38 - Le commencement

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Salazar ne gardait pas beaucoup de souvenir des jours suivants. Il avait souvent mal au coeur, et sentait le regard inquiet de Regulus parfois, lorsqu'il le voyait masser sa poitrine. Le souvenir le plus dur, fut la rencontre avec les parents de Cedric Diggory. Peu de temps avant, lui et Potter furent d'accord pour ne pas prendre la récompense. Cedric la méritait plus qu'eux. Il aurait été en réalié le premier à avoir le trophée.

Les parents de Cedric ne leur en voulaient pas de ce qui s'était passé. Pourtant Salazar se sentait si coupable. Il repensait à chaque fois, le moment où il aurait pû profiter de l'inattention des deux garçons dans le labyrinthe et prendre le trophée, seul. Il aurait alors atterri dans le cimetière, seul, sans eux et Cedric serrait encore en vie. Salazar n'avait pas dit un mot au parents. Il se sentait coupable, encore plus lorsqu'il pensait que l'ordre de tué Cedric venait de son père.

Le lendemain soir, Salazar partit le premier de l'infirmerie, laissant à Potter le sac d'or. Il retourna dans les cachots et la salle commune de Serpentard. En entrant, ses amis se précipitèrent sur lui, les visages inquiets. Dumbledore avait demandé aux élèves de les laisser tranquille, Potter et lui, de ne pas insister pour qu'ils racontent ce qui s'était passé dans la labyrinthe. Salazar avait alors remarqué, les regards fuyant de certains camarades. Il entraîna alors Orion, Indra et Stiles dans leur chambre. A eux, il pouvait un peu leur raconter, pas tout, bien sûr, mais au moins leur dire que Voldemort était de retour.

Orion eut d'abord la même réaction que Fudge, voulant nier. Stiles et Indra se regardèrent longuement avant que Stiles parle, la voix tremblante :

« Et... qu'est ce qu'il va se passer, maintenant ?

« Je reviens, ici, l'année prochaine, répondit Salzar. Je me battrais contre lui. Regulus va aider Dumbledore. Destinée aussi. Ma famille se battra contre Voldemort, alors moi aussi. Il a tué ma mère. C'est lui qui l'a tué. Je pense que j'ai le droit de demander vengeance. Pour elle, pour Cedric, pour... pour les parents de Harry, pour tous ceux qu'il a tué.

« Si un autre me disait que Tu-Sais-Qui est revenu, dit Orion, je ne le croirais pas... mais, toi je te crois. Tu es mon ami et la mort de Cedric est trop bizarre. Ce que tu raconte est trop horrible pour que ce soit un mensonge.

« Merci, Orion, dit Salazar. Merci, à tous les trois. Je suis heureux de vous avoir comme ami.

« Et l'argent ? Demanda Indra. Tu as gagné la moitié, non ?

« J'en veux pas, répondit Salazar. Et puis, j'en ai pas besoin. Cedric aurait eu le trophée avant, nous, Harry et moi. Il aurait dû gagner. Pour moi, il a gagné. Ses parents n'ont pas voulu des Gallions.

« Alors qu'est ce que tu va faire de ta part ? Demanda Stiles.

« J'ai tout laissé à Harry, dit Salazar en haussant les épaules.

« QUOI ? s'écria Orion. Depuis quand un Serpentard donne quelque chose à un Gryffondor ?

« Il faut bien un début à tout, murmura Stiles. Bon... tant pis pas de montagne de bonbons, pour nous.

« Mes parents peuvent me payer une montagne de bonbon, remarqua Orion.

Ils éclatèrent de rire. Salazar fut étonné de pouvoir encore rire. Il avait eut l'impression que plus jamais il ne saurait rigoler.

Les derniers jours passèrent vite. Salazar restait avec ses amis et parfois il voyait Hilda. Il n'avait pas encore prévenu la jeune femme de son intention de rester à Poudlard l'année prochaine. Hilda parlait déjà de Beauxbâtons, que Salazar allait adorer. Il préférait attendre d'être à la Pension pour le dire à tout le monde. Il voulait rester à Poudlard, parce qu'il y avait les meilleurs amis du monde et parce qu'il serait plus au courant des agissement de son père. Il voulait être là, quand il faudrait l'arrêter et même le tuer. Bien sûr, Salazar savait qu'il n'y arriverait pas, en tout cas le tuer. Mais il savait aussi qu'un des Horcruxes de son père était à Poudlard. Il devait le trouver et le détruire, quitte à y passer ses nuits pour le retrouver. Regulus avait clairement dit que la conversation entre eux ne devait pour le moment pas sortir de la famille. Le sorcier devait d'abord s'assurer que Voldemort avait bien commencé à faire des Horcruxes. D'après Destinée et Regulus, il existait d'autres moyens pour échapper à la mort. Salazar n'osait pas imaginer les autres méthodes.

Le Maitre des Ombres et la Coupe de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant