2 - Un battement d'aile d'un papillon

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Salazar se réveilla en sursaut dans un lit qui lui parut un instant inconnu. Il regarda autour de lui, en sueur. Il reconnut sa chambre, avec une armoire dont la porte pendait dans le vide, accrochée par magie et qui allait s'écrouler un jour ou l'autre. Son lit en métal lui parut alors si froid par rapport à celui de ses rêves de cette nuit de fin de juillet. Il entendit des ronflements, le rassurant un peu d'avoir fait un simple cauchemar. Ce qui l'inquiétait n'était pas d'avoir fait un étrange rêve mais de s'en souvenir aussi clairement que s'il l'avait vécu. Il se souvenait de date dans le futur. Il se frotta le visage avec sa main. Il sauta hors de son lit qui grinça et se dirigea vers une petite table sous une fenêtre. Sa chambre était encombré de livre, de nécessaire de potion, de plantes magique, de figurines de créatures dont un magnifique Sombrals, le squelette d'un cobra qui bougeait, indiquant la présence d'un inconnu dans les parages, ou d'un ennemi. Voronov, son précepteur qui ne ronflait plus, devait s'être levé. Son cobra le détestait. Salazar eut un léger ricanement. Il se demandait encore qui lui avait offert ce squelette. A chacun de ses anniversaires, le 7 décembre, il recevait un magnifique présent : livre, pendentif, bague, figurines. Sa mère lui avait simplement dit que cela venait de sa marraine. Pas de nom, pas de photo. Salazar en avait l'habitude, rien qu'avoir des informations sur ce père absent étaient impossible. Sa vie n'était entourée que de mystère. Il attrapa un parchemin et une plume et écrivit les dates qui lui venait en mémoire :

« 3 décembre, mon anniversaire 7 décembre 1980 mon vrai anniversaire

2011 je vais à Poudlard !

Père : Voldemort ? Puissant sorcier / chef de l'Angleterre / ma mère est plus vieille

une sœur ? Horrible prétentieuse aucun don pour la magie

2013 P. parle de Horcruxes

2014

Il s'arrêta. Il sentait qu'il avait un souvenir de cette année mais impossible de le retrouver. Pourtant ce souvenir était là quelque part dans son esprit. Il eut un sourire, un nom lui revient :

« Desti, murmura t-il. Destinée Prince, ma marraine. Est-il possible que... maman...

Il se leva, sortit une vieille baguette magique de sous un de ses oreillers et brûla le parchemin. Avec un sourire satisfait, il s'habilla dans une tenue assez légère. Depuis le début de l'été, les températures en Albanie étaient chaudes. Il sortit alors dans un petit couloir qu'il longea en silence, écoutant les bruits venant de la pièce au fond. Il soupira avant de pousser la porte et entra dans une petite entrée, qui donnait sur deux pièces : une cuisine minuscule et un petit salon. Un homme était avachi dans un fauteuil lisant un journal écrit en russe. Salazar s'inclina et continua son chemin dans la cuisine où il retrouva sa mère Saliana, les yeux rougies. Elle regardait une lettre reçu sûrement à l'instant.

« Mère ? Siffla Salazar avec douceur. Pourquoi pleurez-vous ?

Saliana se tourna avec un sourire réconfortant vers son fils. Elle regarda le pantalon qui était trop court maintenant pour son garçon de treize ans.

« On... on va devoir partir, dit-elle de sa voix douce.

Salazar s'installa face à elle, à une table en bois branlante. Il attendit sagement la suite, sa mère détestait d'être brusquée.

« Ton... on nous demande en Angleterre, continua t-elle.

« Mon père ? Proposa Salazar.

Saliana eut un instant de trouble que Salazar sentit immédiatement. Sa mère n'était pas aussi doué que lui pour cacher ses émotions. Elle restait une excellente occlumancienne mais parfois elle perdait le contrôle surtout face à Salazar.

Le Maitre des Ombres et la Coupe de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant