Le Maitre des Ombres et la Coupe de Feu

17 - Le chagrin de Voldemort

Harry regardait dehors, sa baguette serrait contre lui. Il inspirait, difficilement. Voldemort était devant la porte de la Chambre des Secrets. Il sifflait furieux l'ordre de s'ouvrir. Il n'eut que le temps de voir le rayon vert touché son fils. Mais ce qui le troubla, ce fut le visage du garçon qui avait osé le tuer. C'était impossible, un fantôme. Il était mort. Bellatrix lui avait dit, qu'il était mort. Pourtant, ce fut bien le regard gris de Regulus Black.

« Vous l'avez tuer ! Hurla le garçon.

Il brandit sa baguette. Ce traite avait osé. Alors qu'il allait lancer le sort pour mettre fin à sa misérable vie. Regulus Black se jeta sur le corps de son ami et disparut dans une flamme.

« Harry ?

La colère était si forte que Harry hurlait de douleur. Sa cicatrice était en feu. Il pleurait, de tristesse et de douleur. Hermione était à ses côtés et le secouait. Lui, il ne voyait que la haine de Voldemort qui lançait des sorts dans l'immense Chambre de Serpentard. Le mage sortit, furieux. Il ne dirait rien à Belmort. Il lui mentirait, disant qu'il avait récupéré son fils et que celui-ci avait décidé de rester auprès de lui. Il avait autre chose de plus important à faire, retrouver le voleur... celui qui avait voler Gregorovitch.

Harry Potter était allongé. Hermione avait dû le reconduire sur son petit lit de camp. Il regardait la toile qui bougeait sous le souffle du vent glaciale. Il se leva, un coup métallique dans la bouche. Il s'était mordu. Il trouva son amie devant son livre, lègue curieux de Dumbledore. Hermione lui avait enlever le médaillon et elle l'avait posé à côté d'elle. Le porter devenait de plus en plus lourd pour eux deux.

« Tu vas mieux ? Demanda-t-elle lorsqu'il s'assit.

« Oui... Hermione...

Sa voix se tut. Il devait lui dire. A nouveau le chagrin le prit. Harry n'avait jamais vraiment pu parler avec Salazar. Il n'avait pas pris le temps de le connaître. Il savait juste qu'il avait fait son devoir, qu'il était allé jusqu'au bout. Harry repensa au Choixpeau, à ce qu'il avait dit : déterminer à faire de grande chose. Salazar Belmort en digne Serpentard avait fait de grande chose, et surtout avait été déterminé à donner sa vie pour permettre la fin de son propre père. Harry pensa à Dumbledore, à une discussion sur la vie de ce jeune Serpentard, Tom Jedusor. Le garçon avait avoué voir Tom en Salazar. Qu'avait dit Dumbledore, déjà ?

« Salazar est tout le contraire de Tom Jedusor... Il n'a pas peur de la mort... il a peur de vivre... et donc d'échouer.

Salazar avait réussit. Il était mort, tuer par un garçon mort depuis vingt ans. Harry était aussi surpris que Voldemort lui même. Comment le frère de Sirius avait pu tuer Salazar ? C'était impossible.

« Harry ? Fit Hermione inquiète. Tu étais encore dans sa tête ?

Harry préféra approuver que mentir.

« Hermione, Salazar... Salazar est mort, dit-il d'une voix faible, qu'il avait l'impression que son amie n'avait pas entendu.

Hermione parut effrayé, puis elle éclata en sanglot. Hermione avait été une des seules à avoir accepté le Serpentard, pour l'Armée de Dumbledore. Elle avait même un jour dit que Salazar était le plus parfait des Serpentard, toujours prêt à ne faire que ce qu'il voulait et surtout à tout réussir, quitte à mentir ou ruser. Harry posa sa main sur celle de Hermione et tous les deux pleurèrent. Harry aurait voulu dire à Salazar qu'ils étaient amis, qu'il avait confiance en lui. Il n'oublierait jamais son sacrifice.

« Il faut prévenir cette femme... Mrs Prince, dit-il. Il faut lui dire que... qu'il ne reviendra pas...

« Et comment ?

Hermione renifla. Ses lèvres tremblaient, ses joues étaient si blanches qu'elles paraissaient transparente, comme un spectre. Harry ne devait pas être mieux.

« Je ne sais pas, avoua Harry en baissant les yeux, honteux.

« Je suis sûre qu'elle le sait déjà, murmura Hermione. Tu as vu comment ils étaient proche... et tu m'as dit que...

