3 - L'abandon

207 8 0
                                    

Le lendemain à l'aube, Salazar était prêt pour son voyage vers l'inconnu. Il attendait, impatient que Voronov est terminé les sorts et enchantements, faisant disparaître toute trace de leurs vie dans la petite maison. Enfin quand le sorcier eut terminé, Saliana attrapa l'épaule de Salazar et transplana. Il sentit alors un tuyau l'enserrer et lui couper la respiration. C'était la seconde fois de sa vie qu'il utilisait le transplanage d'escorte et fut content lorsque les lumières se stabilisèrent et qu'il sentit le sol sous ses pieds. Il regarda autour de lui et vit Voronov apparaître à leur côté. Le sorcier fit un petit geste de tête à Saliana qui le lui rendit. Sans un mots, le mage s'éloigna. Salazar regardait les arbres du bosquet où ils étaient apparu. Il laissa ses Ombres sortirent pour profiter de l'environnement nouveau sous le regard plissé de sa mère. Elle ne lui fit aucun commentaire mais Salazar comprit qu'elle désapprouvait son utilisation si fréquente de ce don. Il ne s'en formalisait pas, s'inquiétant peu des pensées de sa mère. Elle lui avait toujours dit qu'un Belmort faisait ce qu'il voulait, elle ne pouvait lui faire des reproches. Voronov revenu avec un petit homme au crâne dégarni. Salazar sentit une seconde présence avec l'étranger qui était sale et paraissait très maladroit, haletant sous la charge qu'il tenait dans ses bras. Une créature y était et bougeait doucement dans un vieux chiffon. Au sol, un magnifique serpent ondulait dans l'herbe, sifflant de désagrément. Il n'aimait pas transplaner non plus. Salazar eut un léger sourire.

« Salut, dit-il au reptile.

Le serpent s'arrêta et leva sa tête pour regardait le jeune sorcier nullement impressionné par sa gigantesque taille. Au contraire, Salazar le regardait avec admiration.

« Bonjour, petit homme, siffla le serpent.

Salazar comprit immédiatement qu'il avait affaire à une femelle.

« Comment t'appelle tu ?

« Nagini. Et toi ?

« Salazar Regulus Belmort, répondit Salazar avec fierté.

Saliana s'approcha, elle s'inclina devant le petit sorcier et siffla en Fourchelang très bas :

« Salazar a hâte de vous voir, mon seigneur.

Salazar haussa un sourcil, stupéfait du ton respectueux de sa mère et un peu glaciale. Elle n'avait pas l'air d'aimer la chose dans le drap. Il essaya de jeter un coup d'oeil mais il entendit alors une voix sifflante et glaciale :

« Pas maintenant, quand je serais enfin redevenu complètement moi.

Saliana s'inclina à nouveau et poussa Salazar pour laisser de la place. Voronov tenait sa baguette prête à servir en cas de danger ou de venu d'un indésirable.

« Queudver, on y va. On doit être en Allemagne avant la nuit, murmura Voronov en anglais avec un accent horrible.

Salazar regarda sa mère et hocha la tête lui indiquant qu'il était prêt à transplaner encore. Saliana lui fit un sourire réconfortant avant de l'entraîner avec elle.

Ils transplanèrent cinq fois, s'arrêtant pendant plusieurs heures à chaque fois car la créature cachée dans les bras du dénommé Queudver souffrait des saut dans l'espace. Salazar en profitait pour regardait autour de lui et parfois s'éloignait du groupe. Il put ainsi voir la première voiture qui roulait sur une route de campagne au fond d'une petite vallée. Lorsque la nuit tomba, ils étaient dans une montagne sombre et Saliana avec l'aide de Voronov installa le campement. Salazar grimaça en comprenant qu'il allait devoir supporter de dormir avec l'étrange anglais. Il n'avait jamais partagé sa chambre et devoir dormir dans une pièce avec quatre autres personnes le dérangeait énormément. Il regarda Nagini avec qui il avait un peu échangé pendant les pauses. Le serpent s'enroula vers un des matelas et Salazar le prit sans demander. Saliana attrapa le bras de Voronov avec un sourire. Son fils avait toujours su s'y prendre avec les animaux. Il ne craignait rien. Son précepteur s'occupa alors de faire un repas. Salazar regarda Queudver posait son fardeau à l'abri vers le fond de la tente. Il s'approcha ensuite de Nagini qui siffla mécontente mais elle laissa le sorcier récupérer un liquide de ses crocs. Il récupérait son venin. Salazar attendit la fin de l'opération avant de questionner le serpent :

Le Maitre des Ombres et la Coupe de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant