6 - Les trois restants

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Il fut décider que la Meute se retrouverait sur le Chemin de Traverse, puis irait chez Orion pour les quelques jours avant la rentrée. Indra ne resterait que deux jours, mais ils comptaient tous en profiter au maximum.

Cléo et Salazar quittèrent Destinée sur les plages du Nord. Salazar laissa sa marraine le serrer pendant de longues minutes.

« Pas de bêtise ?

« Non, répondit Salazar. Et si j'en fais, tu ne sera jamais au courant.

Destinée ria.

« Alors, parfait, dit-elle en s'écartant. Sois prudent, quand même.

« Promis, dit Salazar en attrapant la main de Cléo. Ils disparurent pour atterrir directement devant le vieux pub, le Chaudron Baveur. Cléo recula, impressionné par le géant qui attendait devant. Salazar pouffa de rire.

« C'est Hagrid, dit-il. Mon professeur de soin des créatures.

« Ah oui, fit Cléo. Eh ben... il doit pas avoir trop de soucis avec les grosses créatures.

Ils passèrent devant lui, le saluant.

En entrant, Salazar sentit un petit malaise. Le pub était complètement vide. Cléo eut une légère grimace.

« Je préfère nos bistrots, murmura t-elle. Good Morning !

Le gérant leva sa tête, les yeux brillants d'espoir. Mais quand il vit que ses deux clients continuaient leur chemin il replongea son regard sur le verre qu'il astiquait. Salazar était un peu inquiet qu'il n'y ait personne. Et lorsqu'il ouvrit le passage pour la rue marchande, son coeur se serra.

Le Chemin de Traverse était méconnaissable. Les vitrines colorées, étincelantes, qui exposaient des grimoires, des ingrédients pour potions, des chaudrons, étaient désormais masquées par les grandes affiches du ministère de la Magie qu'on avait collées par-dessus. La plupart d'entre elles, d'un violet foncé, n'étaient qu'une version agrandit des conseils de sécurité, d'autres montraient des photos animées en noir et blanc des Mangemorts évadés. A la façade d'un apothiciare, Bellatrix Lestrange les regardait d'un air dédaigneux. Quelques vitrines étaient condamnées par des planches. Par ailleurs, un grand nombre d'éventaires miteux s'alignaient le long de la rue. Le plus proche, dressé devant Fleury et Bott sous une toile à rayures maculée, arborait un écriteau en carton sur lequel on pouvait lire :

Amulettes : efficaces contre les loups-garous, les Détraqueurs et les Inferi.

Un petit sorcier d'apparence minable agitait sous le nez des rares passant des poignées de médailles et de chaînes en argent qu'il faisait cliqueter dans le creux de sa main.

Cléo pouffa de rire lorsqu'il tenta de lui en vendre. Elle le remercia et lui expliqua qu'elle connaissait de vraie amulette, très ancienne, dont elle ne doutait pas de la qualité. Le petit sorcier grogna et se jeta presque sur un groupe nombreux derrière eux. Cléo et Salazar avaient le temps d'aller chercher les robes de sorciers avant de rejoindre les amis du garçon à la Librairie. Ils partirent donc vers la célèbre boutique de Madame Guipure.

En entrant, Salazar reconnut le regard gris de Drago Malefoy qui commençait des essayages. Il hésita à changer d'avis et revenir plus tard. Mais le blond le vit.

« Tiens, Belmort, toujours là ?

Salazar haussa les épaules. Cléo s'avança, sur le qui-vive. Elle avait sentit la tension entre les deux garçons.

« J'ai encore trois ans, à faire, rappela Salazar. Mais, bon... vu comment vont les choses, pas sûr que l'année prochaine je sois encore là. Heureux, j'imagine ?

Le Maitre des Ombres et la Coupe de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant