Chapitre sans titre 12

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Simon et moi avions rejoint le reste de la "famille".

Il  alla directement embrasser sa mère calmement. Au retour, Ayub eut le droit à une tape amicale sur la tête, ce qui le fit réagir:

-"Si tu savais Wille, comme il a été pénible..."

Je souriais un peu l'air niais, il imita le dialogue de la veille avec une petite voix moqueuse:

-"Il va appeler...Au non il va pas appeler... T'en dis quoi Rosh.....Oh!! je vis plus"

Rosh continua en venant entrechoquer son épaule avec la mienne:

-"Et nanana... Il peut pas faire ça HEIN! et nanana Il est si beau... On a eu le droit à tout!"

Ayub prit Simon à partie:

-"Et le sketch du sac on en parle Bros? Je prends le caleçon à raies ou... ppff ...du vrai délire!"

Mon amoureux était écarlate, il tournait ses boucles nerveusement... Je décidais de couper court à cette discussion. Je mis ma main sur sa cuisse et l'embrassai dans le cou:

-"Comme à chaque fois, tu m'émeus et j'ai le cœur en joie..."

Ses deux amis furent interloqués par les mots que j'employais, Rosh posa sa main sur l'épaule de Simon comme pour se faire pardonner. Ce fut un moment convivial, mais j'avais pu dans toutes ces interjections, déceler la détresse qu'il avait pu ressentir. J'en avais la rage contre moi même!

Soudain Sara fit irruption dans la pièce. Elle regarda la tablée avec dédain. Un silence pesant retentit dans la pièce, elle le rompit:

-"Ben voilà...Aujourd'hui on a le droit à tout le comité d'accueil! Qu'est-ce qu'on fête?"

Ces derniers mots tordirent le visage de Linda, qui voyait bien que des hostilités se préparaient.

Sara prit place en face de moi et me dévisageait:

- "Alors W-I-L-H-E-L-M, tu es venu ENLEVER mon frère ce matin?"

Son ton était inquisiteur...Je sentais mes mains se raidir. Je me surpris à taper du poing sur la table...Je n'en pouvais plus. Elle reprit pour me faire sortir de mes gonds:

-"Dis leurs, vas-y, je sens que tu en meurs d'envie... Tu te demandes pourquoi j'ai pris cette photo? Hein?"

Je regardais mes pairs d'un air décontenancé, je ne voulais pas que Simon soit encore déçu par sa sœur... Devant le regard ahuris de ce dernier, je choisis de me taire. Malgré tout Sara continua:

-"Ben je vais te dire moi, je suis du même avis qu'Auguste...Tu sais celui que tu maltraites, que tu renies de ta famille... Tu fais honte à la Couronne... Tu n'as pas la carrure, et en plus tu te permets d'emmener Simon dans ta chute!"

Simon se leva et la fusilla d'un regard glacial. Un ton d'ironie venant teinter sa voix... Il voulait lui faire mal:

-"Ben merci sœurette! Grace à toi, c'est à moi qu'on a ouvert les portes de l'internat! Ce n'est pas ce dont tu rêvais?!"

La bouche de Sara se tordait...Il continua:

-" Ouvre les yeux, tu es en train de tout perdre, ta famille, tes amis...On ne te reconnait plus! Tout ça pour un mec qui te manipule pour tes cachetons!"

J'étais en rage mais ne la laissais pas apparaitre, je finissais le travail:

-"Et en plus Auguste est fauché...C'est MOI qui paye ses frais de scolarité! Tu crois vraiment qu'il va pouvoir faire quelque chose pour toi?"

Bouche-bée, Sara partit en courant dans le salon. Elle s'enroula dans la couette sur le canapé. Elle était en proie à une série de stéréotypies. Linda me regardait navrée. Toutefois, rien de ce qu'elle avait dit n'endommageait l'image que j'avais de moi même.

Malin me fit signe qu'il était l'heure de partir.

 Simon vint se fondre dans les bras de sa mère, comme pour se faire pardonner tout ce qui venait de se passer. Linda le couvrit de tendresse. Les "au revoir" furent lourds.

Il ne restait plus qu'à ouvrir la porte...


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