopper sur place, mon cerveau n'arrivant plus à supporter toutes les informations de douleur qui provenaient de chacun de mes membres, de chacun de mes organes. Mais la théorie était bonne, il fallait ralentir. Toujours avec cet espoir que ma nouvelle capacité ne s'arrêtera pas à ce moment précis.

Je retentais ma chance, ralentissant encore le temps avec mon filtre. Je m'élançais sur l'Alpha de l'isolation. Mais ce coup-ci, ce n'était qu'un bourdonnement, moins fort que celui des homme-dauphins. Je pouvais continuer à avancer, alors que Brexit ne comprenait pas ce qu'il se passait. Je me retrouvais en face de lui, il restait dans l'incompréhension, sa capacité n'avait plus d'effet sur moi. Aiguille vint le transpercer, mais je n'eus pas le temps de rentrer entièrement ma lame.

Moi, le Péché de la Vaine Gloire, je me retrouvais dans les airs, propulsé par la puissance de l'Alpha. Un seul coup poing avait suffi pour me balayer sur le côté. Je sentis d'un seul coup ma vitesse se réduire, je me trouvais dans les bras du capitaine. Il avait ralenti ma chute. Nous n'eûmes pas le temps de parler, mais un simple regard du capitaine vers le géant noir et blanc suffit à notre compréhension.

Je pointais The Last Time en direction de Brexit et réactivait rapidement mon filtre temporel. Encore une fois sa capacité était annulée, mais il ne se laissa pas intimider. Il commençait à nous charger, le capitaine lui sauta dessus. C'était un bras de fer entre les deux leaders qui commençait. Aucun des deux ne voulait lâcher le morceau. Mais il était clair que l'ennemi gardait un œil sur moi. Il aurait pu attaquer le capitaine avec sa capacité, mais du coup, il me laissait le champ libre pour l'attaquer. Il me prenait véritablement pour une menace. Je me devais de saisir cette opportunité.

Enfin debout sur mes jambes, je me préparais à attaquer, mais d'un seul coup, le géant sembla s'écrouler. Derrière, je voyais une tête blanche en pic qui apparaissait progressivement. C'était monsieur Ban qui s'était enfin remis de l'attaque de Brexit. Il devait certainement l'attaquer régulièrement pour contrer sa régénération. Je ne pouvais qu'être déçu par cette conclusion. Je pensais alors à me faire les autres homme-dauphins, mais là encore, ils étaient tous à terre. Dame Merlin avait-elle fini par les neutraliser ? Il est vrai que je ne me trouvais plus dans son champ d'action.

- Vous l'avez vidé de sa magie, monsieur Ban ?

- Non, cela ne sert à rien, alors, j'ai volé son énergie physique ! Mais je dois maintenir ma technique en continu. Il a une grande vitalité le bougre !

- On fait quoi, capitaine Meliodas ?! Les deux Péchés me regardaient d'un drôle d'air.

- C'est quoi cette façon de parler. On dirait que ton balai dans le cul est enfin parti pour de bon ce coup-ci. Il t'est arrivé quelque chose ou quoi ? Me demandait alors monsieur Ban, alors que le capitaine appuyer ses propos avec un mouvement frénétique de haut en bas de la tête.

- Vous croyez m'avoir neutralisé, jusqu'où va votre orgueil Sept Péchés Capitaux pour parler comme si j'étais déjà vaincu.

Un bruit strident nous neutralisa immédiatement, sa peau blanche disparue entièrement, ne laissant qu'une énorme masse noire, les yeux gorgés de sang.

Nanatsu no Taizai : The Forgotten SinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant