Le Maitre des Ombres et la Coupe de Feu

15 - Retenue

Les cinquième années de Serpentard ne formèrent qu'un le reste de la semaine. Chaque fois que Salazar voulait aller quelque part, tous le suivait. Plusieurs fois, il tenta de les semer, mais Orion et Stiles connaissaient aussi bien que lui les passages secrets ou raccourcis. Il abandonna l'idée assez rapidement.

Même pour aller à sa première retenue avec Dumbledore, ils l'avaient suivit jusqu'à la Gargouille. Il fut bien heureux d'avoir une heure loin des autres. En entrant dans le bureau, Salazar remarqua que Dumbledore n'était pas seul. Le professeur Rogue était présent, attendant que le directeur ait fini de boire une potion, qui semblait être noire. Le garçon attendit sagement, les mains dans le dos. Enfin, son directeur de maison sortit, le regard sévère sur son patron. Salazar lui souhaita une bonne soirée et s'avança.

« Ah, Salazar, dit Dumbledore avec un sourire. J'avais peur que tu décide de ne pas venir, après notre dernière entrevue. Comment va ton visage ?

Salazar rendit le sourire.

« Bien, monsieur, répondit-il. Et votre main ?

Dumbledore écarta ses mains.

« Aussi bien, qu'on pourrait l'espérer, dit-il toujours souriant. Assis toi.

Salazar prit un des fauteuil, le même que celui de samedi soir. Il posa ses mains sur ses genoux, attendant de savoir en quoi aller consister ses retenues.

« Je pense profiter de ces... retenues pour répondre à tes questions, dit Dumbledore avec sérieux. J'espère que cela diminuera la colère que je sens en toi, prête à éclater à nouveau.

Salazar baissa la tête, un peu peiné de voir que Dumbledore le connaissait si bien.

« Alors, reprit Dumbledore. Que veux tu savoir, de moi ?

Salazar redressa la tête. Il inspira avant de poser une première question ;

« Pourquoi m'avoir montrer ça ? Je ne voulais rien savoir d'eux.

Dumbledore hochait de la tête. Il prit le temps avant de répondre.

« Je pense que en tant que son fils et... en tant que Horcruxe, tu as le droit de connaître sa vie, dit-il avec calme, d'une voix douce. Et aussi, je crois que tu t'es toujours demandé comment il était devenu Voldemort.

Salazar ricana.

« Enfant, peut-être, dit-il, mais... il était déjà un monstre, n'est-ce-pas, quand il était enfant ?

« On ne né pas monstre, Salazar, répondit Dumbledore. Il était sûrement un très beau bébé, sage et charmant, comme tout nouveau né. Et puis... grandir dans un orphelinat, en tant que sorcier, n'a pas dû être facile pour lui. D'après ce que je sais, Tom n'était pas aimé par ses camarades à l'orphelinat. Il a sûrement dû connaître des brimades. Il a dû s'endurcir.

« ça ne l'excuse pas, répliqua Salazar. Harry est bien un orphelin, il ne tue pas tout le monde ! J'ai connu pire que des brimades de gamins, avec Voronov, je ne suis pas un assassin... enfin pas encore... j'imagine...

« Pourquoi penses tu devenir un assassin ? Demanda Dumbledore avec douceur, en plongeant ses yeux bleus dans les yeux bruns de Salazar.

Le garçon haussa les épaules.

« J'ai la malédiction des Ombres, répondit-il. Et... si avec de la chance, je survis à... tous ça... alors elles risques aussi de me tuer et pas que moi... tous ceux qui le jour où ça arrivera seront là. Ça fera de moi un assassin.

« Et ben, moi, je suis sûr que ça n'arrivera jamais, déclara Dumbledore avec force. Je pense que pour une fois, tu te sous-estime.

« ça veut dire quoi, ça ? Grogna Salazar. Que je ne me sur-estime, la plus part du temps ?