8 - Une nouvelle famille

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A dix heures du matin, sans se presser et après avoir retrouver un César épuisé, le groupe de français repartirent dans leur pays d'origine grâce à un Porteloin que Regulus avait lui-même fait. Les anglais les avaient laissé partir, trop occupés à gérer une foule angoissée de rester une minute de plus au camping.

Ils apparurent sur une plage, sous un dôme magique qui les cachait à la vue des quelques moldus qui passaient par là. Destinée Prince, les cheveux noirs coupés au carré avec une franche, le visage plutôt pointu, fin et petit et des yeux noisette très claire avec des reflets jaune parfois, attendait assise sur une serviette avec Hanran qui avait un maillot de bain. Ils firent un pique-nique et laissèrent César dormir un peu à l'ombre d'un parasol. Destinée fit disparaître la bulle de protection et les plus jeunes profitèrent de la mer. Seul Salazar resta avec les adultes le regard perdu sur l'horizon. Il n'écoutait rien, dans ses pensées noires et tristes. Quand Destinée posa une main dans son dos, il eut un léger sursaut. Il ne la repoussa pas, aimant ce contact doux et aimant. Destinée le caressait avec douceur. Elle n'avait pas besoin de parler pour faire comprendre à Salazar qu'il n'était pas si seul. Regulus surveillait les autres, la main prêt de sa baguette, ses Ombres prêtes à attaquer. Les léger ronflement de César prouvait qu'il n'avait pas dormit de la nuit, préférant aider ses homologue anglais.

Enfin, alors que le soleil déclinait, il fut temps de rentrer. Destinée avait laissé sa voiture sur un petit parking qui donnait sur la plage. Tous rentrèrent sans problème. Toujours absent, Salazar ne participa pas au rires des autres enfants et resta dans son silence. Il sentait le regard de Destinée qu'elle lui lancé dans un petit miroir posé sur le tableau de bord de la voiture.

Salazar réagit à peu, il pensait à la Marque des Ténèbres, la marque de son père, de son géniteur. Il faisait le tri dans ses souvenirs que ce soit ceux de sa vie actuelle ou l'autre. Est-ce que Voldemort lui avait dit la vérité ? Est-ce que son père pouvait l'aimer ? Ou alors tout était faux comme avec sa mère ? Au fond de lui, il voulait encore y croire mais sa raison lui disait de préférer le pire scénario : il n'était rien de plus qu'un hypothétique bras droit pour le pire mage noir, il était rien pour eux, ses parents. Furieux, il n'attendit pas la fin du repas pour se réfugier dans sa chambre. Il voulait hurler sa colère et sa peine. Il préféra se recroquevillé dans son lit et caresser ses Ombres qui le réchauffaient, toujours là pour lui. Il se concentra alors sur les souvenirs qu'il avait du livre de Fabius Belmort. Il décida qu'il passerait le reste de ses vacances à s'entraîner et s'en occupait. Il n'avait plus qu'elles.

Etrangement, le lendemain matin, personne ne lui fit de remarque sur sa froideur de la veille. Destinée lui souhaita une bonne journée et lui proposa un petit cours de potion. Salazar hésita un instant de refuser mais finalement, l'idée était la bienvenue et lui permettrait de se concentrer sur autre chose. Ils restèrent que tout les deux dans la cuisine. Franck et Hilda profitaient du soleil et de l'absence de vent pour jouer au Quidditch et Fanny flemmardait en lisant un magazine dans le jardin. La matinée passa vite sans que Salazar s'en rende compte et un peu plus détendu il participa à la préparation du déjeuner. La journée passa vite et Destinée lui trouva plein d'activité à faire avec lui.

« DEBOUT !!

Salazar sursauta dans son lit. Franck frappait derrière sa porte en hurlant. Salazar entendit Fanny criait à travers le panneau de bois. Il soupira, peu habitué par un tel réveillé. Il se glissa hors de son lit et choisit ses habits dans son armoire. Il regarda par la fenêtre ouverte le temps qu'il faisait et décida de mettre un short bleu et un débardeur ample crème, laissant apparaître les dessins de ses Ombres. Il sortit et croisa une Fanny décoiffée et lugubre, elle grognait des mots indéchiffrables et Salazar préféra juste lui faire un sourire. Il descendit au salon où il trouva Destinée avec César discutant à voix basse. Le métisse se leva à le voyant, avec un grand sourire. Salazar le regarda puis se tourna vers Destinée. Il se demandait de quoi ils avaient pu parler pour que l'Auror soit aussi joyeux.

Le Maitre des Ombres et la Coupe de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant