Nanatsu no Taizai : The Forgotten Sin

Le Péché de la Vaine Gloire 31

 Escanor s'était approché du messager, il était au-dessus de lui, sa prestance s'était retrouvé décuplé devant cet être qui semblait encore plus écraser sur lui-même.

- Alors, trouves-tu que je suis aussi faible que le dit ton petit bout de papier ?

L'homme-taupe ne répondait pas, mais il ne semblait rien lâcher, son regard croisait celui de Sir Escanor sans que la moindre goutte de sueur n'apparaisse. Ils entraient dans un duel d'orgueil, à celui qui lâcherait le premier. Mais malheureusement pour le challenger, la gagnant était évident, il en possédait même le titre.

- Allons, Escanor ne fait pas peur ainsi à nos nouveaux amis. C'est au contraire une information plutôt intéressante sur lequel nous pourrons jouer. Rajoute alors le capitaine avant que son regard ne se tourne vers moi. Il semblait me demander mon avis.

- Oui, en effet, capitaine Meliodas, le contrôle de l'information peut faire gagner une bataille. Nous pourrions peut-être faire passer d'autres fausses informations dans les rangs ennemis.

- Comme quoi !? Que Diane est une pleurnicheuse et une trouillarde alors que c'est une géante ! Proposa alors monsieur Ban.

- Oui, par exemple ! Rajoutais-je sans état d'âme, alors que je continuais à réfléchir pour d'autres fausses informations.

Un silence s'imposa dans la salle, alors que mon esprit continuait à lister d'autres mensonges possibles. Dame Merlin se présenta devant moi, puis sorti une petite fiole d'une poche se trouvant sous sa petite veste. Je voyais alors un petit être en pleure, avec un air colérique. Mais à ce moment, aucune connexion d'empathie n'apparut dans mon cerveau. Tout ce que je voyais était une exposition, me demandant ce que voulait me dire dame Merlin en me la présentant dans cet état minuscule.

- Tu es méchant Mordred, je croyais qu'on était amis tous les deux. Mais ce n'était pas moi qui avais lancé ses mots, même si je les avais confirmés. Je suis vraiment déçu !

Je l'avais déçu, mon cerveau changea d'un seul coup de mode, stopper la recherche pour passer en analyse. Je me souvenais de la scène, de ce qui avait été dit, et la manière dont les mots étaient sortis de ma bouche. Sec et sans émotion, absolument pas sur le ton de la blague. Contrairement à Ban qui avait clairement utilisé un ton ironique. Il fallait récupérer cette situation, il fallait que je récupère son affection. Mon esprit pensait directement à des moyens extrêmes. Remonter le temps et effacer ce moment, voilà la première chose qui me vint à l'esprit. Mais je ne pouvais pas aller aussi loin. Alors peut-être simplement... .

- Je suis désolé, dame Diane, je ne voulais pas vous manquer de respect. Je m'agenouillais, chose que je faisais alors jamais. Je vous en prie, ne m'en voulais pas, je sais que je peux me montrer froid, mais je ferais des efforts. S'il vous plaît pardonnez-moi !

Un silence de mort s'imposa à nouveau, les villageois et les hommes-bêtes présents devaient insister à un spectacle bien misérable. Ma fierté allait en prendre un coup, mais qu'importe, tout ce que j'avais besoin, c'était de leurs reconnaissances. D'un seul coup des éclats de rire éclatèrent dans la grotte. Je levais la tête et je pouvais voir dame Diane rire tellement fort qu'elle se tenait le ventre.

- Décidément, tu es tellement facile à berner, Mordred ! Rajoute alors dame Merlin, avec un sourire en coin.

- Bon, passons, nous allons passer la nuit ici. Chère Holy, est-il possible de transmettre de fausses informations.

- Euh, désolé, j'ai encore du mal à comprendre ce qu'il vient de se passer. Et je suis un peu désolé pour votre jeune recrue. Pour ce qui est de votre question, malheureusement, ce n'est pas possible.

- Pourquoi cela ?

- Nous sommes des traîtres aux yeux des autres Alphas.

- Pas toi, Holy, tu es portée disparu, il pense encore que je t'ai enlevé. Seul moi est considéré comme un traître par notre peuple. Malheureusement, nous ne connaissons qu'une seule personne encore dans les rangs des Alphas qui nous soutienne. Même si nous transmettons ces fausses informations, il ne pourra pas les diffuser sans donner sa source. Les Calamités sont bien trop suspicieuses pour cela.

- En parlant des Calamités, vous connaissez leurs capacités ? Ou bien celle des Trois Cervidés ? Demande alors Ban.

- Non, malheureusement. Par contre, l'une des Calamités s'est vu interdire d'utiliser son pouvoir, par le leader suprême. Réponds alors Holy avec sincérité.

- Et pour ce qui des Trois Cervidés. Ils sont un statut particulier, même par rapport aux Calamités, même s'ils leur restent inférieur dans la hiérarchie. Ils possèdent aussi une armée personnelle. Enfin, tous les Alphas possèdent une armée constituée des membres de leurs clans. Mais eux, elles sont particulières, plusieurs clans les constituent. Par contre, je ne sais pas comment ils sont choisis.

- Pourquoi choisir de vous établir ici ? Il y a une ville humaine qui tient encore contre la marée d'Homme-bêtes ? Demande alors King, qui avait transformé son oreiller en ours pour jouer avec les enfants.

- Oui, je sais, mais... . Holy se stoppa dans sa phrase, un frisson sembla la parcourir. DigEarth se rapprocha d'elle pour la rassurer avant de reprendre.

- J'ai creusé ces tunnels ici, justement par ce que la dernière ville humaine se trouvait toute proche. Ils ne penseront jamais à chercher sur le territoire ennemi. D'autant plus que celui qui a mis en place la logique pour le ravitaillement, ne se permettra pas de creuser d'autre galerie que celle qui existe déjà.

- Et qu'en est-il de ses femmes et de ses enfants qui se trouvent parmi vous ? Des grands yeux apparaissaient sur les deux homme-bêtes, craignant certainement que leur bonne foi ne soit remise en cause.

- Si vous vous demandez s'ils ont été capturé ? La réponse est oui, des homme-faucons les sont chassés puis envoyé via les tunnels des homme-taupes. Nous avons réussi à en sauver quelques personnes, mais je ne pense pas que nous pourrons recommencer. La bataille contre la dernière ville humaine du Nord va bientôt commencer.

-Sate, sate, sate, nous allons donc nous reposer, et partir demain à la première heure à la dernière ville humaine.