34 - Salazar et Salazar

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Salazar se sentait bien. Il n'avait plus froid, ni chaud. Il était juste bien et n'avait aucunement envie d'ouvrir les yeux. Le sol sur lequel il était était doux. Tous son corps sentait le sol, comme s'il était nu. Il eut un moment de doute et ouvrit grand les yeux. Il était effectivement, nu. Il n'était pas vraiment gêné, mais par habitude il pensa que des vêtements étaient nécessaires. A peine eut-il cette pensée qu'une robe de sorcier apparut devant lui, parfaitement pliée. Il l'attrapa et se vêtit. Il en profita pour regarder autour de lui.

Le lieu était tout blanc et le sol sur lequel il était, était de l'herbe blanche également. Il n'y avait rien d'autre qu'une arche sur une petite colline. Salazar se sentit attirer par elle et marcha dans sa direction.

« Si tu la traverse, tu ne pourras plus revenir sur tes pas, dit une voix dans son dos.

Salazar se retourna vivement. Il eut un mouvement de recul en voyant un jeune homme du vingtaine d'année avançait vers lui avec un sourire amusé, en coin. C'était son sourire, un peu moqueur. Les yeux qui le dévisageaient, étaient aussi les siens, un peu plus clair.

« Vous... tu es moi ! s'écria Salazar. Moi... là-bas !

« Oui, répondit Salazar adulte. Je ne pensais pas que j'aurais une autre chance.

L'enfant s'avança alors, voulant se voir mieux. Il serait devenu un sacré homme, beau et le regard pétillant de malice. Il aurait aussi beaucoup de goût pour la mode sorcière.

« Je... je suis mort ? Demanda t-il alors à lui-même.

« Je ne sais pas, répondit l'adulte. Est-ce que tu le pense ?

« Heu... je... je crois oui.

« Ah... c'est embêtant, dit Salazar adulte. Tu ne pourras pas faire tes projets, alors.

« Non, j'imagine... je... je n'ai rien fait de ma vie...

« Ah bon ? s'étonna l'autre. Moi je trouve que tu as prouvé que même le fils de Voldemort pouvait être courageux. Tu as montré que même si son père est un monstre, nous pouvons être autre chose. Nous pouvons pas sauver les vies prises mais en sauver d'autre.

« Je n'ai rien fait de tous ça, répliqua le garçon. Je... j'ai participé à son retour, n'est-ce-pas ?

L'adulte haussa les épaules avant de confirmer d'un geste de tête.

« Et moi, alors ? J'ai participé à le garder en vie, remarqua t-il. Ce n'est pas mieux.

« Mais tu étais près à mourir pour l'arrêter. Mois je ne pourrais pas. Je... je ne suis pas courageux, comme toi.

« Tu es moi, répliqua le sorcier. Et oui, si on le peut on évite de se montrer trop... courageux. Mais parfois, il faut l'être pour arriver à ses fins.

« Même si c'est... pour mourir ?

« Oui, la mort n'est pas un échec, répondit l'adulte. Et puis... c'est quelque chose qui arrivera tôt ou tard. Ça fait partie de la vie. Tu sais... j'ai eut le temps de... de réfléchir. Regulus et Destinée m'ont sauvés. Ils m'ont montrer que mon père était incapable de m'aimer. C'était mon but, lorsque j'étais enfant. Toi aussi tu voulais un père aimant.

« Non ! s'exclama Salazar. Je...

« Ne me mens pas, coupa le sorcier en s'avançant. Je te connais, tu es moi. C'est normal. Un enfant a besoin d'amour. Il le cherche d'abord chez ses parents. Toi et moi, nous l'avons eut avec notre mère. Il est normal de vouloir la même chose de son père. Les autres, c'est ce qu'ils ont.

Le Maitre des Ombres et la Coupe de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant