Le mois de mai s'entama rapidement. Comme à Poudlard, Salazar était mis en avant par tous ses enseignants, impressionnés par ses prouesses et surtout du retard qu'il avait rattrapé pour certains cours. Il travaillait dur. Plusieurs fois, il se mettait seul, au fond de la classe mais participé chaque fois. Souvent, John se mettait avec lui, profitant des devoirs du garçon qui lui laissait, sauf quand les deux se disputaient. Il arrivait en effet que les deux élèves s'insultaient ou s'emportaient. Plusieurs fois, les plus âgés avaient dû intervenir. La raison tournait souvent après un commentaire de John sur le maître Kokonendji, son père. Salazar avait tenté de le comprendre, mais il avait perdu patience et surtout en voulait à son camarades. Maître Kokonendji aimait son fils, et Salazar le voyait très bien, pourtant, John ne faisait rien. Il montrait même une haine farouche contre le directeur. Salazar aurait aimé avoir un père comme maître Kokonendji, avec un grand savoir, plein de douceur.
Mais en ce milieu de mois, les deux garçons avaient fait la paix, à nouveau. Comme d'habitude, Salazar avait abandonné Gaihi pour aller à la réserve. John avait voulu l'accompagner, curieux aussi du savoir que renfermait cette partie de l'école. Hamal les laissait, heureux de leur ouvrir les portes. Ils étaient seul et lisaient chacun des grimoires à la couvertures étranges. Salazar était plongé dans un livre qui parlait des Horcruxes. Il avait enfin trouvé. Il lisait, impressionné. Au départ, il avait été un peu effrayé mais petit à petit, à chaque mots, il comprenait la magie puissante et incroyable. Il comprenait mieux son père aussi. Vaincre la mort était un exploit digne de Lord Voldemort, le sorcier le plus puissant après Regulus. Sauf que Salazar se rendit compte de la faiblesse de ce système. Il y avait tant de moyen, finalement, pour détruire un réceptacle d'âme. Il avait même trouver un livre pour apprendre le maléfice du Feudeymon et avait déjà hâte de demander à Hamal de l'aider à le faire. Il ne doutait pas qu'il réussirait. En attendant, c'était John qui lisait le livre sur les maléfices de feu.
« Pourquoi on nous apprends pas ça ? Demanda soudainement John sans quitter les images du regard, fasciné.
« Parce que c'est dangereux, répondit Salazar sans relever la tête. Et puis, dans certain pays, j'imagine que cette magie serait mal vu.
« Peut-être, mais c'est vraiment impressionnant, murmura John. Imagines... un sorcier qui arrive à faire ça... il serait le plus puissant.
« N'importe qui peut le faire, répliqua Salazar. Mais, un sorcier puissant ferait sûrement plus de dégâts.
John fit un léger hochement de tête, tournant une page. Ils se turent encore pendant une bonne heure. Salazar sortit alors un parchemin et un petit carnet noir. Il l'ouvrit à une page où il avait noter des formes géométriques et de formules. Il traça avec précision un des dessins et écrivit autour plusieurs fois les même symboles. Il pointa sa baguette et marmonna quelque chose que John ne comprit pas. Il avait arrêté de lire, curieux de voir ce que faisait son camarade. Tout d'un coup, Salazar leva la feuille qui parut devenir transparente et plongea sa main dedans. Il grimaça légèrement puis la sortie, tenant alors un livre qui venait de son casier dans le dortoir. Il avait un sourire triomphant. Il lâcha d'un coup le parchemin qui s'enflamma et disparut dans une étrange forme noire. John n'eut pas le temps de bouger que Salazar s'évanouit.
Salazar était dans une magnifique forêt, dans une sorte de prairie entourée par de sombre et haut arbres. Il y avait deux corps au sol et une femme qui semblait l'attendre. Il s'avança sans peur, ayant l'habitude maintenant de ses visions. C'était sa mère qui lui souriait. Elle n'avait pas d'ombre, comme un esprit. Salazar se tourna alors vers le corps de ce qu'il semblait être celui d'un jeune homme brun, les cheveux en broussailles. Il plissa les yeux, cherchant à le reconnaître, car jusqu'à présent, il voyait que des gens qu'il avait rencontré. Après un instant, il reconnu enfin Harry Potter. Il regarda alors l'autre corps. Cette fois, dans une robe de sorcier noire, le corps était plus grand et pâle. Là, mort, Voldemort était allongé dans l'herbe noire. Sa mère continuait à sourire. Salazar s'approcha alors d'elle, comme s'il savait qu'il devait aller lui parler. Il se rendit compte qu'elle tenait quelque chose dans ses bras. La chose bougeait et maintenant, Salazar entendait la respiration difficile de la créature. Il sentait une peur, mais il continuait à avancer. Quand il vit la créature, il fut terrifié. La forme semblait être un bébé à la peau ridé et grise, les membres ratatinés. Il tenta de reculer mais il ne pouvait plus bouger. Son corps ne lui répondait plus. Il se concentra alors, levant ses yeux vers sa mère.
« N'oublie pas ta promesse, dit alors sa mère. Pardonnes le... Sauves le...
Salazar recula alors. Il regardait la chose puis Harry et enfin Voldemort. Il avait mal à son coeur. Il tomba à genoux sur un sol tout blanc. Il était seul et la douleur se propageait partout en lui. Il hurla alors de douleur et sentit comme si on lui arrachait le coeur. Il sentait que quelque chose voulait sortir de lui. Il voulait fermer les yeux mais il n'y arrivait pas. Il regardait alors, une masse noire sortir de lui. La forme était le bébé qui hurlait, pleurait et gémissait. Salazar l'avait dans les bras. Il voulait la jeter loin, la détruire et en même temps il voulait l'aider. La douleur s'estompait alors que le bébé ouvrit les yeux, rouges, des pupilles comme celle d'un serpent. Il devait s'en débarrasser... ou l'aider... mais comment ? Il regarda alors autour de lui et vit l'ombre noire qu'il voyait presque chaque nuit. Elle semblait attendre. Elle avait l'air de tendre des bras. Salazar ne voulait pas lui laisser la créature. Des larmes coulaient et il eut mal pour elle... pour lui...
Salazar se réveilla sur un canapé, dans une pièce sombre, les joues humides. Il se leva alors d'un coup, étonné d'être... dans le bureau de Hamal. Le mage le regardait, calmement, avec un léger sourire. Salazar se frotta les yeux, un peu perdu.
« Tu as eu une vision, dit Hamal à voix basse. J'ai demandé au jeune John de ne pas prévenir son père. Maître Kokonendji se fait déjà bien assez de soucis pour toi.
Salazar hocha la tête. Au moins, il n'aurait pas à raconter son rêve encore. Plusieurs fois, après des rêves difficiles, il avait dû les dire à maître Kokonendji. Salazar soupira et se laissa tomber sur le fauteuil.
« Merci, dit-il d'un ton neutre.
« Tu as réussi, dit Hamal un peu excité. J'ai vu que tu as réussi... avec le parchemin !
Salazar eut un sourire, un peu triomphant. Bien sûr qu'il avait réussit... enfin presque. Il fallait qu'il améliore le concept et les formules. Il était proche du but. Il le savait et en était très heureux.
« Tu devrais aller manger, reprit Hamal. Au moins un petit morceau... ça t'a fatigué.
Salazar se leva alors, avec un hochement de tête. Il salua le gardien de la bibliothèque et se rendit au cuisine, un sourire au lèvre. Il était si proche du but.
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Le Maitre des Ombres et la Coupe de Feu
FanficEn 2021, Albus Potter et son ami Scorpius Malefoy tentent de sauver Cedric Diggory. En voyageant dans le temps, ils détraquent la naissance d'un jeune garçon. Né en 2000, Salazar Belmort se retrouve avec une nouvelle vie : une naissance en 1980, un...