Nanatsu no Taizai : The Forgotten Sin

Le Huitième Péché 1

Dans la grande ville de Flores, les rues étaient bondées de ses habitants et de ceux qui devaient les protéger, les chevaliers. Tous se réjouissaient de la grande nouvelle, criant leur joie, levant les bras au ciel pour remercier les cieux de la fin de la menace qui planait une nouvelle fois sur Britannia.

Dans les bars, une seule histoire était à la bouche de tout le monde, la défaite des vampires d'Édimbourg contre les Sept Péchés Capitaux, le plus puissant groupe de chevalier. La nouvelle était déjà tombée depuis heures et la lune était haute dans le ciel. Malgré tout l'alcool continuait à flot. l'ambiance toujours aussi bruyante.

Je me trouvais ainsi dans l'un de ces bars, avec mon propre groupe de chevalier. Souvent, je refusais ce genre d'évènement, quand ils buvaient, ils n'écoutaient plus rien, débitant des choses incompréhensibles. À mes yeux, cela n'avait plus aucun intérêt. Mais ce soir était différent, les Sept Péchés Capitaux étaient le centre de la soirée et je pouvais me targuer d'être un spécialiste sur eux.

Même le bar dans lequel nous nous trouvions, je l'avais choisi moi-même !

- Hé, Mordred, viens voir par là ! C'était un collègue qui me sollicitait, à côté de lui, un novice qui commençait tout juste son apprentissage. Vas-y parle-lui des vampires d'Édimbourg !

- Tu parles à la bonne personne, je connais chaque exploit de ce groupe légendaire. Les vampires font partie des clans qui peuplent notre monde, mais ils ont été scellés il y a de cela plusieurs décennies dans un sarcophage. On dit même que c'est un démon qu'il l'a fait.

-Un démon ? Ils existent réellement ?

- Ouai, continue comme ça ! Rajoute mon collègue plus âgé éméché.

- Merci, mais je n'en suis qu'au commencement, mais j'accepte vos compliments avec grand plaisir. Reprenons. Les démons existaient, mais eux aussi ont été scellés il y a plusieurs siècles. Mais revenons aux vampires, c'est le sujet qui nous intéresse.

La vraie raison, c'était surtout que mes connaissances sur les démons étaient limitées, je ne pouvais pas leur avouer. Les preuves de leurs existences ne se trouvaient plus que dans les mythes que les anciens partageaient parfois. Le reste du temps, ce n'était que dans des histoires qui étaient racontées aux enfants avant de se coucher.

- Ce sont des buveurs de sangs, et ils peuvent transformer les humains en l'un des leurs. Mais leur plus grand atout, qui peut aussi être une faiblesse, c'est que leur pouvoir sont plus grands lorsque la nuit tombe, c'est pour cela qu'il ne leur a fallu qu'une nuit pour conquérir le royaume Édimbourg.

- Ouai, et c'est là qu'ils envoient les Péchés Capitaux.

- Exactement, et eux aussi, il ne leur a fallu qu'une seule nuit pour les vaincre. Des rumeurs disent que c'est Sir Escanor, le Péché du Lion de l'Orgueil, qui a vaincu leur chef.

- Mais c'est pas Meliodas leur chef ? C'est pas lui qui aurait dû le vaincre !? Demanda alors le novice.

- Exactement ! Ravi que tu fasses la remarque. Mais en termes de puissance brute, c'est Sir Escanor le plus fort. Le jeune apprenti ne pourrait me piéger sur ce sujet.

Mais au moment où j'allais continuer mon explication, un silence s'imposa dans le bar. Je tournais la tête, et je vis entrer le grand chevalier sacré, Zaratras. Sur un ton enjoué, il demanda à tout le monde de reprendre comme si de rien n'était. Mais j'en étais sûre, il ne pouvait pas rentrer dans ce bar minable seul. Je le vis entrer, le suivant, sa chevelure blonde en pagaille, ses yeux vert émeraude, et son look décontracté par rapport à notre chef qui portait son armure dorée.

Je ne pouvais pas détourner le regard de ses deux légendes, et je ne pouvais pas reprendre mon histoire de ses exploits en la présence de la personne concernée. Comment aurais-je fait si j'avais fait une erreur dans mes explications, dans mes hypothèses, alors que le chef des chevaliers des Péchés Capitaux était là, le grand Meliodas.

- Tu peux continuer tes explications, s'il te plaît. C'était le jeune apprenti qui me tapotait le bras frénétiquement, il voulait obtenir plus de mon savoir.

- Je crois qu'on l'a perdu pour le moment gamin, Mordred est totalement fan de ce groupe et de leur chef. Mais aussi de notre grand leader Zaratras. Rajouta mon collègue, alors qu'il me fermait la bouche et m'essuyait la bave qui dégoulinait. Tu sais qu'elle est son plus grand rêve, gamin ?

- Non.

Ne lui dis pas, il n'avait pas à le savoir, pensais-je, mais mon esprit était totalement pris ailleurs.

-Recevoir un compliment du Péché de la Colère du Dragon. Tu sais, je l'ai vu une fois courir dans tous les sens quand une rumeur disait qu'il venait nous voir dans notre quartier général. Il était fou, il sautait dans tous les sens, pour le coup, il portait bien le nom de notre groupe.

- Le Pas du Lièvre ! Rajouta avec assurance le jeune apprenti.

Je les entendais se moquer de moi, mais je ne pouvais pas détourner le regard de ce duo mythique.

- Notre groupe est spécialisé en infiltration, pour la collecte d'information et l'assassinat. Et vois-tu, Mordred est l'un des meilleurs, même s'il pense qu'il est le meilleur.

- Merci de compliment, par contre, toi, tu es moyen. Et oui, je suis le meilleur, il n'y a qu'à voir le tableau, mon taux de réussite est le plus élevé.

- T'as vu gamin, un compliment et il revient à lui, par contre pour en faire, il est avare comme pas deux. Toujours un pic à placer, sous prétexte que je n'ai pas suivi le plan à la lettre. Alors tu te décides à y aller. Il me tapa dans le dos tout en me poussant vers mon idole.

- T'es malade, il pourrait m'ignorer totalement, et même pire !

- Et c'est quoi le pire ? Me demanda l'apprenti chevalier, en me regardant fixement. Comment il ne pouvait pas savoir ce qui pourrait être pire qu'être ignoré.

- C'est avoir une critique, un reproche voir un sarcasme, un blâme. Si c'était le cas, je ne pourrais pas se relever. Répondis-je, alors que mon visage se décomposait à cette simple énonciation.

-Tu exagères toujours, franchement, tu le sais mieux que personne, mais Meliodas et Zaratras ont toujours un mot gentil pour nous.

- C'est vrai, c'est décidé, j'y vais.

Je me rapprochais alors de mes héros, mon cœur battait de plus en plus fort, serrant les doigts pour que mes craintes ne se réalisent pas.

- Heu, Excusez-moi, heu, grand chevalier, heu.

-Quoi ? hic, tu veux un autographe, hic. Mon regard se tourna vers le capitaine des Sept Péchés Capitaux. Oh, Meliodas, hic, on dirait que le gamin, hic, veut te parler, hic.