32 - Perdus dans la forêt

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Il avait un peu froid mais il eut un sourire. Il était pleinement et sans blessure sous l'arbre. Enfin, il sentit une légère douleur vers sa jambe droite. Il baissa les yeux et vit un peu de sang à travers son pantalon belge. Il laissa ses Ombres le soigner, et leva sa baguette vers le filet. L'oiseau bougea effrayé.

« Calme toi, ordonna Salazar. Je ne vais rien te faire... je te libère... mais si tu bouge je risque de te faire mal. Alors arrête. Tiens toi tranquille !

L'oiseau stoppa tout mouvement et laissa Salazar lancer un sort de découpe. Les liens lâchèrent et ce fut un John déboussolé qui se releva en grimaçant.

« Comment tu es arrivé ici ? Demanda t-il en se massant une épaule.

« Mes secrets contre les tiens, répondit Salazar avec un sourire. Ça va ?

John haussa les épaules. Il semblait un peu perdu et apeuré.

« Je... le filet est sortit d'un coup, dit-il en regardant autour de lui. Je... et j'ai mal au crâne... je me souviens que j'étais avec Hamal et puis... plus rien.

« Tu ne te souviens pas de notre... dispute ? s'étonna Salazar.

John fit « non » de la tête, un peu plus perdu. Salazar commença à s'inquiéter encore plus.

« Est ce que Hamal t'a lancé un sort ? Demanda t-il rapidement.

« Je... non... je crois pas...

« Souviens toi, ordonna Salazar. Je connais que quelques sorts qui peuvent mener à une amnésie.

John soupira. Il shoota dans un caillou, énervé par le ton de Salazar.

« Non, dit-il enfin. Et pourquoi il m'aurait... oblietté ?

Salazar haussa les épaules.

« Il faut rentrer, dit-il. Et vite, je... je n'aime pas cet endroit. Il y a... je ne sais pas...

John le regardait, cette fois satisfait que ce soit Salazar qui ait peur. Même si John était assez impressionné de ne voir aucune peur sur le visage de Salazar, il était sûr qu'il n'était pas serein dans cette forêt.

« On est pas loin de l'école, dit-il avec un sourire en passant devant Salazar. Suis moi, petit serpent blanc.

« Amusant, murmura Salazar. Je suis mort de...

Il se tut et pointa sa baguette vers un arbre. Il sentait ses Ombres en alerte. Quelqu'un approchait et il n'aimait pas ça du tout. Il vit alors un rayon rouge sortir de la pénombre droit sur John. Avec des réflexe digne d'un attrapeur, il bouscula John qui s'étala à plat ventre en grognant. Salazar laissa son Ombre en forme de Phénix absorbait le maléfice.

« Lève toi et cours !

John ne posa aucune question et suivit Salazar qui fuyait loin des sorciers qui sortaient de sous les arbres. Ils n'étaient pas nombreux, juste deux. Pourtant, Salazar était sûr qu'il y avait au moins une personne de plus et il craignait de savoir qui.

Les deux garçons courraient, évitant certains maléfices quand d'autre n'éclatait pas un tas de terre ou un tronc, envoyant des échardes sur les deux jeunes sorciers. Salazar lançait alors d'autre maléfice sans viser.

Ils s'enfonçaient dans les bois, qui devenaient de plus en plus sombres. Après une glissade, ils pataugèrent dans un petit ruisseau. Salazar poussa John dans un renforcement et posa sa main sur sa bouche, évitant qu'il ne réplique quelque chose. Mais John avait comprit la situation et ne poussa même pas un grognement énervé. Salazar se cala contre la paroi en terre. Des pas se firent entendre dans l'eau, puis diminuèrent. Les deux garçons soupirèrent en même temps. John allait sortir, mais Salazar le rattrapa. Ils virent alors une forme noire passer au dessus d'eux.

Ils attendirent de longues minutes, sans faire le moindre mouvement. Salazar avait laissé son Ombre en forme de serpent sortir. Il semblait qu'ils étaient seuls.

« Viens, dit Salazar à voix basse. On doit sortir d'ici.

John le suivit. Ils évitèrent le ruisseau, remontant une douce pente. La forêt était silencieuse et ça inquiétait encore plus Salazar. John venait de sortir sa baguette. Il était un des rares à en avoir. Les deux élèves marchaient prudemment, tous leurs sens en alerte. Salazar sentait un léger froid s'installer autour d'eux et cela n'augurait rien de bon. Une légère couche de verglas commençait à couvrir la végétation. Salazar déglutit, il connaissait très bien ce phénomène et espérait que ce n'était pas les créatures qu'il imaginait qui s'approchait d'eux. Il n'était pas sûr de réussir à les protéger. Il ferma un instant les yeux, priant silencieusement que quelqu'un vienne les aider, n'importe qui. Il pensa un instant à Apollina, à Destinée et à la Meute. Il ne voulait pas devenir une coque vide.

Le Maitre des Ombres et la Coupe de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant