Le Maitre des Ombres et la Coupe de Feu

2 - Un cœur vide

Depuis le lever du jour, Destinée Prince regardait ses enfants dormir, tous serrés les uns contre les autres. Ou plutôt entourant les deux qui souffraient le plus. Un jeune garçon aux cheveux brun, un peu bouclés, et une jeune femme au cheveux blanc, presque transparent. Cléo n'avait plus mit de couleur dans ses cheveux depuis la mort de sa compagne. Salazar lui, était resté cloîtré dans la hutte, serrant avec désespoir une petite sphère. Destinée regarda un instant la sphère, qu'elle avait prise, pendant qu'ils dormaient tous. Le visage de la magnifique black, Apollina lui apparut. Au début, le garçon se sentant coupable, avait tenté d'éviter Cléo. La sorcière l'avait alors prit dans ses bras et les deux avaient pleuré en silence, ensemble. Depuis, Salazar et Cléo restaient ensemble, lorsque le garçon sortait pour manger. Plusieurs fois, les autres jeunes avaient essayer de le faire sortir. La sœur d'Apollina avait même tenter de le faire participer à un match de Quidditch. Mais rien n'y faisait, Salazar n'avait plus goût à rien. Destinée espérait que l'arrivée de César et Regulus en fin de matinée, le ferait sortir un peu de sa dépression. Dumbledore était arrivé la veille avec Fanny. La jeune rousse avait retrouvé sa sœur. Elle ne reviendrait pas en France, après. Elle partirait avec Regulus pour rejoindre un jeune homme rencontré pendant l'année scolaire. Un certain Fred Weasley avait conquit le coeur de la belle française. Destinée savait qu'un jour elle devrait la laisser partir, mais c'était si tôt. Hilda, sa grande sœur, s'était installé dans une chaumière, à côté de la Pension où elle avait grandi, espérant que sa sœur y vivrait. Parfois, les choses ne se passaient pas comme on le souhaitait. Bientôt, il n'y aurait plus personne à la Pension de Nulle Part. Destinée serait seule, et elle ouvrirait alors ses portes à d'autres enfants dont on ne voulait pas. Des jeunes né-moldus dont les parents avaient peur de leur pouvoir. Des jeunes sorciers sans dons que leur parents auraient honte. D'autre orphelin viendraient de parents qui se seraient combattu entre eux. Destinée avait eu tous ces cas. César avait connu un enfant dont les parents avaient été tué par ses propre parents. Ils étaient devenu des frères, puis c'était séparé. Le fils des meurtrier était devenu un Auror, le fils des victimes était devenu un assassin à son tour. Cléo avait connu la peur de ses parents moldus, la haine des enfants de son quartier, parce qu'elle pouvait faire des choses anormales. Hilda et Fanny avaient été abandonné par une jeune mère, incapable de s'en occuper et dont la famille avait abandonné. Et Franck, que tous croyaient qu'il était un Cracmol, montrait jour après jour le grand fabriquant de baguette qu'il deviendrait. Oui la maison allait être vide. Entre une qui partait à Londres pour son amoureux, un qui suivait son rêve et partait en apprentissage, plus tôt que son âge aurait dû le permettre, une autre qui continuait à étudier pour devenir une grande Apothicaire, et enfin, le dernier qui avait décidé de retourner à Poudlard, pour ses amis, rien que pour eux. Salazar était un digne Belmort, Destinée le voyait chaque jour. Il était déterminé, combatif, loyal, courageux et rusé. Ses ancêtres n'avaient pas à rougir de lui. Regulus l'aimait beaucoup, plus qu'il ne l'avouait et le montrait.

Hilda bougea doucement. Destinée laissa la sphère s'envoler et se glisser sous l'oreiller de Salazar. La jeune sorcière se réveilla, en s'étirant.

« Tu as veillé sur nous, toute la nuit ? Demanda t-elle en baillant.

« Non, je me suis réveillé, tôt, répondit Destinée. J'ai, moi aussi, besoin de dormir, parfois.

Hilda sourit. Elle se tourna vers les derniers dormeurs. Un regard plus aimant pour sa sœur.

« Comment ça va être, aujourd'hui ? Demanda t-elle.

Destinée soupira.

« Eh bien, il aura une cérémonie, expliqua Destinée. Je dois vous apprendre un sort sans baguette, d'ailleurs.

« Ah oui ? Dit Hilda avec un sourire. Je suis sûr que Cléo le connaît déjà.

« Oui, approuva Destinée. César, aussi... Et je pense vous devrez tous le faire... pour Apollina.