Le Huitième Péché 12

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 J'étais resté piqué sur place, après avoir entrevu quelque chose, un instinct primaire de destruction, aussi vieux que le temps. Cela me paraissait tellement démoniaque, que je pouvais qu'attendre que la capitaine sorte de la pièce pour pouvoir enfin relâcher tous mes muscles totalement contractés. Une fois la porte fermée, enfin, je repris ma respiration, je remarquais tout juste que j'étais en sueur, et un froid intense parcourait ma colonne vertébrale.

Je devais moi aussi sortir, mais au moment de bouger ma jambe droite, je m'écroulais au sol. Était-ce encore les conséquences de l'accumulation de mes deux sorts ? Non, la peur me parcourait encore, mais je devais savoir, si le capitaine possédait un secret, alors les autres aussi, et je connaîtrais peut-être enfin le mien.

Après quelque minute, je me levais à nouveau, il me fallait avancer, satisfaire mon appétit de secrets. Je passais à mon tour la porte, et je fus ébloui par la lumière du soleil, elle était encore visible, mais l'astre qui les délivrait. J'avançais lentement, pensant à un moyen de rassembler les informations que je voulais, certainement une déformation professionnelle, jusqu'à maintenant poussé par un vice qui m'avait toujours été bénéfique.

À un détour d'une rue, je remarquais un être qui se démarquait par sa taille, mais surtout par son aura qui en imposait. C'était Sir Escanor, le plus fort de tous les Péchés Capitaux, même si étrangement sa musculature me sembla bien moins importante que lors de mon combat contre Sir Ban.

Je m'avançais lentement vers lui, attendant le bon moment pour me rapprocher, la rue n'était pas très fréquentée, mais pour pouvoir l'estimer avec justesse, il fallait que nous soyons seuls, même pendant une seconde.

Je guettais, et une ouverture se présenta d'elle-même, Sir Escanor venait d'entrer dans une petite rue, où personne n'allait habituellement. Une rumeur disait que la chaleur y était insoutenable alors que les rayons du soleil n'y pénétrait jamais. Mais cela n'était pas le sujet du jour, je me rapprochais suffisamment pour activer ma magie. "The Perfect Time," mais ce que je réalisais me surpris de tout au tout. Cela ne pouvait pas être vrai, pas à l'homme le plus de notre ordre. Je devais avoir fait erreur, une mauvaise interprétation.

- Oya, oya, que puis-je faire pour toi, chevalier Mordred, aurais-tu un souci ? Ton regard semble inquiet.

- Vous, vous n'allez pas mourir, Sir Escanor, n'est-ce pas ? Ma voix tremblait terriblement, je ne pouvais pas accepter une telle réalité.

- De qui parles-tu, je suis l'être le plus fort qui se tient au-dessus de tous les clans, tu penses que la mort peut me happer aussi facilement.

Son regard ne montrait aucune peur, une confiance totale en lui-même, pouvait-il en être autrement de la part du Péché du Lion de l'Orgueil.

- Oui, Bien sûr, je suis idiot, je suis désolé, Sir Escanor pour cette question idiote. Je ne vous importunerais plus à ce sujet.

Et je pensais qu'il en serait de même avec les autres Péchés Capitaux, pour moi, les Sept Péchés Capitaux étaient immortels, ils le resteraient dans les écrits et dans l'histoire.

- Je vous quitte, et vous souhaite une très bonne journée, Escanor.

- Toi de même, jeune Péché de la Vaine Gloire. Rassure-toi, tu seras un très grand chevalier, lorsque tu te connaitras enfin réellement. Mais pas autant que moi Bien sûr, je suis l'unique.

Le lendemain arriva rapidement, je me retrouvais devant le Roi, toujours en compagnie des autres péchés capitaux, je ne tenterais plus de déterminer leurs espérances de vie.

J'étais là pour deux choses, un cadeau de la part du roi, je me demandais ce que cela pourrait être, et ma première mission entant que Péché de la Vaine Gloire. J'avais tellement hâte, pourtant j'avais dormi comme un bébé, et je n'étais pas plus agité que cela.

- Mordred, Péché du Lièvre de la Vaine Gloire, veuillez vous avancer vers sa majesté.

C'était le grand chevalier sacré Zaratras qui me l'ordonnait.

J'avançais vers le roi, confiant, il ne pouvait rien m'arriver de négatif. Sa majesté se leva, il tendait les deux bras en avant, et Zaratras y déposa quelque chose qui semblait assez long. Je ne pouvais pas voir ce qui s'y trouvait, ce cadeau était recouvert d'un tissu blanc portant les armoiries du pays.

- Chevalier Mordred, de l'ordre des Sept Péchés Capitaux, en ce jour, je vous offre ce cadeau, votre Trésor Sacré, qui vous aidera pour vos tâches futures au service du royaume. Mais tout d'abord, nous souhaitons vous dire que nous avons été impressionnés par votre combat contre Ban. Oh oui, mais revenons à notre sujet. C'était Zaratras qui venait de se racler la gorge comme pour remettre sur rail le Roi. Ce trésor se nomme "The Last Time" et sera en adéquation avec votre pouvoir du temps.

Il me tendait le Trésor Sacré sans me le montrer, je voulais tellement savoir à quoi il pouvait ressembler. Enfin, Zaratras retira le drap immaculé, me permettant d'admirer enfin mon Trésor Sacré, The Last Time.

Nanatsu no Taizai : The Forgotten SinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant