3 - Pleure ceux qui restent

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Salazar entra dans la maison de Arimis. Cléo se laissa tomber dans un fauteuil. Là, elle éclata en sanglot. La mère de son amie se précipita sur elle, l'enserrant de ses bras.

« Oh, ma fille, dit Arimis. Apollina pleure aussi. Elle aurait tant aimé rester avec toi. Ma fille t'aimait de tout son âme, de tout son cœur.

« Si... si j'avais arrêter Bellatrix, murmura Cléo, elle serait encore en vie. Elle serait là. Je.... j'ai froid sans elle.

« Je sais, ma fille, dit Arimis avec douceur. Mais aujourd'hui, je vais te demander d'être la femme qu'elle a aimé. Je vais te demander d'être courageuse.

Cléo avait un peu de mal à reprendre sa respiration. Mais les larmes s'étaient arrêtés.

« Pardon, dit-elle. Je... elle était ma force.

« Je sais, ma fille, comme toi, tu étais la sienne.

Salazar ne bougeait pas. Il n'en voulait pas à Cléo. Il avait vu de quoi était capable Bellatrix Lestrange. Il avait lui même aimer voir sa magie, impressionnante.

« Maintenant, je vais vous apprendre à allumer un feu, dit Arimis. Sans vos baguettes européennes. Avec la magie que vous avez en vous. C'est la plus belle des magies.

Salazar s'avança, invité par un geste de Arimis à s'asseoir près d'elle. La sorcière appuya ses mains sur sa poitrine.

« La chaleur vient de vous, dit-elle.

Elle retourna ses mains, les paumes s'illuminèrent, et une petite flamme apparut devant. Salazar s'approcha, émerveillé.

« C'est la première chose que nos ancêtres ont fait, expliqua Arimis. Le feu, la lumière.

Salazar écouta alors attentif les recommandations de Arimis. Après plusieurs heures, Salazar était capable de faire apparaître une flamme. Contrairement à celle de Cléo, la sienne était bleue, brûlante. Arimis expliqua que le chagrin de Salazar était si fort, que sa magie en ressortait plus puissante. Pour Cléo, sa tristesse l'affaiblissait.

« Chacun vit sa perte différemment, dit Arimis. Toi, ma fille, tu as perdu une partie de ton âme. Et toi, mon fils, tu as perdu ce qu'il te rattachait à cette terre. Apollina ma l'avait dit, il y a fort longtemps. Le fils du serpent sera alors prêt, pour faire ce qu'il faut. Sois fort, mon fils. Sois fier, mon fils. Ma fille avait confiance en toi.

Salazar baissa la tête, il sentit une larme, une seule coulait sur sa joue droite. Il lui restait encore un peu de larme, lui qui pensait s'être complètement vidé.

Un homme entra, il s'inclina devant la sage femme.

« Ils sont tous là, dit-il d'une voix grave. Tous, ils sont venus.

Arimis se leva, avec un sourire. Elle frappa dans ses mains.

« Alors, fêtons ma fille, dit-elle. Que sa famille et ses amis rient comme elle. Que sa famille se rappelle de son enfance avec joie. Que ses amis se souviennent de leurs aventures avec plaisir. Venez, mes enfants. Il est tant.

Cléo proposa sa main à Salazar. Il s'y accrocha. Ils sortirent de la maison. Vers le bûché, Salazar remarqua une foule impressionnante. Il entendit l'accent italien de Dirossi, la voix enraillé de Ravel, des langues de Gobelins. Il y avait deux Centaures de la forêt près des Plaines. Ils saluèrent la cheffe du village. Elle s'arrêta devant eux et s'inclina avec tout le respect qu'elle avait pour eux. Maugrey Fol Oeil était aussi présent, dans un costume étrange. Il avait tenté de mettre une robe de sorcier gai, dans un rouge un peu délavé. A côté de lui, Dumbledore dans une robe toute blanche, inclinait sa tête, saluant Arimis. Prêts du directeur de l'école Anglaise, un couple se tenait la main, ils étaient bruns. Des amis d'Apollina, pensa Salazar. Cléo leur fit un signe de la main, rassurée de les voir, ici. Un peu plus loin, des Nymphes se serraient entre elles, pleurant. Destinée était avec ses enfants et Diana. Il y avait tout le village. Tous avaient le regard brillant, ils souriaient tous, montrant un courage immense pour leur cheffe. Arimis n'avait pas craqué, aucun d'eux ne flancherait. Salazar était impressionné, surtout en voyant, Remus Lupin, Kingsley avec César, Tonks, McGonagall, Mr White et Stiles. Son ami lui fit un grand sourire, réconfortant. L'Ordre du Phénix était venu. Même Rogue était là, en retrait, un peu mal à l'aise. Il était le seul à avoir gardé des habits noirs. Salazar était touché, par ces présences. Ils étaient tous venue pour Apollina. Arimis s'arrêta devant le bûcher. Elle se tourna vers la foule.

Le Maitre des Ombres et la Coupe de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant