Le Maitre des Ombres et la Coupe de Feu

25 - La sagesse de Dumbledore

Salazar se leva quand il entendit des pas s'approchaient. Il était resté de longues minutes à contempler le plafond, cherchant des réponses. Il fut soulagé de voir Dumbledore et Rogue qui discutaient entre eux, vivement.

« J'ai dit que je ferai tout ce que vous voulez, Dumbledore, dit sèchement Rogue. Karkaroff a peur. Nos marques nous brûlent comme si... comme si elle sentait qu'il était là... qu'il nous appelle.

« Severus, dites à Igor qu'il peut être aidé.

« Il a gardé les mêmes idées, répliqua Rogue. Il a gardé les idéologies de sang-pur. Il préfère tenter sa chance.

« Salazar ? s'étonna Dumbledore en apercevant Salazar.

« Heu... monsieur, je... je ne voulais pas vous espionner, je... j'avais besoin d'être un peu seul.

Dumbledore regardait le visage de Salazar, le garçon avait un peu les yeux rouges.

« Veux tu en parler ? Demanda avec douceur Dumbledore.

« Non, ça ira, monsieur, répondit Salazar. Je...

Il regarda le bras de Rogue, il savait qu'il était un Mangemort, le plus triste de tous. Le professeur Rogue inspira, comprenant que Salazar avait deviné de quoi ils parlaient.

« Pourquoi elle vous fait mal ? Avant, ce n'était pas le cas ? Demanda Salazar. A quoi ça sert ? La marque ?

Dumbledore posa sa main sur l'épaule du garçon.

« c'est un moyen d'appeler ses partisans.

« En les marquant comme du bétail ? s'étonna Salazar. Je trouve ça nul, monsieur. Pourquoi... Pourquoi est-il devenu un monstre ? Je... je voudrais qu'il redevienne humain, comme là-bas.

« Là-bas ? Répéta Dumbledore. Que veux tu dire ?

« Rien, je... qu'arrivera t-il s'il revient ? Qu'est ce que...

Salazar regarda Rogue.

« Tu n'as rien à craindre Salazar, tu es en sécurité, rassura Dumbledore.

« Ah, oui ? s'étonna Rogue. Son nom a été mis dans la coupe sans que l'on sache comment ou par qui.

« C'est vrai, reconnut Dumbledore. Va dormir Salazar. Va et rêve de cette nuit.

« On ne choisit pas ses rêves, monsieur.

Salazar s'éloigna. Il jeta un dernier coup d'œil au plafond et rejoignit les cachots.

Les quatre Serpentard firent leurs devoirs en retard la semaine suivante. Salazar commençait à dormir à nouveau mal, voyant un futur dans ses rêves monstrueux. Il rêvait de son père qui le regardait souffrir sans rien faire. Il voyait sa mère mourir et lui il ne pouvait rien faire, son père le retenait. En regardant son calendrier il se rendit compte que le 24 février approchait trop vite. A nouveau il angoissait, n'ayant toujours pas comprit comment ouvrir l'œuf pour pouvoir l'entendre. Il eut aussi des modifications, Hagrid le professeur de soins aux créatures était remplacer par une femme qui, il fallait bien le dire, enseignait vraiment les soins aux créatures magiques. Salazar adora son cours avec elle, et espéra qu'elle deviendrait titulaire. Ses amis étaient assez d'accords même si Orion aimait bien les affreuses créatures que Hagrid montrait parfois.

« Hé ! Il y a une sortie à Pré-au-lard, la semaine prochaine ! s'exclama Indra. On y va ?

« Ouais, bien sûr ! s'écria Orion.

Salazar hésita un instant puis se dit qu'il pourrait peut-être avoir une idée pour l'œuf sur le chemin. Le samedi, donc, les quatre garçons quittèrent le château avec Fleur, Hilda et un jeune français du nom de Charles. Il était décidé de retrouver Viktor pour boire tous ensembles après une baignade matinale. Salazar le vit en effet plonger dans l'eau gelé du lac. Il repensa aux grimoires que Regulus lui avait envoyé sur les plantes aquatiques et les créatures magiques vivants dans les eaux. Il s'arrêta alors d'un coup. Il venait de comprendre. L'oeuf ne devait pas être ouvert à l'air libre mais dans l'eau.