Le Péché de la Vaine Gloire 43

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 Maintenant, nous devions faire face à un être qui ne possédait plus de limite. Les Homme-Bêtes n'utilisaient pas la magie, uniquement des capacités naturelles. Mais avant sa transformation, ses capacités étaient poussées à son extrême. Il pouvait faire évaporer l'eau d'un corps en une fraction de seconde. Alors maintenant qu'il avait pris cette forme, un pouvoir accordé par leur chef, leur leader, je ne pouvais imaginer ce qui allait se passer. Tout cela grâce à une substance noire qui coulait dans leur veine et qui amplifiait grandement leurs capacités.

Je me rappelais de Starground, Alpha de la démolition qui donnait l'impression de pouvoir nager dans la roche. De Last Shadow, Alpha de la chasse dont rien ne pouvait échapper à sa vue. Où encore de Holymother qui sautait dans tous les sens, tellement rapidement qu'ils nous étaient difficile de la suivre sans ma magie.

Alors, Brexit, l'Alpha de l'isolation, jusqu'où pouvait-il pousser sa capacité ? La réponse ne se fit pas attendre, mais heureusement, ce fut sur monsieur Ban que le châtiment tomba. Et il ne devint pas qu'une simple momie. La mort que le géant lui offrit sembla bien plus douloureuse. La peau laissa place à une roche noire, qui craqua avant de laisser s'échapper une épaisse fumée. Monsieur Ban s'effondra sur place.

Encore sous le choc, Brexit se dirigea vers le Péché du Renard, le brisant d'un simple coup. Pendant un cours un instant, le poids de mes armes devint trop lourd, les pointes touchantes le sol. Monsieur Ban pouvait-il se remettre de telle blessure ? Mais à ce point, ce n'était plus de blessure dont il fallait parler. Il était devenu du charbon, il n'y avait plus une once de cellule vivante. Est-ce qu'il était encore possible pour monsieur Ban de se régénérer après cela. Mon regard se porta sur le capitaine, qui ne semblait pas s'en inquiéter, ne pas s'en énerver le moindre du monde.

Il était clair que je ne devais pas m'inquiéter de cela, il fallait vaincre ce monstre. Mais il fallait que j'agisse rapidement, surtout que son regard rempli de colère me visait. Par réflexe je me déplaçais sur le côté. Mais malgré le fait d'avoir accéléré mon temps, son pouvoir me toucha. Mon bras gauche subit les effets de sa capacité. Le changement était instantané, mes nerfs n'eurent même pas le temps de me transmettre la douleur.

Je me retrouvais avec un poids mort, littéralement, et je ne pouvais plus utiliser que l'une de mes armes. Soit Aiguille pour l'attaquer, ou bien, The Last Time pour me défendre. Mais il fallait que je récupère des informations, confiant que mon pouvoir de revenir à la vie serait encore actif. C'est pour cela que je ne prenais pas le temps de remonter le temps sur mon bras. Et de toute façon, il ne me laisserait certainement pas faire. Je gardais alors The Last Time en main.

Il fallait que je bouge, le capitaine et dame Merlin semblaient aussi se méfier de sa capacité. Alors que monsieur Ban ne revenait toujours pas, les tissus carbonisés restaient inertes. Brexit me suivait, attaquant de façon régulière. Derrière mon passage, il ne restait que des trous béants. Il m'avait donné les informations que je voulais sur sa capacité, il n'en manquait plus qu'une. À quelle vitesse je devais le ralentir, pour que ses ondes ne deviennent qu'un simple son désagréable ?

Malheureusement, ce fut un échec ! Mais quand je rouvris les yeux, je n'étais plus au moment où les homme-dauphins tombaient à terre après que je les avais assommés. Maintenant, je me trouvais au moment où monsieur Ban ne devenait qu'un tas de roche brisé par l'Alpha de l'isolation. J'avais enfin compris le fonctionnement de ce pouvoir, qui se trouvait être à la fin le mien mais aussi, celui de quelqu'un d'autre, ou plutôt d'autre chose.

J'étais confiant, j'avais compris comment fonctionnait ma nouvelle capacité. Je ne craignais plus de mourir sous prétexte que ma "malédiction" pourrait se stopper. La mort ne me faisait plus peur, maintenant, j'étais comme monsieur Ban, je reviendrais à la vie inévitablement. Non, je lui étais supérieur, puisque moi, je pouvais changer mon avenir à ma convenance. Et ainsi empêcher des morts inutiles.

Mais ce n'était pas le moment de s'émerveiller de cela. Brexit allait m'attaquer, je savais déjà ce qui allait se passer pour moi. Mais une fois ce moment réalisait, cela était une inconnue totale. Je me retrouvais comme tous les autres, à subir ce que le destin et le temps m'imposait.

Il fallait que j'arrive rien qu'une fois à neutraliser son pouvoir, cela serait suffisant pour le vaincre. J'avais compris que Brexit ne pouvait pas l'utiliser en permanence, l'effet était immédiat, la mort instantanée. Mais il lui fallait un certain temps pour le réutiliser. J'estimais pour le moment que cela était de l'ordre de la seconde entre chaque attaque. Mais fur et à mesure de mes morts, je durais plus longtemps. Et je pouvais voir qu'il ne pouvait en envoyer qu'un nombre limité à la suite. Tentant de le camoufler par une attaque frontale.

Enfin, le moment arriva, je neutralisais son pouvoir. Mon filtre faisait de son attaque surpuissante, un simple bruit désagréable. L'Alpha de l'isolation me chargea. Les autres Péchés se mirent au travers de son chemin, le bloquant.

- Regulus Tempo, vitesse zéro. Je savais que cela n'allait durer qu'une fraction de seconde, mais c'était largement suffisant pour la suite. Dame Merlin lançait un Perfect Cube sur l'Alpha. Elle me regarda, un sourire en lèvre se dessina, et sans poser de question, elle avait lancé le sort demandé.

- Bien joué, Mordred ! Me dit alors le capitaine Meliodas.

- Vous croyez vraiment que cela va me retenir. Votre magie n'est qu'un amalgame de mensonge. Rien ne peut s'opposer à l'évolution !

- Regulus Tempo x 4.

Je l'avais appliqué au Perfect Cube de dame Merlin. Maintenant le temps passait quatre fois plus vite dans le cube. Il tentait d'utiliser ses ondes sur la magie du mage le plus puissant de tout Britannia. Nous le regardions, sans rien dire, prêt à l'accueillir s'il réussissait tout de même à se libérer. J'avais appris à ne pas me fier au fait qu'il ne possédait pas de magie. Leur force était leur corps puissant animé par un esprit combatif imposant.

Mais enfin, après dix minutes dans le vrai temps, mais quarante dans le cube. Il cessa d'attaquer. Il semblait à bout de force, refusant toujours d'abandonner, tenant debout. La transformation cessa, sa peau blanche réapparaissait. Avant de finalement prendre sa forme humaine. Il me fallut détourner les yeux en comprenant ce qui se présentait devant moi, alors que les formes apparaissaient. Pendant tout notre combat, il avait été entièrement nu, aucun habit. À aucun moment, je n'avais pensé à vérifier. Ses hanches, ses épaules, sa poitrine. C'était une femme, chauve avec une musculature impressionnante qui se présentait maintenant devant nous.

Nanatsu no Taizai : The Forgotten SinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant