Le Péché de la Vaine Gloire 10

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 Enfin Starground avait donné la raison de son passage à l'ennemi, la mort de ses parents pour leur permettre de fuir. La perte de leurs ressources financières et de leurs influences du même coup. Tout c'était tellement vite mis en place, qu'il était légitime de se demander si cette fille de noble n'avait pas été mise là justement pour leur permettre de s'emparer de cette source d'argent, les mines. Finalement, le fait d'être des Homme-bêtes n'avaient été qu'une excuse parmi d'autre, mais leur offrait une certaine légitimité. Les Homme-bêtes étant vu comme des êtres primitifs, bien inférieur à nous, les humains.

- Ce groupe de personne a vite su que je faisais partie des leurs, des hommes-bêtes. Ils prirent soin de mon enfant, de lui offrir la chaleur d'une mère, bien au-delà que du simple lait. J'ai voulu les remercier, apprenant qu'une révolte allait avoir lieu, je voulais en faire partie. J'ai alors rencontré leur chef, l'Alpha suprême qui me permit.. de... de ... .

Que se passait-il ? Est-ce que Starground était en train de résister au pouvoir de monsieur Gowther. Ce dernier ne semblait pas paniquer, sans donner d'explication, il continuait simplement. D'un seul coup, le regard de Starground changea, les yeux s'injectaient de sang.

- Jamais je ne trahirais l'Alpha suprême et les Quatre Calamités. Il faisait des bruits étranges, incompréhensible, il luttait. Par la trinité Cervidé, vous allez payer votre impudence, Péchés Capitaux, vous allez le payer... .

Un liquide commençait à sortir de ses yeux, je pensais que c'était du sang, mais il était noir comme le charbon. Les veines de tout son corps grossissaient à vue d'œil, il reprenait sa forme d'homme-bête, son corps grossissait, sa chair dépassait les chaînes qui le retenaient. Il allait se libérer et nous étions tous prêts à le recevoir. D'un seul coup, il se stoppa comme figeait dans une expression de douleur et de haine.

Nous étions tous sous le choc de cette scène, clairement les Homme-bêtes avaient dû subir un lavage de cerveau. Avec cela, ils ne peuvent divulguer aucune information sur les leaders de leurs peuples. Mais ce qui m'interpellait le plus était le visage du capitaine Meliodas et de dame Merlin, les autres étaient dans la surprise, dans la tristesse. Eux, c'était un visage de questionnement, où plutôt une révélation, ils avaient compris quelque chose. Mais je ne pouvais poser la question devant tout le monde, il faudrait que je me montre patient.

Finalement cette histoire n'avait pas été inutile, elle avait enfin comblé ma curiosité, mais elle apprenait aussi qu'il existait un peuple tout entier d'Homme-bêtes qui haïssait nos sociétés. Ainsi, cette menace semblait être un groupe cohérent, relativement uniforme avec une culture propre et unique.

Chacun parti dans son coin, dame Diane était la plus bouleversée et sir King tentait de la réconforter. Il y avait quelque chose de non avouée entre eux. Sir Escanor s'isola du reste du groupe, tandis que la journée continuait d'avancer. Monsieur Ban s'occupait du corps de Starground, monsieur Gowther restant à ses côtés. Le capitaine Meliodas et Dame Merlin semblait aussi s'isoler, ils allaient certainement discuter de ce qu'ils venaient de voir. Je commençais à les suivre.

- Quelqu'un connaît les coutumes des Homme-bêtes lors de la mort. Demanda alors monsieur Ban à tout le monde. Je ne les connaissais absolument pas, ce n'était pas un sujet qui m'aurait intéressé, aucun intérêt pour une mission.

- Les corps sont brûlés. Une ancienne légende dit que les corps peuvent se relever lorsqu'un hiver éternel s'abattra sur Britannia.

- Sérieux, tu as des drôles de passe-temps, Gowther !

- Je plaisante, la légende provient d'un vieux livre que j'ai lu avant de partir. Apparemment, monsieur Gowther avait des problèmes de relation avec les autres membres. Je le pensais absolument sérieux.

- Gowther, il va falloir qu'on revoit ton sens de l'humour. Pour une blague, c'est censé être assez gros pour être compris.

- Parce que tu penses qu'une armée de zombie mené par un Roi de la Nuit lors d'un hiver éternel est possible ?

- Je suis immortel, rien que cela devrait t'aider que rien n'est impossible. Après un petit temps mort, monsieur Ban qui attendait une réponse de la part de monsieur Gowther. Très bien, passons, allons brûler ce corps, tu viens m'aider Mordred.

Cela ne m'intéressait pas, mais c'était monsieur Ban qui me le demandait. C'était certainement pour honorer un ennemi qui aura combattu de toutes ses forces. Je récupérais les bouts de bois des maisons détruites pour faire un lit pour le corps de Starground. Je n'étais pas sûre que les habitants apprécieraient qu'on utilise leurs habitations pour respecter la coutume d'un ennemi. Mais ils n'étaient pas là pour nous en empêcher en protestant.

Tout était prêt, le corps de Starground sur ce lit de bois, mais là, personne pour allumer le feu. Il y avait deux personnes dans le groupe qui pouvait le générer mais aucun des deux n'étaient présent. Sir Escanor comme dame Merlin étaient introuvables. Enfin de compte, on se mit à chercher un briquet. Ce fut sir King qui en trouva un, mais uniquement la poignée en acier, avant que je trouve une roche suffisamment dure. Nous donnâmes le tout à monsieur Ban qui enfila la main dans la poignée et la percuta contre le silex.

Une étincelle jaillit et enflamma l'huile que nous avions mise sur le bois. Le corps fut rapidement englouti dans les flammes et un grand brasier rompu avec la nuit qui était tombé pendant notre recherche. Mais d'un seul coup, les flammes s'élevèrent davantage dans les airs, elles étaient entrées en contact avec le sang noir. Une forme se dessinait dans une danse immatérielle d'un rouge sang.

C'était une grande gueule présentant des crocs acérés, le regard était glaçant malgré le feu qui le constituait. Il semblait même nous regardait en retour, nous perçaient pour asséner la peur en nous. Tous comprirent que c'était notre cible finale qui nous faisait face, l'Alpha suprême. Il nous présenta un grand sourire avant de disparaître, éteignant les flammes par la même occasion. La nuit avait repris ses droits, seul la lumière de la lune nous éclairait maintenant. Je devais vite rapporter ce fait au capitaine et à dame Merlin.

Nanatsu no Taizai : The Forgotten SinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant