33 - Le père et le fils

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Quand il ouvrit les yeux, il entendit John grelottait. Le jeune noir tremblait et reculait. Devant eux, la pire crainte de Salazar avançait, assoiffé par les souvenirs malheureux des deux garçons. Salazar se força à penser à Apollina. Il la voyait rire dans les bras de Cléo, discutait avec les Centaures. Il était avec elle dans un immense lit, bien au chaud, loin de la froideur de cette forêt. Destinée lui avait apprit le sort. Il le connaissait mais les souvenirs heureux s'évaporaient tous à tour de rôle. Il voyait sa main lâcher celle d'Apollina qui pourtant lui souriait, heureuse. Même dans la mort, Salazar voyait le sourire plein de douceur de la sorcière. Il s'accrocha à ce sourire, espérant ne jamais l'oublier. S'il ne voulait pas le perdre, garder ce souvenir à tout prix, il devait le faire.

« EXPECTO PATRONUM !

Alors qu'il s'attendait à voir son renard il eut la surprise de voir un immense serpent argenté sortir du bout de sa baguette. Le serpent avait trois yeux et semblait les entourer de tout son corps.

« Apollina, murmura Salazar les larmes aux yeux. Toujours...

Il se concentra sur le dernier sourire d'Apollina et il semblait que le patronus illuminait encore plus les arbres. Les détraqueurs fuir alors. Au loin des cris se firent entendre. Ils les avaient retrouvé.

« Vite, John, cours.

Les deux garçons reprirent leur course, haletant. Salazar sentait ses poumons s'enflammaient. D'ici peu, ils n'auraient plus la force de courir. Quand il entendit le bruit caractéristique d'un transplanage devant eux, il comprit qu'ils étaient prit. Il stoppa John ce qui les firent chuter. Un homme masqué s'avança alors. Le second apparut derrière eux.

« Une excellente idée, les Détraqueurs, dit celui-ci à son compagnon. Le Maître a toujours de bonnes idées.

Salazar grimaça. Il se releva, prêt à se battre. Il n'avait pas le droit de laisser John. Il savait que les deux partisans de son père le tueraient. Pourtant aucun bougeaient. Les deux Mangemorts pointaient juste leurs baguettes sur les deux garçons. John s'était relevé, un peu tremblant, mais il tenait fermement sa baguette. Lui aussi montrerait qu'il était un grand sorcier. Une forme noire apparut alors de derrière un des Mangemorts. Salazar le reconnut. Grand, mince et dans une robe de sorcier noire, Voldemort regardait de ses yeux rouges son fils. Il semblait fier de lui. Il s'avança doucement les mains cachés dans sa longue robe. John recula, effrayé par le visage blanc du mage. Salazar eut une légère grimace. Il se déplaça un peu se mettant entre son père et son ami.

« Mon fils, murmura Voldemort. Tu as bien grandis.

Salazar haussa les épaules. Il sentit le regard de John se poser sur sa nuque.

« Laissez nous, dit Salazar avec force. Je ne viendrais pas avec vous.

« Je crois que tu as mal compris, dit Voldemort. Tu n'as pas le choix.

« On a tous le choix, répliqua John avec hargne.

Voldemort éclata de rire. Un rire glaciale, presque inhumain. John trembla légèrement et serra plus fort sa baguette. Salazar se tourna vers lui, le regard flamboyant, jaune.

« Reste derrière moi, dit-il avec calme.

John hocha de la tête. Voldemort s'avança un peu plus.

« Salazar lança alors un puissant sort, créant une barrière de feu, entourant les deux garçons. John s'accrocha un instant à lui. Il n'avait pas l'air d'aimer le feu.

« Tu ne crains rien, avec moi, rassura Salazar. Ce feu ne s'en prend qu'à mes ennemies. On remerciera Hamal à notre retour.

Voldemort regardait le feu, très curieux par la magie de son fils. Il semblait sourire. Il marchait autour, utilisant parfois sa baguette pour lancer un sort qui ne semblait avoir aucun effet sur la protection.

Le Maitre des Ombres et la Coupe de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant