Happy New Year chères wattpadiennes et chers wattpadiens🥳. Merci de m'avoir donné la force de poursuivre cette aventure et d'en écrire d'autres dont la publication ne saurait tarder en 2024🥰. Aujourd'hui n'est pas jour de publication, mais c'est un jour spécial alors chapitre bonus😊. En plus, cest un chapitre que je trouve particulièrement beau. Alors amusez-vous bien😉
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Il était une fois, un jour ordinaire, dans une ville ordinaire, au sein d'une collectivité extraordinaire. Les Cissé. Leur beauté, aussi bien tangible qu'intangible, ne citait pas encore sa force, mais seulement son origine, les Soninké.
Le chef, Ladji Bambouré Cissé, autrefois marié à trois femmes, ne se retrouvait plus qu'avec deux d'entre elles: Sira la deuxième, et Sadio la troisième. Ce brave monsieur était père d'une petite onzaine de mômes, dont six garçons. Mamadou, Coumba, Fenda, Daby, Paté, Niatou et Cissé appelaient Sira maman... du moins, Cissé ne pouvait pas encore à huit mois. Sadio avait donné la vie aux jumelles Adama & Hawa, puis à Sadio et enfin à Bouba.
Mamadou, Daby, Paté, Sadio, Bouba et Cissé, suivant leur ordre de naissance, étaient pour Bambouré le visage de la pérénisation de son nom. Et même s'il n'avait jamais négligé l'instruction de ses filles, il prenait très à cœur celle de ses fils. Car, plus tard, il voulait compter des ministres et des chirurgiens parmi eux, des magistrats et des banquiers, des diplomates et des pilotes d'avion. Pour ainsi dire, qu'il n'avait pas encore fini d'enceinter.
Quant aux filles, il ne demandait qu'à les voir s'épanouïr, gagner une place dans cette société où les femmes étaient de plus en plus actives. Mais plus important pour lui, qu'elles se marient toutes à des hommes de valeur, comme leur aînée Coumba.
Mamadou, l'aîné de cette grande généalogie, avait eu le bonheur de poser ses yeux sur Bineta, l'abidjannaise qui avait pacifié son cœur.
Le peuple Soninké, établi un peu partout dans l'Afrique de l'Ouest sahélienne, n'était pas connu pour ses mariages mixtes, mais Bineta avait déjà mis le Mamadou en cage. Pour lui, c'était elle ou... c'était elle. Et malgré les vaines tentatives de son père, par ailleurs plus soucieux du caractère de la demoiselle que de son origine, Bineta allait faire très long feu, dans les bras de son époux.
Personne ne savait encore où se trouvait Fenda, la première épouse déchue de Ladji Bambouré. Pour autant, cela n'était pas un frein à la joie quotidiennement élevée chez les Cissé. Sadio, la troisième épouse, ne retrouvera plus jamais sa place auprès de son mari. Même si, tous les jours que faisait Allah, elle raffinait l'habileté de ses doigts et de son aiguille, afin de retisser les liens d'antan. Malheureusement pour elle, la confiance que lui portait son époux par le passé, avait été comme catapultée dans le triangle des Bermudes.
Bineta communiait tous les jours avec une angoisse constante, bien souvent tue en journée, mais ravivée le soir au coucher. Et cela durerait tant qu'elle ne verrait pas les mains menotées ou la tête coupée de Fenda.
La planète bleue se laissait contaminer par la chaudière spatiale. C'était les congés de Noël, et Noël était dans quatre jours. La petite Astou avait un mois très exactement. Et si la poitrine de sa mère n'avait pas été arrogante, elle l'aurait déjà réduite en pâtée pour chiens. Pourtant, la douleur des tétées n'enlevait rien à la joie que ressentait Bineta.
Mamadou avait fait un saut au supermarché, juste à proximité du glacier. Il remerciait celui qui avait pensé inventer les week-ends. C'était bien le seul moment où il pouvait pleinement profiter de sa petite famille. Le reste de la semaine, c'était le calvaire, entre le boulot et les tétées de deux heures.
- Je suis rentré!
- Je suis en haut! Dans la chambre!
Après les gâteries de femme enceinte, c'était cajolerie de laitière. Et madame savait en profiter. Pour Mamadou, ce n'était pas un problème. S'il il y avait une femme qui méritait autant, c'était bien elle. Et si on lui posait la question, leur vie était conjuguée au plus-que-parfait.
Il posa le sac de courses à la cuisine, avant d'en extraire une boîte carrée. Bineta entendit la porte bruisser, mais encore trop occupée à contempler les tétées de l'amour de sa vie, elle ne leva pas la tête.
- Tu la veux en même temps? Demanda-t-il en lui tendant la boîte fraîche.
- Merci, dit-elle en lui prenant la boîte.
Il avait enfin droit à un sourire. Et à qui fallait-il dire merci? À miss Glace au chocolat vanillé, les petites touches personnelles que seul l'homme savait. Il s'était inventé cette recette la toute première fois, au cours de son sixième mois de grossesse. Madame voulait une glace, qui avait du goût. Comme si les quelques rares qu'elle avait mangées auparavant, étaient insipides. Bineta adorait manger local. La pizza, le chawarma, le hamburger, les fast food en général, mais aussi les glaces ne l'alléchaient pas plus que cela. Mais l'apparition du bébé avait changé la donne. Et depuis l'accouchement, elle n'avait pas changé d'avis à propos de la boîte d'icecream. Ils l'appelaient sa boîte: «N'oublie pas ma boîte en rentrant hein», une phrase qui avait pris toute sa place dans leur petit quotidien.
Mamadou laissa son corps se détendre alors que ses yeux contemplaient ce spectacle. Il n'aurait jamais imaginé que regarder sa Bineta allaiter serait aussi merveilleux.
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Mamadou & Bineta 🖤
RomanceAprès deux ans de full love sur le sol sénégalais, le mariage de Mamadou & Bineta ne bat plus que d'une aile. Derrière ses airs de femme téméraire et insoumise, Bineta cache des blessures que même son mari ne suspectait. Mais lorsqu'un soir, elle re...