Chapitre sans titre 86

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La nuit avait été plus que reposante, car pour une fois je me réveillai bien avant que Malin tape à la porte. Je m'étais levé aux environs de cinq heures sans sortir Simon du sommeil, me posant au bureau pour l'admirer. Il me prit une envie soudaine de prendre un crayon...Je me laissai aller à mes envies, et fouillai pour trouver du papier. Je trouvai mon amoureux tellement beau et paisible, que mon modèle fut tout choisi pour la reprise du dessin...

Il se passa bien deux heures, avant que ma sœur ne vienne s'annoncer à la porte...Mon attention était grande, et rien ne m'avait perturbé avant ça...Mon fiancé était resté immobile...Tel un ange endormi.

Au premier signe de son réveil, et aux premiers mouvements de la poignée... Je fourrai le plus vite possible mon papier dans le tiroir du bureau. Je me mis sur les genoux à hauteur du visage de mon amour, lui caressant les cheveux pour qu'il émerge tout en douceur. Il cligna des yeux difficilement, se frottant les paupières avant de m'adresser:

-"Tu es levé depuis longtemps? Je ne sais pas comment tu fais..."

-"Je me suis régalé à te regarder dormir, ma petite marmotte...Tu es sublime, même quand tu ronfles!"

J'invitai Malin à entrer, tout en continuant de câliner Simon. Je lui embrassai la joue tendrement, quand notre amie nous prit tous les deux à partie:

-"Ca sent la salle de sport ici! Ouf...Je n'aurai pas à faire de bricolage aujourd'hui!!"

Je bondis sur mes pieds, venant l'enlacer fraternellement. Je lui glissai à l'oreille:

-"Merci pour le chalet grande sœur."

Elle répondit avec un clin d'œil :

-"Profitez-en les loulous...Moi j'ai autre chose de prévu."

Simon sembla plus qu'intéressé, se redressant illico:

-"Tu as prévu quoi?? Hein Malin??"

Ses yeux d'enfant terrible, ne lui laissèrent pas le choix de se confier:

-"Je rencontre la famille d' Ellen...Ma petite amie..."

-"Waouh...Alors là, c'est plus qu'officiel...Je suis vraiment heureux pour toi!"

Le sourire de sa confidente en disait long sur son attachement, je ne l'avais d'ailleurs jamais vu aussi souriante. Elle cassa ce moment d'émotions partagé, en redevenant pragmatique:

-"Allez...Le petit déjeuner ne va pas vous attendre. Et, aérez moi cette chambre par pitié!"

Je hochai la tête, en signe de bonne intention...Elle tourna les talons, pour nous laisser tous les deux.

Nous nous habillâmes sans trop d'effusion, profitant du sourire de l'un l'autre. Simon enfila un bas de jogging, et un pull en laine de ma garde robe. Je le regardai étonné:

-"Tu m'as habitué à mieux...Tu n'aurais pas laissé passer ça sur moi, le pull est bien trop grand!"

Les petits yeux de biche de mon âme sœur me regardèrent perplexes. Il essaya de se justifier:

-"La mode ça va, ça vient..."

Je voyais bien que quelque chose clochait... Je lui enlaçai la taille immédiatement, assenant des milliers de petits baisers à la racine de ses cheveux:

-"Dis moi ce qui ne va pas...Je vois bien, que quelque chose te chiffonne!?"

-"Rien du tout, j'ai juste envie d'être à l'aise aujourd'hui."

Il se voulut rassurant mes ses yeux disaient le contraire. J'enfonçai le clou, encore un peu plus:

-"Si tu ne me dis rien...Ce sera à mon tour, de faire la grève!!"

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