28 - La réserve

49 9 1
                                    

Salazar plus troublé que d'habitude, lisait dans le dortoir des filles, auprès de Gaihi qui étudiait la botanique. Elle aimait les plantes autant que Salazar aimait les potions. Ils échangeaient parfois sur les plantes et les mixtures. Salazar n'arrivait pas à se concentrer, se souvenant d'un coup que la mort le guettait et un jour il devrait mourir. Il n'avait pas vraiment peur, mais il s'inquiétait pour Gaihi, s'en voulait de lui donner un faux espoir qu'ils vivraient à jamais ensemble. Plusieurs fois, il hésitait à lui parler, à dire son lourd secret. Il soupira attirant le regard de sa petite amie. Elle lui souriait avec beaucoup de douceur. Salazar la regarda alors, profitant de ce si beau visage. Parfois Gaihi lui rappelait Apollina et parfois il se demandait s'il ne l'aimait pas à cause de cette ressemblance.

« Tu es bien silencieux, dit-elle.

Salazar lui fit un sourire, un peu charmeur.

« J'aimerais tellement trouver un moyen de faire un portail, dit-il alors en poussant son livre vers elle. Je trouve des écrits qui en parlent mais rien sur comment les faire.

« Tu devrais aller demander au gardien du savoir, proposa Gaihi. Le vieux sage sait tout sur chaque ouvrage de la bibliothèque. Je suis sûr qu'il te renseignera.

Salazar la remercia et lui annonça qu'elle le retrouverait à la bibliothèque.

« Monsieur Hamal ?

La bibliothèque était vide, les élèves profitaient tous du jardin et surtout d'un petit match de Quidditch. Un vieille homme à la peau si ridé qu'on avait l'impression qu'il n'avait plus aucun muscle s'avança souriant. Ses dents étaient parfaitement alignées et d'un blanc brillant. Salazar s'inclina.

« Que puis je pour toi, serpent blanc ? Demande le vieux sorcier.

« Je cherche des informations sur la création de portail ou passage pour aller d'un lieu à un autre, répondit Salazar. De ce que je sais, c'est de la très vieille magie assez... dangereuse à faire.

Monsieur Hamal lui fit signe de le suivre jusqu'à l'immense barrière en bois au fond de la salle. Salazar le regarda sortir avec des geste lent un lourd trousseau de clefs.

« Alors..., lança Hamal en claquant dans ses mains.

Des centaines de lumières apparurent dans des sphères. Salazar se promit d'apprendre ce sort, un jour. Il suivit le bibliothécaire qui l'emmener vers un rayonnage.

« Ici..

Monsieur Hamal sortit deux grimoires et un rouleau en papyrus, avec soin. Il les posa sur une table basse vers un espace circulaire. Il fit un signe à Salazar de s'asseoir. L'élève obéit, et le mage avec un grincement s'accroupit à son tour à la petite table. Il ouvrit le premier grimoire avec toujours une précaution aimante pour le livre. Salazar le regardait, attentif à ses gestes, appréciant un peu la lenteur du vieux mage. Il attendait que Hamal trouve la page qui l'intéressait. Quand enfin, le sorcier poussa une petite exclamation de joie et tourna le livre vers son élève, Salazar s'approcha un peu plus. Il prit avec autant de délicatesse que le sorcier ridé. C'était des figures d'arithmancies complexes entourées de runes et de symboles que Salazar reconnut un peu. Il n'avait commencé à les voir que cette année et ne comprenait pas tous.

« Je...

« C'est un passage vers la mort, mais je crois savoir que le principe que tu cherche à un peu la même fonctionnalité, expliqua le bibliothécaire. Ne t'inquiète pas, je ne te propose pas de créer une arcade de Mort, mais juste te montrer le principe. Le concept de voyage y est. Regarde.

Il montra des runes et symbole précis. Salazar hocha la tête, comprenant pourquoi Monsieur Hamal lui montrait alors ce livre.

« Les figures sont à modifier, bien sûr, mais l'idée est à garder en tête, reprit le sorcier. Là... tu as des explications sur les passages qu'on utilise parfois pour protéger un quartier dans nos villes. Et ici... tu as sûrement ta réponse.

Le Maitre des Ombres et la Coupe de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant