38 - Tous ça pour une prophétie

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Salazar sentit sous ses pieds le sol dur. Il fit un mouvement brusque, vacillant. Harry voulu le rattraper mais cette fois, Salazar écarta d'un geste la main du garçon. Il se retourna. Il reconnu le bureau de Dumbledore. Sans un regard vers son il camarade s'avança vers le fond. Il se laissa glisser le long de la cheminée froide, recroquevillant ses genoux contre lui. Harry le laissa tranquille, et au fond il aurait peut-être préféré que le garçon régisse, le frappe ou même... Il enfoui sa tête dans ses bras qu'il avait croisé sur ses genoux, cachant de nouvelles larmes.

Il était faible. Il ne serait jamais le puissant sorcier qu'il avait un jour rêvé être. Il repensa à sa vie, puis se rendit compte qu'il ne savait rien. Quelle vie devait il croire ? Etait il encore le garçon du 21ème siècle ou celui d'un siècle plus tôt ? Le doute était terrible. Etait-il ce courageux homme prêt à mourir pour arrêter son propre père ou cet adolescent incapable de sauver une amie ? Il avait fait une promesse à sa mère, et il était incapable de la réalisait, de la tenir. Il avala un sanglot. Une voix froide s'éleva vers le bureau :

« Ah... Harry Potter...

Salazar reconnu la voix de Phineas Nigellus. Il releva sa tête en serrant la mâchoire. Phineas était un ancêtre de Sirius. Il fut secoué à nouveau par des sanglots silencieux quand il entendit le portrait parlait de son descendant :

« Qu'est ce qui vous amène ici, au petit matin ? Demanda t-il. Ce bureau est censé être interdit à quiconque d'autre que le directeur légitime. Déjà hier, le jeune Belmort a réussit à y entrer sans y être invité. Il m'a demandé de dire à mon cher vaurien d'arrière-arrière-arrière-petit-fils de vous retrouver à la cuisine. Mais vous n'y étiez pas quand Sirius y est descendu. Est-ce Dumbledore qui vous a envoyé ? Oh, ne me dites pas que... Y aurait-il un nouveau message pour Sirius ?

Harry ne répondit pas. Et Phineas ne pouvait apercevoir Salazar. Salazar entendit quelqu'un tourner la poignée de la porte. Elle avait l'air fermé à clé. Il se demanda comment il avait pût rentrer la veille. Sirius était aussi mort, comme Apollina. Il ne connaissait pas beaucoup le sorcier mais il se souvenait d'un homme marqué. L'innocent d'après Apollina. Il replongea sa tête entre ses bras.

« Cela signifie, j'espère, que Dumbledore sera bientôt de retour parmi nous, dit un autre portrait.

Après un bref silence, le même sorcier dit assez heureux :

« Oh tant mieux. C'était très ennuyeux, sans lui, vraiment très ennuyeux. Dumbledore pense le plus grand bien de vous, comme vous devez déjà le savoir, continua le portrait d'un ton réconfortant. Oh oui, il vous tient en grande estime.

Des flammes vert émeraudes jaillirent soudain dans la cheminée vide. Salazar ne bougea pas. Il sentit le directeur passait à côté de lui. Les sorcières et sorciers accrochés aux murs se réveillèrent en sursaut et furent nombreux à lancer des exclamations de bienvenue.

« Merci, dit Dumbledore à mi-voix.

Il s'approcha du perchoir, à côté de son bureau, et sortit d'une poche intérieure de sa robe Fumseck minuscule, qu'il posa en douceur sur le plateau de cendres, au dessous de la perche d'or sur laquelle Fumseck se tenait ordinairement lorsqu'il avait sa forme adulte. Salazar avait levé ses yeux rougit et piquants à causes des larmes. Il ne pleurait plus et regardait un point au loin, dans le vague.

« Eh bien, Harry, Salazar, dit Dumbledore en se détournant de l'oisillon, je pense que vous seriez content d'apprendre qu'aucun de vos camarades de classe n'aura à subir de conséquences durables des événements de la nuit dernière.

Salazar soupira, un peu soulagé de savoir que les autres allaient bien. Cela signifiait que Cléo allait bien. Elle n'allait pas mourir elle aussi.

Le Maitre des Ombres et la Coupe de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant