Chapitre sans titre 57

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Pour une fois, nous ne fûmes pas en retard pour le repas. Nous étions quasiment les premiers arrivés au réfectoire...

 Je pris le soin de préparer de jolies assiettes pour Simon et moi, mais aussi pour Niels et Henri... Il était bien temps de les chouchouter, autant qu'ils en avaient l'habitude envers nous. Je chargeai les bras de mon amoureux avec deux d'entre elles, le suivant de près avec le reste.

Je l'observai en détail rejoindre sa place, me régalant des ondulations de ses sublimes hanches... Mes yeux commençaient à devenir coquins, quand une voix m'extirpa de ma rêverie:

-"Hey Wille...C'est bien gentil de penser à moi...Mais, encore faut-il que tu veuilles lâcher mon assiette!"

Je souris niaisement au commentaire de Niels, avant de me confier sans aucun filtre:

-"C'est à cause de Simon ... Je lui avais bien dit, que je ne pourrai pas me retenir..."

Les traits de mon ainé se firent dubitatifs. Il questionna mon fiancé gentiment:

-"Se retenir?? J'avoue que je ne comprends pas toujours vos insinuations, à tous les deux..."

C'était rare, mais Henri eut une compréhension fine de la situation. Il vint cogner son coude contre celui de mon âme sœur, ce qui déclencha une rafale de rires.

J'avais fait le tour de la table, et m'étais enfin installé. La légèreté de l'instant me faisait réellement du bien. Je souriais, en oubliant de porter les aliments à ma bouche... Soudain, Vincent s'installa bruyamment. Une fois encore, je fus tiré d'un moment de contemplation. Il eut l'air aussi étonné de l'ambiance que Niels:

-"Qu'est-ce qui les met tous les deux dans un tel état?? Wille... Vous avez picolé hier ou quoi? Pour Simon la descente a l'air raide!!! Et toi, t'as l'air encore de planer!!" 

Entre deux respirations, encore rythmées par leur fou rire, Henri tenta d'expliciter:

-"C'est juste à cause du pantalon moulant de Sim... Du coup, Wille ne sait même plus comment il s'appelle!"

Niels s'étouffa avec son verre d'eau... à croire qu'il ne s'était toujours pas habitué à l'humour douteux de son cadet. Il rejoint tout de même la connivence de ses pairs, me tapotant doucement le bras, avant de me taquiner gentiment:

-"Déso mec... Si j'avais su que tu matais... Je n'aurai pas réclamé mon assiette!"

C'était bien la première fois, que mon ami osait faire usage d'un vocabulaire pareil... Je le regardais, les yeux tous ronds, avant de me laisser happer par l'engouement général.

Seul Vincent ne se détendit pas, se contentant de nous dévisager comme des bêtes curieuses. Il était quand même curieux, de connaître les détails du Gala de la veille. Il nous interrogea lors d'un moment d'accalmie:

-"Et sinon, c'était bien votre truc de charité?? J'ai vu un article dans la presse ce matin..."

Simon jugea bon de le reprendre, retrouvant instantanément un ton plus grave:

-"Un truc de charité... Défendre les opprimés du monde entier, c'est bien plus qu'un truc de charité... Et merci... On a déjà pris connaissance des commentaires de nos détracteurs!"

Je pus lire l'incompréhension sur le visage de notre ami. J'haussai les épaules pour lui montrer que la presse à scandales ne m'importait plus. Il continua, se faisant plus rassurant:

-"Je ne faisais pas allusion à ton magazine merdique Simon, mais à un article dans mon quotidien...D'ailleurs Félice m'a déjà raconté pour le cours d'éco... Bravo!"

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