Le Maitre des Ombres et la Coupe de Feu

24 - La lune

Salazar n'eut pas le temps de respirer. Le premier soir, maître Kokonendji lui expliqua les différents cours et option qu'il pouvait suivre, sachant que en plus il allait avoir un professeur, une nouvelle enseignante, qui lui donnerait des cours de rattrapage les mardi soir et les samedi matin. Le directeur avait demandé à Karamoko et Aman d'être les gardiens de Salazar. Les deux jeunes hommes avaient accepté avec joie, proposant que Gaihi soit aussi responsable du petit renard du nord.

La semaine suivante, Salazar apprit énormément de chose grâce à ses nouveaux compagnons qui en plus de l'aider à s'adapter à sa nouvelle école, lui faisait découvrir les spécialités de chaque contrée du continent africain. Beaucoup d'élèves étaient très heureux de partager leur culture et tradition au jeune européen qui ne cachait pas sa curiosité. Il écoutait avec passion les légendes et mythes, les yeux brillant comme deux étoiles.

Il rencontra sa professeur particulière le lundi soir, lors de son premier cours de sortilège. La jeune sorcière était sortie de l'école cinq ans plus tôt, et avait parcourut le monde pendant quelque temps. Les plus anciens l'a connaissaient pour l'avoir eu comme camarade et parfois il était difficile pour eux de lui donner du professeur, ou du madame. Elle s'appelait Sasha Django, mais les plus jeunes l'appelaient Madame Sasha. En plus d'enseigner les sortilèges ou la magie, elle donnait les cours de divination, un cours optionnel, que Salazar avait demander à suivre.

Ainsi, le mardi soir, il apprit des sorts simples sans baguette, et se découvrit un certain talent. Il était étonné de la facilité qu'il avait, comme s'il l'avait toujours su le faire. Madame Sasha lui expliqua que tous les sorciers savaient faire ça. Les baguettes permettaient d'être plus précis et utiliser d'autres sorts, et surtout des maléfices. La première des magies était celle du coeur, des sentiments et des émotions.

En plus de cours de magie, de divination et des cours particulier, Salazar découvrit l'alchimie, et se montra excellent. Il avait de la chance d'être dans la classe d'un grand professeur, le professeur Sanogo, un maître des Potions qui parfois lui rappelait Rogue. Ce grand homme, toujours habillé en bleu foncé, était froid et distant, mais était un excellent professeur. Au bout de moins de deux semaines, Salazar avait déjà des cours particulier avec Aman et Malek, chaque mercredi soir, dans les salles creusées dans la roche pour apprendre d'autre potion ou savoir d'alchimie. Enfin, il y avait les cours de métamorphose et de langue ancienne. Salazar avait ainsi remarqué que sur sa baguette certains symboles étaient des symboles de langues que les sorcières et sorciers africains utilisaient autrefois.

Entre chaque classe, Salazar retrouvait avec joie Karamoko, Ongo, Kilian, Malek, Aman, Gaihi ou Serabi. Les dernières années l'appréciaient et l'entouraient énormément. Ils adoraient avoir celui que madame Sasha nommait le serpent blanc, emblème du village de Apollina. Salazar aimait ce surnom, un surnom qui lui permettait d'avoir encore un peu d'Apollina en lui.

Enfin, il y avait les cours libres de philosophie et d'histoire de maître Kokonendji. Salazar adorait y aller avec Serabi et Gaihi.

Les élèves se retrouvaient alors dans le bureau du directeur, allongés, souvent, sur d'immense coussins. Ils parlaient alors de tout, et Salazar découvrait alors le monde de la magie comme jamais. Dans ce cours, les débats étaient intenses, et chacun avait le droit à la parole, et surtout était libre de dire sa pensée. Parfois Aman venait, et les discussions partaient alors sur l'alchimie, sur le prochain concours de potion contre Beauxbâtons. Un soir, ils parlèrent même de Quidditch, à la plus grande joie de Salazar qui promit de faire une démonstration aux autres.

La semaine suivante, avant les vacances de Noël, Salazar prit son Eclair de Feu et montra tout son talent de voltigeur, libérant un vif d'or au-dessus des jardins sous un magnifique clair de lune. Presque toute l'école était présente, certains élèves pouvant se transformer en oiseau accompagnèrent un peu l'européen. Au moment où Salazar attrapait le vif d'or, un immense oiseau bleu le percuta violemment. Salazar réussit à ne pas tomber, gardant avec un vrai savoir faire, l'équilibre, il plongea en sentant que l'oiseau revenait à l'attaque. Il plongea sous les nuages, recevant la pluie de plein fouet. Il crut que cela avait suffit, mais il sentit un violent coup dans son dos et cette fois, avec le manche du balai mouillé, il glissa. Il tomba alors dans le vide. Salazar ne hurla pas, étrangement il était calme, après tout, s'il devait mourir, ce n'était pas si grave. Il ferma les yeux.

Il était dans une grotte, éclairait par une petite lune, à peine visible derrière ce qu'il semblait être un brouillard. Un loup hurlait à mort, loin. Salazar pleurait, mais il ne savait pas pourquoi. Une ombre passa alors, et Salazar sortit pour la suivre. Il n'arrivait pas à voir si c'était un homme ou un animal, mais il sentait qu'il devait la suivre. Alors qu'il aurait dû être dans une forêt ou un montagne, il reconnut la grande salle. Là, des centaines de corps étaient allongés, à la place des tables. Le plafond était détruit. Au dessus, l'ombre attendait, comme si elle laissait Salazar choisir qui elle devait prendre à jamais. Salazar avançait, il reconnut alors son meilleurs amis : Stiles était parmi les morts. Il s'écroula à ses côtés, tentant sa mains vers lui. Il vit alors Luna, Ginny, George, Cléo, Neville, Harry et tant d'autre. La colère le prit, il se leva, hurlant de rage.

« NON ! LAISSE LES ! ILS NE DOIVENT PAS MOURIR ! LAISSE LES !

L'ombre parut disparaître un instant. Puis il la vit sortir de la Grande Salle, Salazar courut derrière, il vit alors une lumière verte. Quelqu'un tombait d'une haute tour.

Salazar se réveilla en sueur. Il regarda alors affolé autour de lui. Il était dans l'infirmerie de Uagadou, lieu paisible et si lumineux.

« Doucement, dit une voix douce.

« Destinée, murmura Salazar rassuré. Tu es là ?

« Bien sûr, toujours, répondit Destinée avec un grand sourire. Tu as fait une sacrée chute.

Salazar haussa les épaules. Ce ne serait sûrement pas la dernière.

« J'ai dormi longtemps ?

« Toute une journée, dit Destinée. On va pouvoir rentrer ces trois prochaines semaines.

Salazar soupira d'aise. Il rentrait chez lui. Il aimait beaucoup sa nouvelle école mais ça ne valait pas les plaines et la maison de Nulle part.

« Tout le monde sera là ? Demanda Salazar.

« Hilda et Fanny seront chez les parents de Fred Weasley pour Noël, mais les autres jours ils viendront, expliqua Destinée, heureuse. Cléo, Diana, César, Gaston, Dirossi, Franck, et même Regulus ! Tous seront là !

Salazar affichait un grand sourire. Il se laissa embrasser par Destinée qui le chatouilla un peu, le faisant rire.