18 - La fin des Belmort

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Destinée Prince était devant un elfe en larme. Winky pleurait et n'arrivait plus à respirer, haletante. Elle venait de comprendre que son jeune maître, le neveu de maître Regulus était mort. Destinée l'avait senti dès que la vie l'avait quitté, comme pour son si précieux Franck, le doux garçon blond, tué par Voldemort, lui-même. Elle avait failli aller le trouver, ce mage noire pour le faire souffrir, autant que son coeur lui faisait mal. Et Regulus Belmort était intervenu, l'empêchant de faire une bêtise. La vengeance viendrait bientôt. Cette fois, son petit garçon adoré, son préféré, son magnifique filleul était mort à son tour. Elle avait hurlé de chagrin, s'était enfermé pendant trois jours dans son bureau.

Et là, elle l'annonçait à toute la famille. La Pension venait de perdre à nouveau l'un des leurs. Hilda et Fanny était l'une contre l'autre. Fred Weasley derrière sa bien aimée, partageant son chagrin. César était silencieux et debout, une main sur l'épaule de Diana qui cachait son visage, cachant sa tristesse. A nouveau elle perdait un être cher, un petit frère. Cléo était parti en larme, se réfugiant quelque part dans les plaines. Hanran avait les oreilles baissées. Le pire était que Destinée se sentait seule. Regulus, son ami n'était même pas là. Ce n'était même pas lui qui venait leur dire. Il avait envoyer quatre jours plus tôt, une lettre, disant qu'il avait démissionné de son poste d'Ambassadeur. Depuis, plus aucune nouvelles. Destinée lui en voulait. Elle avait besoin de lui, là maintenant. Elle se sentait faible d'un coup, si fragile. Elle n'avait rien pu faire. Ni Franck, ni Salazar l'avait appelé à l'aide. Pourtant, elle serait immédiatement arrivée, les sauvant de la mort, de Voldemort. Ce nom lui allait si bien.

Après un long silence perturbait par les sanglots et les reniflements, elle retourna dans son bureau. Elle devait se préparer. Maintenant, l'avenir reposait sur les épaules d'un jeune sorcier, pas plus âgé que Salazar. Salazar aurait dix-sept ans et il aurait pu terminer ses études, devenir un grand potioniste, ou un médicomage, ou encore un Auror. Franck avait tout pour devenir un grand fabriquant de baguette. Il avait suffit d'un mage pour que leurs vies s'arrêtent. Destinée serrait les dents, elle voulait le tuer. Elle ne voulait pas laisser ce plaisir à ce Harry Potter.

On frappa à sa porte, faiblement. Elle fit un geste de la main, et le panneau s'ouvrit sur Winky. L'elfe de maison avait ses yeux globuleux rouges et irrités. La petite créature s'avança, hésitante.

« Madame, couina l'elfe, je... Mr Salazar m'a appelé... il y a une semaine... en plein milieu de la nuit... il était dans un jardin... un jolie jardin d'un cottage... il m'a dit que... il m'a dit que s'il ne revenait pas je devais vous donner ceci.

Elle posa un parchemin et une fiole en cristal avec une substance argentée qui tournait sur elle même dedans. C'étaient des souvenirs de son petit garçon, de Salazar. C'était la preuve qu'il avait bien existé. Destinée l'attrapa avec des gestes lent, le souffle coupé. Salazar avait pensé à elle, même si prêt de la mort. Elle ne doutait pas que son garçon savait que sa vie se finirait cette année. Elle, elle avait encore espéré.

« Merci, Winky, murmura Destinée. Sais tu... sais tu où est Regulus ?

Winky lâcha un sanglot.

« Non, madame... le maître Regulus ne m'a pas rappelé... il m'a ordonné de rester avec vous et de ne revenir le voir que... que s'il m'appelait...

Destinée la congédia avec douceur, un léger sourire sur le visage. Il était faux, Destinée n'avait plus aucune envie de sourire. Elle ouvrit le parchemin, la dernière lettre de Salazar, les derniers mots qu'il avait écris de cette si fine écriture.

Destinée,
Ma marraine,
Mon amie,
Ma confidente,
et ma mère,

Je ne sais par où commencer. J'écris dans cette maison, là où j'avais passé ma pire semaine, avant ma seconde année à Poudlard. Je ne pense pas que je finirais cette lettre maintenant. Ron est parti cherché des informations vers le ministère. Harry est en bas, dans son coin. Hermione joue du piano, et plutôt bien.

Le Maitre des Ombres et la Coupe de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant