Le Maitre des Ombres et la Coupe de Feu

21 - Yule

« SALAZAR !

Une tête blonde fonça sur Salazar, le percutant avec force. Salazar ria et serra avec force Franck.

« Francky ! s'écria Salazar.

Le blond s'écarta. Il se proposa pour monter les affaires du garçon dans sa chambre. Fanny tendit sa valise avec l'espoir qu'il propose la même chose. Il partit sans un regard pour la rousse qui grogna, en laissant tomber son paquet dans l'entrée. Destinée les encouragea à rejoindre le salon où Hanran et Winky installaient les décorations avec Hilda. La seconde rousse sauta au cou de sa sœur.

« oh, tu m'étouffe, soupira Fanny. c'est bon je vais bien.

« ça te plaît, Poudlard ? Demanda Hilda.

« Oui, ça va.

Hilda écarta une boite remplit de décoration lumineuse.

« Je croyais qu'on fêtait pas Noël, dit Salazar en regardant les guirlande de houx et les boules lumineuses.

« Yule est la fête de la lumière, expliqua Hilda. Le but est de mettre le plus de bougie dans toute la maison !

Salazar se prit au jeu et aida les deux filles le reste de la journée à mettre des bougies partout dans la maison. Le soir, Cléo et Apollina arrivèrent pour le dîner. Après un savoureux repas préparé par Winky qui apprenait la cuisine française, elles sortirent un tourne-disque et firent écouté des musiques du japon. Salazar s'allongea sur le tapis à côté de l'appareil, fasciné par les chants et la musique. Franck et César faisait une partie d'échec en silence, concentrés. L'Auror était arrivé juste à temps pour manger avec eux. Fanny lisait le livre pour son cours d'études des runes en demandant de l'aide parfois à Hilda qui répondait en chuchotant. Cléo et Apollina étaient serrées l'une contre l'autre et profitaient du moment, Apollina les yeux fermés, la tête posée sur l'épaule de Cléo qui regardait le vinyle tournait. Destinée fumait une fine cigarette depuis son fauteuil personnel. C'était agréable et pendant tout le reste de la soirée, Salazar oublia un instant qu'il était condamné.

Ils se couchèrent, un peu dans le vague, dans une ambiance de fête. Salazar fut très heureux de retrouver sa chambre. Il alluma d'un coup de baguette les bougies que Hilda et lui avaient mise sur le rebord de la fenêtre. Il leva les yeux vers son plafond, où scintillait des étoiles. Il s'allongea sur son dos, la tête perdu dans ce plafond étoilé.

Pendant la semaine entière, tous les soirs, ils fêtaient Yule. Il y eut le Senore Dirossi qui arriva la veille de Noël, le parrain des deux sœurs Dirossi. Gaston participa à chacune des soirées et fit même un immense barbecue dans le jardin du petit cottage que Hilda espérait récupérer et retaper. Les deux sœurs s'y installeraient dès l'été prochain, restant ainsi dans les plaines. Fanny serait alors elle aussi majeure, et pourrait vivre avec sa grande sœur. Le 24 décembre ils se joignirent à une fête avec toutes les créatures magiques de la forêt pour fêter la première pleine lune après le solstice d'hiver. Ils posèrent tous des bougies sur un vieux dolmen en pierre grise posé sur deux grosses pierres. Les Centaures et les Satyres dansaient, leurs sabots frappant en rythme selon la musique que jouaient des Satyres et des Nymphes. Au loin on entendait parfois les hurlements d'un loup-garou. César se montra excellent danseur et participa avec les enfants au concours de danse de la neige avec les Satyres et les poulains centaures. Le but consistait à danser autour d'un immense feu en évitant des boules de neiges lancé par les spectateurs qui formaient un cercle autour. Destinée et Apollina discutaient avec les sages Centaures, en regardant les étoiles. Plusieurs fois, Salazar sentit le regard du groupe vers lui. Salazar découvrait les anciennes coutumes des sorcières et sorciers français et surtout les mœurs des créatures magiques. Il échangea avec les centaures de son âge, expliquant qu'en Angleterre, les Centaures étaient mal considéré. En France, les Centaures étaient respectés et les sorciers craignaient leurs divinations. Les Satyres, créatures du sud de la France, étaient mi-bouc mi-homme et se montraient être gros buveur, faisant les meilleurs breuvages. Les Nymphes s'amusaient à faire tourner la tête des garçons et les embrassaient souvent. César avait d'ailleurs disparu avec un petit groupe de ces créatures. Dirossi buvait avec des Gobelins et des Satyres, racontant avec de grand geste des mains, l'Italie. Une discussion qu'il avait chaque année avec les mêmes buveurs. Franck jouait avec les poulains Centaures, Licornes et les jeunes Satyres dans une bataille de boule de neige. La joie était partout, illuminé par des bougies qu'on ajoutait de temps en temps et par l'immense feu que les plus forts ranimés avec d'immenses branches d'arbre mortes. Il était en effet interdit de couper le moindre arbre vivant dans cette partie des bois sous peine de subir le châtiment des habitants. Des fées volaient au dessus de leur tête. La musique était gaie et donnait envie de danser jusqu'au levé du soleil.