7 - Le professeur Ombrage

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Salazar et Stiles rentrèrent bien après minuit. Ils se couchèrent en silence. Le lendemain, Orion et Indra partirent sans les attendre. Salazar haussa les épaules mais sentit que Stiles était plus touché par la réaction de ses amis.

« Ne t'inquiète pas, dit Salazar. Demain ils seront avec nous. Sauf s'ils préfèrent les beaux yeux de Fanny.

Stiles eut un léger sourire.

Ils retrouvèrent leurs amis à la table de Serpentard. Orion regardait souvent Salazar. Fatigué, ce dernier le regarda droit dans les yeux :

« Il y a un problème ?

« Non, aucun, répondit Orion.

« Tu ne sais pas mentir, Croc blanc, dit Salazar. Dis moi.

Orion poussa son assiette.

« Très bien, c'est juste que pendant que vous deux, vous amusiez, Indra et moi avons dû supporter les moqueries des autres. Et tu sais quoi ? Je me demande s'ils n'ont pas raisons.

« A propos de quoi ? Demanda Salazar.

« De ce que tu as dit sur le retour de Tu-sais-qui.

Salazar haussa un sourcil, étonné.

« Je me souviens pas d'avoir dit quelque chose à ce propos, remarqua t-il. En tout cas pas aux autres.

« Non, c'est vrai, juste que même à tes meilleurs amis tu n'as pas dit ce qu'il s'était passé, répliqua Orion. Tu nous as même pas, à nous, raconter comment Cedric Diggory est mort.

Un silence s'installa autour d'eux. Salazar fronça les sourcils. Il sentit à nouveau une douleur vers son coeur. Sa tension augmenta. Il inspira.

« Tu veux savoir ? Demanda t-il. Tu veux que je te raconte que j'ai vu le rayon vert touché en pleine poitrine Cedric ? Tu veux que je te dise que j'aurais dû mourir moi aussi. Que je devrais être mort !

« Salazar, murmura Fanny.

Le garçon se tourna vers elle, furieux. Il se leva, tremblant un peu.

« Tu... tu préfère croire un journal pathétique ou un gouvernement inutile que ton ami ? Très bien Orion, mais j'avais l'impression que tu me croyais. Si ce n'est pas le cas, alors pourquoi m'avoir inviter chez toi ? Pourquoi être venu chez moi ? Et toi, Indra ? Tu penses comme lui ?

Indra baissa les yeux, gêné. Stiles se leva.

« Salazar, Orion ne doute pas de toi...

« Si, justement, répliqua Orion. Il ne dit rien. Franchement, si Tu-sais-qui était revenu, il ne serait pas là à en parler !

« C'est toi qui le pense, ou tu récupère les mots des autres ? Interrogea Salazar d'un ton acide. Tu as raison, j'aurai dû mourir. Je devrais être mort, et peut-être que ça aurait été mieux.

Il sortit de la Grande Salle, énervé. Il retourna dans sa salle commune, récupéra ses affaires et fuit dans les étages. Il n'avait même pas récupérer son emploi du temps. Il s'arrêta contre une armure. Il regarda le ciel encore nuageux de cette journée qui commençait horriblement mal. Ce fut Fanny qui le retrouva, un parchemin à la main.

« Tiens ton emploi du temps, dit-elle.

Il récupéra son planning.

« Super je commence avec un double cours de défense contre les forces du Mal, grogna t-il.

« Moi avec histoire de la magie, dit Fanny. Puis cours de potion, arithmancie et... sortilège. Hum... simpa.

« tu vas pouvoir terminer ta nuit en histoire, dit Salazar. Binns est très doué pour ça.

Le Maitre des Ombres et la Coupe de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant