35 - Veritaserum

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Salazar ne bougeait pas. Il était toujours accroché au corps de Cedric. Il entendit soudain des cris, des bruits de pas, qui venaient de partout, lui envahissant la tête. Il demeura immobile. Il sentait la douleur de son coeur, comme si le poignard était toujours là ou qu'on l'enfoncé encore et encore.

« Salazar !

« Harry ! Harry !

Il crut reconnaître la voix de Regulus.

« Il est blésé !

Salazar sentit une main passer dans son dos, puis tâtonnant son ventre. Il grimaça et se bougea légèrement.

« Tu es vivant, soupira soulagé Regulus. Albus, Harry ?

Salazar n'entendit pas de réponse. Il ouvrit les yeux, convaincu de la présence de Regulus. Il se redressa un peu, agrippant le bras de Cedric, regardant le visage sans expression. Il se remit à trembler. Cedric était mort. Salazar sentit Regulus attrapait sa main.

« Lâche le, Salazar, tu ne peux plus rien pour lui, murmura le mage avec douceur.

Salazar fit non de la tête. Il voulait faire la même chose pour Cedric que ce qu'il lui était arrivé à lui, dans le cimetière. Il était revenu alors pourquoi pas Cedric. Il savait par instinct que son oiseau pouvait le faire.

« Non, Salazar, c'est trop tard, laisse le, murmura à nouveau Regulus. S'il te plaît. Tu vas te tuer.

« Je m'en fou, dit Salazar d'une voix rauque. Ma vie n'est rien par rapport à la sienne.

« Lâche le maintenant, reprit Regulus en se penchant vers la main du garçon qui se serra encore plus.

« On devait le ramener, dit Salazar. Je... il l'a demandé à Harry... il voulais qu'on le ramène... il...

« Je sais, coupa Regulus toujours avec douceur. Tu as fait ce qu'il fallait, il est avec ses parents maintenant... Lâche le maintenant...

Il souleva alors Salazar qui était trop faible pour se débattre. Salazar entendit des hurlements.

« Il est en sang ! Vite, infirmière !

« C'est son sang ? Ou celui de Cedric ?

« Cedric est mort !

Salazar chancela. Sa tête tournait, il se sentait agressé de partout, les mots résonnaient dans son esprit avec violence.

« Reste ici, Salazar, avec Apollina.

La black se précipita vers le garçon et l'attrapa dans ses bras. Salazar regarda alors mieux autour de lui. Destinée était avec Dumbledore, le premier ministre et Regulus. Il vit le père de Cedric se précipitait sur le corps de son fils.

« Je... je suis désolé, murmura Salazar.

« Chut... ça va aller, réconforta Apollina. Ça va aller.

« Il est revenu..., dit Salazar dans un souffle, presque inaudible.

Apollina resserra son étreinte.

« Je sais, dit-elle. Mais tu es en sécurité maintenant.

Salazar leva les yeux, espérant voir Harry. Il avait besoin de voir Harry, se rassurer que lui était bien là, vivant. Il n'était nulle part. Il était revenu avec eux. Il s'arracha des bras d'Apollina brusquement.

« Où est Harry ? s'écria t-il la peur nouant son estomac. Harry !

Il l'avait abandonné. Pourtant il était sûr que le garçon était revenu avec lui. Apollina tenta de le rattraper, mais Salazar s'avança dans une foule qui l'entourait, l'oppressait.

Le Maitre des Ombres et la Coupe de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant