Nanatsu no Taizai : The Forgotten Sin

Le Péché de la Vaine Gloire 14

 L'oiseau humanoïde avait laissé place à une femme, elle n'était pas impressionnante par sa taille. Mais son corps parlait pour elle, des muscles parfaitement dessinés, des veines qui bombaient la peau, comme une rivière qui creuse le sol. Elle était loin de la femme fragile, c'était une combattante expérimentée.

Son visage était tout aussi particulier, le maquillage qu'elle portait n'était pas là pour affirmer sa féminité, mais sa combativité, lui donnant un air encore plus féroce à ce regard sans âme. Ses cheveux, qui pour le coup ressemblait plus à une crinière, tellement les cheveux étaient touffus, serrés en arrières.

Mais ce qui me marquait le plus était ce regard, je ne savais pas ce qui lui donnait cet air féroce, les traits de ce visage, les tatouages, où bien ces yeux d'un blanc total. Il n'y avait pas d'iris, pourtant son regard se portait sur nous. Comment pouvait-elle faire pour voir ? Même chez un aveugle, ce n'était pas le blanc de l'œil qui était seulement visible.

- Qui es-tu ? La question sortie d'un seul coup de ma bouche, j'avais perdu mon calme face à elle. La pression qu'elle exerçait par sa simple présence était assez impressionnante, alors qu'aucune magie n'émanait d'elle.

- Je me nomme The last shadow, s'est ainsi que j'ai été nommé après ma renaissance entant qu'Alpha de la chasse. C'est un honneur de pouvoir traquer deux Péchés, Diane, le Serpent de l'Envie et Gowther, le Bouc de la Luxure.

Un silence s'installa, elle me regardait mais ne disait rien, n'allait-elle pas poser la question, dis-la, qui suis-je ? Dis cette maudite question !!! Mon visage perdait son calme, la rage commençait à se dessiner, je n'étais rien pour elle, alors que je l'avais repoussé plusieurs fois !

- Toi, un monstre se tapisse dans ton âme. Son regard vide se posait toujours sur moi, mais elle ne posait toujours pas la question !

- Je suis Mordred, le Péché du Lièvre de la Vaine Gloire. J'avais fini par le dire sans qu'elle pose la question, mais je n'allais pas rester là sans rien dire. Maintenant, elle connaissait mon nom, celui qui allait la battre, la vaincre totalement !

- Je peux le sentir, tu es le plus dangereux des trois. Que venait-elle de dire ?! Elle me reconnaissait comme le... Enfin, pas en termes de puissance brute, où même de magie, clairement, tu es limité sur ces points.

Quoi ?!?! Comment osait-elle me faire un compliment et me le retirer juste après, le nuancer aussi rapidement. Je n'allais certainement pas laisser cela passait ainsi, elle allait connaître le goût de mon Aiguille, je vais l'embrocher comme un poulet. On ne me retire pas un compliment sans en payer le prix, je suis le Péché de la Vaine Gloire. Les compliments, la reconnaissance, c'est la seule richesse que je recherche.

- Regulus tempo x 4. Je me précipitais sur elle sans lui laisser la moindre chance de fuir. Aiguille était prête, parfaitement dans l'axe de sa gorge. J'allais lui faire ravaler ses paroles à ce stupide moineau sans cervelle. Mon aiguille se planta dans le vide, son cou avait changé de position, c'était impossible. Je remis rapidement Aiguille en position d'attaque, sa gorge bien en vu, je lançais à nouveau. Elle bougeait aussi rapidement que moi, évitant toutes mes attaques, mais surtout je pouvais percevoir son regard, ses iris verts me transperçaient.

Je reculais immédiatement, aucune attaque ne l'avait atteinte, j'avais multiplié ma vitesse par quatre, comment faisait-elle pour me suivre ? Je regardais à nouveau son visage, il n'y avait pas d'iris, rien qu'un blanc. D'un seul coup, j'avais eu l'impression de dézoomer, je voyais son visage en entièreté. C'était quoi ce regard, c'était quoi ce sourire, elle se moquait de moi parce qu'elle avait défait mon attaque !

- Ha, la race des hommes ne sont que de bêtes, incapables de se contrôler. Il suffit de titiller légèrement votre égo pour que vous perdiez le contrôle. Pitoyable. Tu ne m'intéresses plus, humain Mordred.

The last shadow se mit en position de départ, prête pour tirer un sprint, ses pattes prirent de la masse musculaire, avant que la peau ne change d'aspect. Mais surtout ses yeux verts avaient une cible en vue. J'activais mon Air Shield et me fit instantanément repousser en arrière. Je vis le marteau géant de dame Diane s'abattre sur la femme-faucon. Sans comprendre ce qu'il se passait, elle se trouvait sur le manche, comment pouvait-elle se déplacer aussi rapidement ?!

Dame Diane se fit acculer, elle reculait sous les coups de la femme-bête, pendant ce temps, monsieur Gowther avait fait apparaître son arme sacrée, des arcs immatériels, mais il ne pouvait pas tirer sans prendre le risque de toucher dame Diane. Enfin, c'était ce que j'avais pensé, le Péché du Bouc de la Luxure tirait ses flèches en rafales, bien que Dame Diane se trouvait dans son angle d'attaque. Elle finit par s'écrouler par les propres tires de son propre allié.

-Les géants ne valent non plus d'être chassé, ils sont lents et empotés. Quant à toi, je ne sais pas ce que tu es, mais je ne perçois aucun son de vie.

Monsieur Gowther se mit à tirer à nouveau, mais les mouvements de The last shadow avait changé totalement, elle ne dansait plus entre les attaques, elle semblait davantage les éviter par reflex au dernier moment. C'était certainement la clé pour comprendre sa capacité étrange, mais en même temps, elle confirmait ma pensée vis-à-vis de monsieur Gowther, il n'était pas humain, et certainement pas une forme de vie connue.

Les coups pleuvaient sur monsieur Gowther, The last shadow n'avait prise qu'une forme partielle, seuls ses membres antérieurs étaient transformés. Les serres s'enfonçaient dans le sol pour lui donner plus d'impact, et les griffures apparaissaient sur l'armure noire. Et toujours cette étrange impression qu'elle n'arrivait pas à lire dans les mouvements de monsieur Gowther, rien de lui n'étaient visibles.

Maintenant je pourrais retirer des informations sur sa façon de combattre, elle allait payer l'affront qu'elle m'avait fait, osez faire de moi quelqu'un d'insignifiant, moi, Le Huitième Péché Capital, je ne permettrai pas que l'histoire ne m'oublie.