Le Maitre des Ombres et la Coupe de Feu

12 - Epouvantard

Le lendemain, Salazar n'avait aucune envie d'aller à son premier cours de défenses contre les forces du mal. Il fut assez heureux de savoir que l'après-midi, il aurait Botanique et Potion. Après un petit-déjeuner en silence, il suivit les autres. Le cours se passerait avec les Gryffondor. Salazar écoutait d'une oreille distraite les moqueries de Orion sur les élèves rouge et or. Stiles expliqua que depuis des siècles, il y avait une tension entre les deux maisons. Lui-même, n'y prenait pas part, mais parfois Orion jouait le rôle du parfait Serpentard et se moquait alors des Gryffondor. Ginny Weasley répondait souvent aux railleries d'Orion qui alors en rajoutait, heureux d'attiré l'attention de la jolie rousse. Quand la porte de la salle s'ouvrit, tous rentrèrent en silence. Salazar s'installa au fond de la salle avec Orion qui était impatient de suivre ce cours.

« Lupin était génial, comme prof, murmura t-il. J'espère que Maugrey est aussi bon. Je veux dire, c'était quand même impressionnant Malefoy en fouine.

Salazar soupira, lui n'avait pas trouvé cela très amusant. Il sentait que Maugrey allait le chercher pendant ces cours, ce qu'il l'énervait déjà. Le pas claudiquant du professeur résonna dans la salle. Il pivota alors pour voir l'ensemble des élèves dont certains tremblaient un peu.

« Pas de livre, dit il.

Tous les rangèrent, heureux d'avoir deux heures de pratique. Maugrey sortit un registre puis commença à faire l'appel. Son œil magique s'arrêtait sur chaque élève qui répondait « présent ».

« Bien, dit-il en fermant d'un geste brusque le registre. Votre ancien professeur, le professeur Lupin, m'a envoyé une lettre pour me dire ce que vous avez fait l'année passé. Vous avez découvert des créatures peu sympathique mais pas trop dangereuse jusqu'aux Strangulots, je dirais. Cette année, je commencerai jusqu'à Novembre à peu près à vous présenter d'autre créature, puis nous attaquerons les maléfices et sorts que vous devez impérativement connaître. Belmort, debout.

Salazar leva la tête. Il suivit du regard le mouvement de main de Maugrey qui montrait une place devant une malle qui n'arrêtait pas de bouger. Salazar fronça les sourcils. Il craignait de savoir ce qu'il y avait là-dedans.

« Debout, Belmort ! Grogna Maugrey. Je croyais que tu n'étais pas un lâche.

Salazar inspira, énervé. Il se leva bien droit, redressant la tête, le regard noir pour son professeur. Il s'avança sur l'estrade et s'arrêta devant la malle. Maugrey s'avança vers le coffre.

« Sais-tu ce qu'il y a là-dedans ? Demanda Maugrey.

« Un épouvantard, suggéra Salazar.

« Exact. Et qu'est ce qu'un épouvantard ?

Salazar soupira, il avait l'impression de se retrouver en 2000. Il n'avait aucune envie que ses camarades, et surtout Maugrey voit sa peur.

« Ils prennent la forme de sa plus grande peur, dit Salazar d'un ton neutre.

« Tu connais le sort pour s'en débarrasser ?

Salazar hocha la tête :

« Ridikulus.

« Parfait, dit Maugrey. Bien, mettez vous derrière Belmort. Vous passerez chacun votre tour. Voyez votre plus grande peur, transformez là en quelque chose de ridicule, qui vous fasse rire.

Salazar ne voyait pas comment rendre sa peur ridicule. Il soupira. Les élèves, excités et anxieux se placèrent derrière lui.

« En visualisant votre peur ridicule, reprit Maugrey. Vous pointez votre baguette fermement et vous dites : RIDIKULUS. Répétez.