« Je sais, coupa Harry. Dumbledore m'a dit que Mrs Prince était liée à chacun de ses enfants mais... et si ce lien ne fonctionnait plus... Salazar est parti depuis longtemps ! On aurait jamais dû l'abandonner !

« Harry... je crois que c'est lui qui est parti, dit Hermione en se pinçant les lèvres. J'y ai réfléchi et je crois que... depuis le début, il voulait partir pour... pour trouver un moyen de mourir. Tu... tu sais comment.. ?

Harry hocha la tête mais il n'osait dire à Hermione ce qu'il avait vu. Il avait peur qu'elle le prenne pour un fou.

« Un autre élève... vu l'uniforme un Serpentard... dans la Chambre des Secrets, dit-il. Il a été tué par l'un des siens...

Hermione enfouit sa tête dans ses mains. Elle ne pouvait plus arrêter. Harry se leva alors et alla la prendre dans ses bras. Il venait de perdre un sorcier doué, courageux et bons. Salazar venait de montrer qu'il fallait parfois se sacrifier pour détruire un mage noir.

Sa cicatrice le faisait souffrir. Et pendant deux jours, la douleur ne le quitta pas. Plusieurs fois, il se retrouvait dans une sorte de chambre, sombre. Il gémissait alors, détruit, puis la colère le prenait et il détruisait tout. Voldemort découvrait la perte et ça faisait mal. Jamais, Harry aurait pu penser que le terrifiant mage noir puisse un jour être triste et... pleurer. Harry était sûr que Voldemort avait pleuré. Il avait torturé aussi. Severus Rogue et les Carrow avaient été puni. D'autres Mangemorts qui venaient juste apporter des nouvelles avaient reçu de puissant Doloris. Voldemort était encore plus dangereux. Il lui restait un petit espoir mais Harry ne comprenait pas, n'arrivait pas à voir ce que Voldemort pensait.

Le désespoir des deux Gryffondor qui avaient été abandonné par Ron avait monté d'un cran. Ils avaient un Horcruxe. Il n'avait rien pour le détruire. Harry se répétait encore et encore : un Horcruxe mais pas d'épée pour le détruire. Il avait perdu Ron, son meilleur ami et maintenant un jeune garçon qui aurait pu être un ami d'un petit frère qu'il s'était imaginé sous son placard à Privet Drive, quand il était enfant. Si Voldemort n'avait pas tué ses parents, il aurait pu avoir un frère et sûrement qu'il aurait été aussi sanguin que le jeune Serpentard.

La neige recouvrait maintenant tout. Le froid dehors était devenu horrible, et Harry avait parfois envie que Voldemort oubli son chagrin et le trouve pour en finir. Finalement, la solution de Salazar plaisait à Harry. Le garçon n'aurait plus à souffrir du monde actuel, de l'horreur qu son propre père avait fait. Harry espérait que Salazar avait rejoint cette fille, Apollina, ce prénom qu'il prononçait souvent lorsqu'il allait dormir dans la chambre de Regulus Black, croyant qu'il était à l'abri des oreilles des autres. Harry se souvenait que cette sorcière était morte avec Sirius. Salazar avait tenté de la rejoindre mais sa marraine l'en avait empêché, le sauvant de la mort alors qu'il l'a demandé tant.

Dumbledore n'avait pas aider Salazar. Il l'avait laissé seul et pire que tout, n'avait pas dit à Harry qu'il était un Horcruxe. Quel autre secret l'ancien directeur avait gardé ? Harry lui en voulait. Ron avait raison. Dumbledore l'avait laissé pratiquement sans rien. Il avait laissé un garçon mourir, se sacrifier. Il avait aussi peur que Hermione l'abandonne, à son tour. Ron avait fuit, loin du digne Gryffondor. Salazar était mort, plus courageux que le plus grand des sorciers. Il se sentait si seul, d'un coup.

Après l'annonce de la mort de Salazar, première discussion depuis un long moment, ils s'étaient replongés dans le silence. Parfois, Hermione sortait le portrait de Phineas Nigellus Black, espérant complet le vide laissé par Ron. Il venait les voir parfois, curieux de savoir où il était. Il leur annonça la mort de Salazar. Hermione éclata à nouveau en sanglot. Harry grogna. Ils le savaient et leur rappeler était méchant.

Il faisait de plus en plus froid. La cicatrice de Harry s'était calmé. Voldemort semblait avoir éteint à jamais son coeur. Il était devenu aussi froid que le temps. Harry pensa un instant que Salazar aurait été heureux de savoir que son père avait été dévasté par sa mort. Une unique fois où Voldemort avait eu une émotion digne d'un père.