20 - Rêve de bienvenue

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Salazar passa la semaine suivante, dans un état second. Il avait écrit à Destinée, demandant plus de renseignement sur cette école, en Afrique. Il ne savait pas si il serait accepté là-bas. La sorcière lui expliqua que le directeur était sûrement plus sage que Dumbledore et aussi puissant que Regulus. Il n'avait rien à craindre. Elle lui rappelait qu'il le serait s'il souhaitait y aller.

Orion et Stiles sentait bien que leur ami était partagé. Salazar leur avait avouer que Destinée voulait qu'il quitte Poudlard. Etrangement, Stiles était plutôt pour.

« ça devient invivable, pour toi, dit le garçon.

Ils étaient dans l'abri à bateau, à regarder la pluie tombait sur le lac.

« Tu seras sûrement plus à l'aise dans un endroit... en paix, reprit Stiles. Mais... tu vas nous manquer si tu pars et... je sais que c'est égoïste de notre part.

Salazar soupira. Il se laissa aller dans la barque aménagée en lit. Orion lui ne disait rien. Il était clair que son capitaine ne voulait pas le laisser partir.

« J'en ai marre, souffla Salazar. J'aimerai enfin, avoir une année, scolaire normale. Ne plus avoir peur de me prendre un sort, juste parce que je suis le fils de Voldemort.

Stiles grimaça. Orion fronça les sourcils.

« Parfois, on dirait que c'est vrai, murmura Orion. Tu parles de ça, comme si c'était vrai.

Salazar se redressa. Il poussa un long soupir.

« C'est vrai, dit-il. Je suis son fils.

Il eut un silence que la pluie rythmait en tombant sur le toit et l'eau du lac, dans une mélodie étrangement apaisante. Stiles souffla. Orion se leva et tira une boîte d'où il sortit trois cigarettes et une bouteille de Bièreaubeure. Salazar le remercia d'un signe de tête en récupérant une des cigarettes. Une mauvaise habitude.

« Alors, vu comme ça, dit Stiles. Je pense que ta marraine a raison. C'est plus sûre pour toi.

Sa voix s'était éteinte. Le jeune animagus était triste. Stiles était le garçon le plus intelligent et sage de la bande. Salazar aimait ses conseils et pour la première fois, il lui en voulait un peu. Il aurait si simple que ses deux amis soient d'accord et lui disent de rester. Mais Orion ne disait toujours rien. Salazar avait peur d'avoir perdu son amitié. Il se sentait pourtant plus léger de l'avoir dit : « Je suis le fils de Voldemort ».

En rentrant au château, les trois garçons n'échangèrent pas, ne rirent pas. Pourtant, il y avait sujet à discussion. Un nouveau match de Quidditch avait lieu, et pas n'importe lequel : Serpentard contre Gryffondor. Bien sûr, les trois amis avaient décidé d'aller le voir, ensemble. Pendant les entraînement, Orion s'amusait à énerver Dennis Crevey, qui frappait alors avec encore plus de force les Cognard, à la plus grande joie de Orion.

Après une semaine de cours intense, enfin un peu plus tranquille pour les cinquième années, ce qui était rare. Le vendredi soir, Salazar se retrouvait à finir ses devoirs dans la salle commune. Orion jouait au poker avec les sixième et septième années. Stiles lisait un livre, les sourcils froncés. Il semblait que le garçon s'intéressait à son futur métier, au vu du titre de son ouvrage. Salazar n'avait même pas envie de penser à ça, à l'avenir, et encore moins au sien. Il n'en avait pas de toute manière.

Avant de rejoindre sa chambre, il laissa son devoir d'arithmancie à Stiles. Il regarda ses deux autres compagnons de chambre qui jouaient aux échec sorciers. Arius lui fit un sourire, lui proposant, même de faire une partie contre le vainqueur. Salazar s'en voulait un peu de n'avoir pas tenter de discuter un peu plus avec lui et Carl. Ils partageaient la même chambre, la même salle de bain, les même cours, et pourtant, ils ne se connaissaient pas. Salazar s'installa à côté d'eux, sur le lit de Carl qui avait l'air de plutôt bien se débrouiller.

Le Maitre des Ombres et la Coupe de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant